Religions de soumission ou fatalistes et religions d'insoumission ou créatrices.
Texte de Michel Dakar, chercheur en politique globale, autonome, Villequier ex-France, province coloniale de l'Empire mondial israélo-US en voie de désagrégation rapide, le 26 octobre 2018.

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1 - Il existe deux catégories de religion, l'une prône la soumission et la fatalité, l'autre la libération des causes et des effets et la création de son destin.

La première catégorie renferme entre autres les trois religions dites du livre, judaïsme, christianisme et islam, et plus généralement toutes les religions primitives, de type africaines, chamaniques etc … Ces religions sont déistes.

La seconde catégorie renferme principalement le taoïsme et le bouddhisme. Ces religions sont a-déistes.

Nous sommes globalement sous l'emprise des religions fatalistes, lesquelles interdisent toutes possibilités psychiques pour envisager concrètement de changer ce qui est considéré comme immuable chez l'homme, la dite nature humaine, l'homme étant selon cette mentalité un loup pour l'homme, et l'ordre naturel étant hiérarchique avec des dominants et des dominés, des exploiteurs et des exploités, la guerre et la pauvreté étant dans l'ordre des choses, de même que la richesse et le pouvoir.

On voit maintenant à quoi mène cette mentalité fataliste, la destruction de notre espèce, des autres espèces, qu'elles soit animales et végétales, et tout cela dans un avenir très proche.

Ceux qui pensent qu'il n'existe pas une nature humaine et que ce qu'on dénomme ainsi n'est qu'une construction psychique coercitive imposée à chaque génération par les parents aux tous jeunes enfants, qui a l'âge adulte ne peuvent plus s'en libérer, sont considérés par ceux-là mêmes qui sont emprisonnés dans ce carcan mental, comme des utopistes, des rêveurs, des poètes, voire des malades mentaux.

Il est en effet bien question d'utopiste, de rêveurs, de poètes et de malades mentaux, mais il s'agit de ceux qui s'imaginent que l'espèce va pouvoir continuer à exister avec cette mentalité dominante.

La seconde catégorie de religion affronte la réalité et constate que la vie est fondée sur un ordre qui est si cruel qu'il devient insupportable pour une espèce dont l'évolution a développé la sensibilité et les facultés de réflexion, la vie se nourrissant de la vie, la vie se nourrissant de la mort.

Loin de dénier la réalité, ce courant de pensée la regardé en face, et a décidé que cela n'était pas une fatalité et a entrepris une recherche pour y mettre un terme. C'est l'objet du bouddhisme, dont Bouddha le résumait ainsi, l'unique objet de mon enseignement est de mettre fin à la souffrance, et c'est aussi l'objet du taoïsme, qui lui sa développé une appréhension bien plus complexe et ardue à résumer, de l'absurdité.

Ne plus tuer pour vivre, ne plus faire souffrir, sont les seuls but des religions qu'on peut qualifier de libératrices, de créatrices, car il s'agit pour l'humain, de créer une mentalité.

Par opposition, les trois religions fatalistes principales (judaïsme, christianisme et islam), ont poussé jusqu'à l'extrême la fatalité de tuer et de faire souffrir pour vivre, et cela nous mène à cette impasse fatale dont nous atteignons maintenant l'extrémité.



2 - Pratiques de déconditionnement mental du bouddhisme et du taoïsme.

Les bouddhisme et taoïsme sont dans leur aspects pratiques des exercices de déconditionnements psychiques, et par opposition, les religions dites du livre, son dans leurs aspects pratiques, des exercices de conditionnements.

Les chercheurs des bouddhisme et taoïsme étaient pragmatiques et ont aussitôt compris qu'il fallait travailler avant tout pour se libérer des anciennes manières de voir, de penser, soit du conditionnement traditionnel, parental, culturel, sociétal, politique.

Le taoïsme, bien plus avancé dans la voie du déconditionnement que le bouddhisme a toujours été considéré par le pouvoir politique en Chine, comme subversif.

Les bouddhisme et taoïsme n'ont d'ailleurs survécu qu'en se coulant dans l'ordre politique ambiant, essentiellement en limitant leurs enseignements à une recherche individuelle, ne remettant pas en question l'ordre politique.



3 - Ce qu'on nomme « dieu ».

« Dieu » est la symbolisation du conditionnement parental coercitif. Toute religion avec un « dieu » est une pratique de conditionnement, toute religion sans « dieu » est une pratique de déconditionnement.



4 - L'essentiel de l'enseignement bouddhiste et taoïste en matière de déconditionnement.

Cet essentiel se résume par le terme de « détachement », ce détachement concernant sa propre personnalité, son propre personnage social, culturel, ethnique et autres, détachement signifiant rompre tous les liens d'appartenance.

Mais aussi, et secondairement, il s'agit de rompre tous les liens physico-psychiques qui maintiennent l'individu dans une prison mental, ces liens peuvent être qualifiés d'addictions. Les addictions sont ce que ces religions ont dénommé passions.

En fait, il s'agit de se libérer de ce qui s'impose à l'esprit mécaniquement.

Se libérer de ce qui fait que l'existence devient mécanique est l'objet des bouddhisme et taoïsme.

Il n'est pas étonnant que le monde humain étant sous l'emprise des religions fatalistes dites du livre, ce monde humain deviennent entièrement mécaniste, et que les humain se changent peu à peu en robots, en mécaniques.

L'état mécanique est l'aboutissement de ce religions.

C'est pourquoi ce qui peut être considéré comme des exercices de déconditionnement mentaux occidentaux, la psychothérapie, la psychanalyse, la psychiatrie, sont vains et totalement inopérants, car ces pratiques sont des sous-produits d'un système global de conditionnement mental. Elles ne sont en réalité que des pratiques d'adaptation coercitive à l'ordre général destinées à des individus dont la silhouette mentale ne correspond pas assez à la silhouette normale pour ne pas apporter un dérangement inacceptable à la machine sociale. Ce ne sont que des pratiques de renforcement du conditionnement. D'ailleurs elles se développent de plus en plus, la machine générale devenant de plus en plus délicate, complexe et fragile et donc incapable de tolérer le moindre clou qui dépasse, la moindre esquille étant susceptible de la gripper.


5 - Il est sans doute trop tard.

Nous assistons à ce que Fritz Zorn, l'auteur de Mars en hiver, appelait être éduqué, ou dressé à mort. Les enfants sont maintenant conditionnés à mort, et il deviennent des choses sans vie, mus par de simples réflexes. Zorn est mort d'un cancer qu'il attribuait à un infini chagrin, celui de ne pas pouvoir ressentir, mais au moins, il était encore capable de ressentir du chagrin. C'est ce qui arrivera d'une autre façon à ces enfants, en pire, car ils deviendront de génération en génération même incapables de ressentir du chagrin. Les maladies qui les tueront en masse ne sont pas encore apparues.

Les antipsychiatres ont échoué (Cooper, Laing, Bateson), ainsi que les anarchistes et les authentiques communistes, qui ont tenté de progresser jusqu'à l'humain nouveau.

Nous avons échoué à apprendre à être, en tant qu'espèce.