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Première visite

Paris :

L'Hôtel des Invalides, le Musée de l'Armée, le Musée des Plans et Reliefs,
le Tombeau de Napoléon 1er, l'Hôpital des Invalides.

 

Mur de la galerie souterraine qui ceinture l'urne où sont déposées les restes de l'Empereur.

Cela est l'Homme. C'est dieu. Nous allons visiter sa tombe ou, plutôt,
son être car dieu est immortel. Dieu, c'est-à-dire le survivant, l'unique,
celui qui seul dans le groupe assure sa pérennité, celui pour qui les autres doivent mourir
et qui se nourrit de leur vie.

 

 

L'une des collections d'armes du Musée de l'Armée.

Cette vérité - la vie de tous comme nourriture de l'un - est comme effacée
de ce lieu consacré au savoir-faire en matière de donner la mort. La représentation
du cadavre doit rester discrète. Cette représentation est inévitable, car son absence
serait encore plus remarquée que la représentation des charniers guerriers.

 

Voici les seules images montrant cette réalité,
deux tableaux du XIXème siècle, exposés dans l'une des galeries du Musée de l'Armée.

 

 

 

 

 

La mort est évoquée de façon abstraite par les plaques commémoratives
devant lesquelles on se promène. Elles sont accrochées sur le mur intérieur
de la galerie ouverte sur la cour principale.

 

 

La mort apparaît aussi par inadvertance au travers de deux objets appartenant
aux collections sous vitrine, un révolver tordu par le souffle d'une bombe et la cuirasse
d'un cavalier percée par un boulet.

Ces bâtiments réunis au même endroit assemblent les éléments complémentaires qui
ouvrent à la compréhension de l'intimité psychique de l'être humain.

Situés au coeur de Paris, au sein d'une aire administrative, exemple de la cité administrative
créée par Napoléon, c'est une vue de la représentation de soi, modelée dans la matière,
exposée dans l'espace physique. Ce lieu, dont la compréhension n'est possible qu'au plan
du symbole, dépasse ses limites temporelles et spatiales. Sa périphérie réelle n'est pas
inscrite dans le fossé qui le ceinture. Elle s'étend aux frontières du pays et son étendue ne
trouve sa limite que par l'existence et la présence de l'étranger du fait de sa puissance propre.
La limite imposée par le temps, elle, disparaît, comme nous le verrons plus avant, dans ce lieu
qui inverse la vie et la mort.

 

LE MUSEE DE L'ARMEE

 

Multiplication, encombrement, entassement des objets guerriers, des périodes anciennes
à nos jours. Ce sont les populations de tous les âges, depuis la horde primitive jusqu'à
la société dont nous vivons l'ordre, liées par l'appartenance au même sol, qui sont
ici assemblées. C'est le peuple, ancêtres et contemporains mélangés, qui transcende
le temps, organisé dans le but unique, celui de la survie, de la lutte contre l'étranger,
l'extérieur. La horde primitive toujours vivante, dont nous sommes l'avatar, prétend à
l'immortalité. Toutefois, on ne différencie pas les individus qui la forment. Seule leur
dénomination générique subsiste, le nom du peuple, ainsi que le nom d'un seul, devenu
immortel, divinisé, dont l'être s'est nourri du groupe, comme le groupe s'est nourri
de sa force pour affronter l'adversité.

 

 

Trois photographies de costumes d'hommes en arme, du Moyen Age
à l'époque napoléonienne et jusqu'à nos jours

 

 

 

 

 

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