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Retrouver les notions fondamentales sociales vitales en voie de perdition : égalité, droit, liberté, responsabilité, définition de l’Autorité.
L’antithèse de l’égalité de fait, ou, la violence ne peut être créatrice de droit, l’exemple israélien.


1 - Introduction.


La vie en société ne peut être harmonieuse, bénéfique pour chacun, favoriser l’épanouissement et le bonheur individuel, ce qui est son but, que de façon volontairement ordonnée. Or, aucun ordre n’est naturel. Tout ordre est une création humaine.

Le « laisser faire » de l’actuel ordre dit libéral, mais en réalité mercantile, capitaliste, n’est que l’ordre créé pour maintenir en place une société entièrement organisée au seul avantage des prédateurs marchands, et le « laisser faire », ne traduit que la totale liberté de chasser pour le marchand, et l’interdiction de toute organisation de défense des proies.

L’actuelle période d’ordre marchand a si totalement imprégné de sa propagande les esprits, c'est-à-dire que sa légitimation intellectuelle a été si parfaite, que les notions de base qui sont indispensable à la création d’un ordre social dont le but est le bonheur de chacun, sont devenues vidées de leur sens authentique. La première des notions fondamentales permettant la réalisation du bonheur social est l’égalité.

L’ordre marchand a substitué à la notion vraie d’égalité, celle d’ « égalité en droit », ou d’ « égalité devant la loi ».

Cette substitution, qui est une tromperie, a été le fait du courant d’idée marchand désigné par les « droits de l’homme ». Ce courant a été formé par les philosophes bourgeois des Lumières et de la Révolution française, qui oeuvraient pour délégitimer l’idéologie des nobles aristocrates, dont le pouvoir était fondé sur le droit divin et dont le roi était le représentant sur terre.

De même, ces philosophes bourgeois oeuvrant pour la nouvelle caste des marchands qui prirent le pouvoir lors de la Révolution française de 1789, chassant la caste des nobles aristocrates, durent-ils délégitimer toute prétention au pouvoir de la masse populaire, sur laquelle les marchands s’étaient appuyés pour renverser militairement l’ancien régime royaliste.

Ce sont ces philosophes des Lumières, dont le plus connu est Voltaire, qui vidèrent de son sens réel la notion d’égalité, pour y substituer celle d’égalité en droit, ou d’égalité devant la loi, c'est-à-dire que la seule égalité possible, est que la même loi s’applique pour tous, ce qui est en apparence un progrès pour tous par rapport à l’ancien régime, mais qui ne fait que perpétuer en réalité ce régime, puisque pour faire respecter ses droits, qui sont certes égaux pour tous, il faut beaucoup d’argent, donc être un marchands. Les marchands n’ont fait que remplacer les aristocrates.

Les actuels propagandistes de l’actuel régime marchand-aristocratique, sont les organisations de défense des droits de l’homme, depuis la Ligue des droits de l’homme, jusqu’à celles qui disent lutter contre le racisme, qui ne font qu’exiger l’égalité en droit entre les races, dont le plus superbe spécimen putréfié est le MRAP. Toutes ces organisations luttent en réalité contre l’établissement de l’égalité, de la vraie égalité, de la seule égalité, l’égalité dans les faits, l’égalité de fait. Pour parvenir à éliminer l’égalité de fait, il leur fallait éliminer l’idée même d’égalité, et la remplacer par un simulacre d’égalité, dont seule l’apparence rappelle l’égalité. Il leur fallait tuer l’égalité vraie, en la remplaçant par les fausses égalités, celle en droit et devant la loi.

Les Lumières, les philosophes de la révolution de 1789, sont les assassins de l’égalité.

2 - Qu’est-ce que l’égalité de fait, ou, qu’est-ce que la vraie égalité ?


La définition de l’égalité de fait doit être la plus concrète possible, et ne pas se situer dans les limbes sémantiques, au contraire des définitions des égalité en droit et devant la loi, fallacieuses.

L’égalité de fait se résume en ni riche ni pauvre, chacun possède et jouit exactement des mêmes commodités, et s’il faut pour cela compter le nombre de mètres carrés dont chacun dispose pour habiter, alors on va organiser la société pour les compter, si il faut pour cela mesurer le volume d’air et la quantité de lumière dont chacun dispose, alors on va organiser la société pour les mesurer.

Il est interdit à une personne de posséder ou de jouir de commodité même d’une fraction infime en plus qu’une autre. Même s’il faut pour cela établir des normes, des inspections et un corps spécialement chargé du respect de ces normes. Il n’y à aucun motif pour qu’un individu jouisse et possède plus qu’un autre.

Ceux qui pensent qu’une telle société est un enfer totalitaire n’ont qu’à observer ce qui se passe dans notre actuelle société entièrement fondée sur l’inégalité intégrale et illimitée, pour se demander si vraiment le fait de partager entre tous est un enfer, et si l’idée de partage est en soi un poison. Il n’est que de voir la vague de suicides qui ne fait que commencer, dans notre paradis si démocratique qui voit le plein épanouissement du régime des aristocrates-marchands, et la multiplication sans fin des polices et systèmes carcéraux en tout genre, pour décider si ce n’est pas l’inégalité qui est un enfer, et un enfer qui ne fait que commencer à ouvrir en grand ses portes, et dont nous ne faisons que commencer à visiter l’antichambre.

Quant à ceux qui ne comprennent pas le sens du mot partage, il faudra songer pour eux à établir des centres de déconditionnement, afin qu’ils retrouvent l’intégrité de leurs fonctions cérébrales.

Il y a aussi ceux qui jugent qu’un tel monde serait monotone. Pour ceux-là, qui ne semble pas pouvoir vivre sans l’excitation de la concurrence, dont le vrai nom est guerre sociale, on peut réinstaurer les anciens jeux du cirque des Romains, et les faire combattre à mort comme gladiateurs, jusqu’au dernier. Ils auront l’aventure qu’ils demandent et une fin orgasmique.

Pour les autres, qui devraient être en majorité, ils occuperont leur existence en partie à exécuter les tâches indispensables, à la survie et au bien-être communs, ces tâches étant obligatoires et équitablement réparties, et ils auront tous loisirs pour développer leurs propres capacités. Quand à ceux qui frémissent à la lecture du mot obligation, ils n’ont qu’à regarder la liste quasi interminable d’obligations et d’interdictions qui existent dans notre libéralité mercantiliste, et aussi, s’ils l’osent, regarder ce qu’avec de l’argent on peut se permettre, c'est-à-dire tout, et cela évidemment au détriment et par la souffrance et la mort d’autrui.

Une société fondée sur l’égalité de fait ne semble pas être un enfer, ni une grisaille de monotonie, mais le début d’un réel paradis, et non pas les fameux paradis immatériels dans l’au-delà, où dans l’avenir, des religions, et du communisme, qui n’est qu’une religion de remplacement.

3 – Introduction à la notion de droit, ou, l’égalité vraie permet seule l’éclosion du droit.


Le droit n’apparaît pas par génération spontanée. Le droit naît d’une relation d’un être à un autre être, le droit étant la formalisation, la formulation, la codification de cette relation. Le droit ne peut exister que si deux êtres existent. Pour qu’il y ait présence de deux êtres, il faut que chacun de ces deux êtres soit autonome, indépendant l’un vis-à-vis de l’autre, c'est-à-dire qu’aucun ne dépendent de l’autre, qu’aucun ne soit soumis à l’autre ou en situation de le soumettre, soit que chacun des deux êtres soit égal à l’autre, égal signifiant qu’il ne possède pas les moyens matériels de le dominer, soit qu’aucun ne possède ni ne jouisse de plus de biens que l’autre.

Pour que le droit existe, il faut que l’égalité vraie existe.

Cela n’a rien à voir avec l’égalité en droit ou devant la loi.

Ceux qui disent que l’égalité ne peut venir que par la réalisation de la condition d’égalité en droit ou devant la loi, ne font qu’inverser le rapport de cause et d’effet. C’est la réalisation de la condition d’égalité vraie qui permet l’éclosion du droit, et évidemment de l’égalité en droit et devant la loi qui y est inhérente. Ils inversent le rapport de cause et d’effet car ils récitent la leçon empoisonnée du catéchisme des Lumières, répandue dans la masse destinée à la servitude et à l’exploitation par la caste des marchands-aristocrates.

Ces « philosophes » des Lumières ont convaincu les gens de la masse que le premier pas vers l’égalité réelle était l’établissement d’un régime intermédiaire d’égalité limité en droit, soit une égalité de papier, inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme de 1789. Cela me rappelle la réflexion d’un ami arabe, squatteurs du temps où je m’occupais du « droit au logement » à la Ligue des droits de l’homme de Paris, droit au logement qui est une des multiples fumisteries inventées par le régime, et qui me disait qu’il avait été matraqué dans un commissariat de police sous une affiche reproduisant la Déclaration des droits de l’homme de 1789, et que si j’étais à la Ligue des droits de l’homme, c’est que j’avais l’esprit confus.

Cet établissement d’un régime intermédiaire d’égalité de papier, avant le pas suivant d’un régime d’égalité de fait, réelle, n’est pas sans rappeler l’avenir radieux à jamais inaccessible du communisme, ou la terre promise des juifs, dont on voit actuellement la réalisation sous la forme d’un des enfers parmi les plus terribles que l’histoire humaine ait produit.

Cette condition de viabilité du droit est d’ailleurs reconnue d’une certaine manière dans le code civil français, à son chapitre des conventions, soit des actes contractuels, qui ne sont valables que si aucune des parties contractantes n’abuse de l’autre, soit par violence, soit par ruse, ce qui implique que les deux parties jouissent de conditions égales, tout contrat étant l’établissement des droits et devoirs des parties contractantes, soit l’établissement d’un droit entre ces parties.

C’est au point que si l’une des deux parties est contrainte, ou victime d’une ruse ou d’un mensonge, d’une omission, le contrat est réputé non valable, non conclu, inexistant, c'est-à-dire que le droit érigé entre les deux parties est réputé n’avoir jamais été. Tous les évènements juridiques qui résultent de ce contrat sont annulés, et même plus, sont réputés ne pas avoir existés.

En conséquence, il faut oser dire que dans notre société inégalitaire, le droit n’existe pas, que personne en réalité n’est tenu par aucun engagement qu’il ait dû prendre, qu’il n’a pas à respecter le moindre règlement, la moindre loi, à obéir au moindre ordre, à respecter la moindre autorité, et que si au contraire il fait tout cela, c’est uniquement par la peur du châtiment, qui n’est que la menace que le criminel exerce sur le faible.

Dans une société inégalitaire, la désobéissance, la fraude, le sabotage, sont eux sources de droit.

4 – La liberté naît de l’état réel de droit.


La liberté est être son propre maître, décider de son propre chef pour la conduite de ses affaires privées, et en assemblée pour la conduite des affaires collectives. La liberté n’est possible que dans un état de non oppression, soit un état d’égalité de fait.

De même la liberté implique sa participation aux affaires publiques, non pas par un système de délégation de pouvoir, comme dans notre régime d’inégalité et de droit fictif, où le droit de vote n’est qu’un acte de soumission déguisé à ceux qui détiennent le pouvoir, un acte de dépossession volontaire de ses prérogatives d’homme libre, un acte d’abdication de sa liberté et de son droit, d’abandon de sa personne politique pour endosser un costume invisible mais réel de serf, dépourvu de droit et de liberté, mais comme ayant droit au chapitre, ayant voix au chapitre, ayant non seulement le droit de participer aux affaires publiques, mais le devoir, et le manquement à ce devoir devant être sanctionné, car faisant porter à d’autres la charge des affaires publiques, charge qui doit être partagée.

La liberté ne se définit que comme l’exercice de sa volonté dans les domaines privés et publics, et non pas comme la définition infantile de faire ce qu’on veut dans la limite de la nuisance à autrui, définition répandue dans la masse par l’appareil de nuisance psychologique du régime aristocratique-marchand, appareil nommé média, ou propagande.

La liberté est inséparable du droit et de l’égalité, et du devoir d’implication politique.

5 – La responsabilité résulte de la liberté, du droit et de l’égalité.


La responsabilité apparaît avec la liberté. Une personne peut-être tenue comme responsable de ses actes que si elle est libre de ses choix, tant dans le domaine privé que dans le domaine des affaires publiques, c'est-à-dire que si cette personne est dans un état de liberté, soit d’égalité de fait créatrice du droit. L’égalité créatrice du droit puis de la liberté introduit seule la responsabilité.

Une personne qui vit dans une société inégalitaire, soit de non-droit et de non-liberté, est irresponsable. Elle ne peut être en réalité condamné pour ses actes.

La justice, les tribunaux, les sanctions ne peuvent concerner une personne vivant dans un état d’inégalité.

Ce qu’on nomme cours de justice dans notre société, est similaire aux tribunaux qu’on rencontre dans les organisations mafieuses, qui sont en charge d’éliminer ceux qui enfreignent l’ordre de l’organisation criminelle, mettant en péril sa stabilité. Les cours de justice des sociétés inégalitaires ne sont que des organes de stabilisation sociales.

6 – L’Autorité.

L’Autorité est l’entité à laquelle on se réfère pour fonder la légitimité de ses actes.

La seule autorité légitime est celle d’une société égalitaire de fait, une autorité à laquelle chacun participe, à égalité, où cette autorité est partagée entre tous, où chacun exerce cette autorité.

Toute autre autorité usurpe son titre d’autorité, telle l’Etat dans nos sociétés aristocratiques-marchandes, ou encore les autorités religieuses, et autres autorités morales, spirituelles, académiques, la liste est quasi infinie, de ces autorités trompeuses, qui n’ont été inventées et imposées que pour assouvir l’appétit d’une minorité sur la masse.

Ceux qui se prévalent de l’Autorité dans une société inégalitaire, sont des voleurs et des escrocs, et doivent recevoir la considération conséquente.

7 – L’antithèse de l’égalité de fait, ou, la violence ne peut être créatrice de droit, l’exemple israélien.

A l’opposé de l’égalité vraie, ou égalité de fait, est l’état de violence, ou état d’inégalité. L’exemple le plus caricatural et qui apparaît sans masque sous les yeux de tous est celui israélien.

L’Etat d’Israël a été formé par une organisation possédant la puissance financière et politique, agissant au sein d’un ensemble colonialiste exerçant son emprise sur le Proche-Orient, cette organisation ayant l’influence nécessaire au sein de cet ensemble, pour se faire octroyer une région proche orientale et en chasser sa population, produisant pour cette occasion une légitimation à la fois transcendante, le droit divin, comme l’ancienne caste aristocratique, et morale, utilisant un argument tiré de l’histoire de la seconde guerre mondiale.

Le fait de se procurer par la force une terre et d’en chasser ses habitants ne peut créer un droit à ce sol, car le droit ne peut naître de la violence.

En effet, pour que le droit apparaisse, il faut qu’il y ait échange égal entre les parties, et dans ce cas, cet échange n’a pas eu lieu, et même plus, il ne pourra jamais plus être restitué, car toutes les conditions pour réparer cette atteinte au droit, ont été systématiquement détruites par les tenants de cette organisation.

On se trouve devant un fait unique dans toute l’histoire, de l’exigence par une toute petite partie de l’humanité, que la violence devienne créatrice du droit.

C’est là tout l’enjeu de ce qui se passe au Proche-Orient, et qui dépasse de loin le problème palestinien. Cet enjeu est un enjeu de survie de l’espèce humaine, car seul le droit permet à la société humaine de survivre, car sans le droit, la société humaine ne peut que se détruire.

L’évolution de la situation au Proche-Orient est à observer avec attention, car elle sera significative de l’avenir de l’humanité.

L’apparition de l’Etat d’Israël est significative de l’évolution générale des sociétés humaines vers la plus totale inégalité, vers la violence pure, vers le non-droit, vers la perte de toute liberté, soit vers la disparition à terme de l’espèce humaine.

L’Etat d’Israël ouvre une nouvelle normalité, celle ou la violence devient créatrice du droit, cette nouvelle normalité est celle de l’agonie d’un monde où toute évolution est devenue impossible, où la situation de violence ne peut plus être modifiée, et où il faut apprendre à vivre comme dans un corps qui peu à peu se rapproche de la mort.


Michel DAKAR, 27 février 2010.