Le pli de la servitude volontaire.

Texte de Michel Dakar, chercheur en politique globale, autonome, Villequier ex-France, province colonisée de l'Empire mondial israélo-US ; bloc du Sionoccident) en voie de désagrégation rapide, le 29 novembre 2018.

http://www.aredam.net/le-pli-de-la-servitude-volontaire.html


Rien ne s'explique et rien ne peut évoluer dans la société humaine, en tant que régime politique, que cela soit au niveau local, national, ou planétaire, si on ne prend pas en compte et ne traite, ce dont Étienne de La Boétie avait eu l'intuition et qu'il a tenté de formaliser et publia sous la forme d'un opuscule intitulé Discours sur la servitude volontaire, en 1574.

Aucune étude de psychologie (ne parlons pas de la psychanalyse qui est une escroquerie pseudo scientifique), n'a été réalisée sur ce thème. Le tropisme psychique de « servitude volontaire » est une tache aveugle, une terra incognita, à explorer, et qui dérange en premier les militants politiques classés progressistes et égalitaristes.

Il faut d'abord rechercher ce que de La Boétie avait entrevu et qu'il a dénommé « servitude volontaire ».

Il s'agit d'un désir de maltraitance, d'humiliation, de dépossession, de brimade, d'avilissement, allant jusqu'à la torture, le meurtre, touchant soi-même, ses propres enfants, son conjoint, sa demeure, l'ensemble de ses possessions.

Il y a trois espèces dans l'espèce humaine, trois espèces étrangères les unes aux autres.

La première espèce, la plus importante en nombre d'individus, est constituée de ceux qui sont pliés à la servitude volontaire, ce pli étant aussi marqué et raidi qu'un pli géologique, et les déplier de force reviendrait à les casser. Le pourcentage des pliés volontaires doit approcher les 99 %.

La seconde espèce est celle qui est elle-même plié volontaire, mais dont le pli les pousse à non pas jouir d'être plié soi-même, mais du pli des autres. Le pourcentage de ceux-ci est d'environ 1 %. On retrouve d'ailleurs ce pourcentage partout dans le monde concernant les vrais riches et dirigeants.

La troisième espèce est celle des non-pliés, qui font mouvoir les choses, et qui hélas jusqu'alors, n'ont servi qu'à faire des révolutions menant à l'instauration d'une nouvelle classe dirigeante, constituée de parvenus, recrutés parmi les 1 % de la seconde espèce.

Ni les anarchistes égalitaristes vrais, ni les courants para politico-religieux orientaux du type bouddhiste et taoïste, aussi égalitaristes vrais, n'ont abordé ce fait majeur, fondamental, qui entrave l'avancée de l'humanité vers le bonheur, la paix et l'équilibre, et au-delà, qui concerne la totalité des formes de vie sur la planète.

Il y a maintenant urgence à traiter cette maladie de l'évolution, si nous ne voulons pas disparaître et entraîner la disparition de la majeure partie des formes de vie.

De toute façon, la vie continuera après nous, et le temps est une notion humaine et ne compte pas pour la vie globale.

Il y a un fait objectif qu'on peut déjà noter, c'est que les dits animaux ne connaissent pas ce pli psychologique.

De là à dire que la troisième catégorie se rapproche des animaux …

C'est un éloge pour qui connaît réellement les animaux.

Un second fait objectif est à noter, c'est celui des dits trois monothéismes, dont le premier, le judaïsme est à l'origine des deux autres, les trois formant un corpus unique inséparable, qu'on pourrait dénomme Le Monothéisme, qui est en réalité le dogme du pli, la parangon humain historique du pli. Le Monothéisme s'oppose à l'extirpation de l'humanité et des autres formes de vie du système du malheur qui s'est instauré sur la planète, bien avant même sa formulation dans la torah, à une époque vague, entre l'humain des très anciens temps et l'apparition des cités, de l'élevage et de l'agriculture.

Ce qu'on peut dire, c'est que pour avoir été capable de traiter les autres espèces comme cela l'a été avec l'élevage et l'agriculture, c'est que déjà à cette époque de sédentarisation, dite moderne, le pli était déjà accompli, car comment expliquer autrement que des êtres aient pu mettre au monde et élever des enfants animaux ou plantes pour ensuite les tuer, et cela de façon systématique et en masse. Seuls pouvaient réaliser un tel paradoxe ceux qui eux-mêmes désiraient au plus profond d'eux-mêmes être eux-mêmes sacrifiés.

Un dernier élément notable est que la vie est symbiose, au point que le terme d'écologie est totalement restrictif et induit en erreur. On doit y substituer le terme de symbiotologie. La symbiotologie est la science du vivant, et au-delà, de l'existant. La symbiose est ce qui caractérise et fonde l'existant, l'univers.

Or, l'espèce humaine est dans son état actuel, a-symbiotique.

Il s'agit dans son état actuel, d'un affrontement entre cette espèce et l'existant.

Cet état est à mettre en relation avec la structure de pli dont la torah et ses deux avatars, la bible et le coran, constituent le conditionnement dogmatique qui se perpétue de génération en génération, comme une maladie génétique.

La ville est un espace a-symbiotique et de plus en plus les campagnes.

Toute structure sociale hiérarchisée est a-symbiotique.

L'inégalité est a-symbiotique.

Certaines populations sont maintenues dans un état a-symbiotique exacerbé, tels les juifs (mythe de l'élection supranaturelle, suprématisme et racisme) et les indiens (société fondée sur le système des castes).

Des lieux fortement a-symbiotiques ont disparu, tels l'Algérie française, l'ancienne Afrique du Sud, et plus largement les anciennes colonies.

Des lieux à l'a-symbiotisme exacerbé continuent d'exister, toutes les zones d'activité pour riches et puissants, tels Monaco, Lichstenstein, Luxembourg, les paradis fiscaux, les lieux internationaux de villégiature pour riches et puissants tel Saint Martin, Saint Tropez, la côte d'Azur française, les zones militaires et d'administration partout, les zones de l'autocratie religieuse, tels le Vatican, l'Iran et l'Arabie saoudite, la zone dite d'Israël (Palestine authentique), et les aires géographiques privées occupées par les sectes internationales telle la Scientologie. Cette liste n'est qu'une ébauche.

Tout réside dans la compréhension du pliage et la recherche d'un procédé de dépliage.

Et bien sûr aucun crédit ne sera octroyé pour financer cette recherche.



Illustration :

http://www.aredam.net/lettre-ouverte-au-premier-ministre-instauration-etat-de-non-droit.pdf