Les services secrets français, israéliens et saoudiens en France, ont entamé une campagne visant à la réhabilitation de leurs terroristes utilisés en Syrie, et à l'encadrement de ceux qui reviennent en France et de leurs familles
( http://www.aredam.net/encadrement-du-post-terrorisme-en-France.html )



Début janvier 2014, l'appareil de manipulation et de propagande de l'Empire d'Occident en France (Israël, USA et UE), diffuse massivement l'information selon laquelle une mère de famille, présentée comme étant une retraitée de l'armée française, Dominique Bons, demeurant à Toulouse, aurait reçu un SMS de Syrie lui annonçant que son fils a trouvé la mort dans un attentat suicide à l'explosif. Son fils a délibérément mis à feu une charge d'explosif dans un village, déchiquetant indifféremment des adultes hommes et femmes, des vieillards et des enfants.


La terreur aveugle contre la population civile est l'une des armes utilisées pour remporter la bataille de Syrie, la résistance de la Syrie, du Liban et de l'Iran constituant l'obstacle majeur à renverser pour faire progresser la conquête mondiale entreprise depuis les années 1990 par l'Empire d'Occident. La bataille de Syrie peut se comparer à celle de Stalingrad qui a été perdue par les nazis, et qui a marqué le début de la défaite des armées d'Hitler. La défaite de Syrie est le début de la déroute de l'Empire d'Occident, et à moyen terme, annonce la dislocation d'Israël, des USA et de l'UE, comme l'a été la défaite de Stalingrad pour le 3ème Reich nazi.


Mais dans le présent il faut se résoudre à encadrer les monstres survivants que les services spéciaux ont fabriqués pour briser les populations des pays qui résistent à l'emprise de l'Occident, ceux dont ces services n'ont pas réussi à effacer l'existence au cours de leurs opérations programmées de terreur.


En effet, ces derniers peuvent devenir la cause de désagréments pénibles pour les pouvoirs occidentaux.


Pour les moins malléables et les plus intelligents (les très rares exceptions mais il en suffit d'une seule), ils pourraient se retourner contre leurs créateurs, voire pire, pour les plus lucides et éduqués, dévoiler au public qui les a fabriqué et téléguidé.


Pour les plus stupides, crédules et serviles (la quasi totalité), ils pourraient être utilisés par d'autres manipulateurs qui pourraient les retourner contre leurs propres créateurs. Il n'est pas non plus exclu que les services spéciaux français et sionistes les utilisent contre la population française même, pour la punir de son indocilité vis-à-vis du régime et de ses séides, par exemple contre les fans de Dieudonné (le lendemain de l'interdiction du spectacle de Dieudonné à Saint Herblain, au Zénith de Nantes, le 9 janvier 2014, il y a eu le 10 janvier au matin à Paris, particulièrement dans les arrondissements du nord populeux, un nombre innacoutumé d'alertes simultanées à la bombe, paralysant les réseaux du métro et du RER (ce qui a touché la Seine Saint-Denis). Il est à noter que l'appareil de propagande n'a pas diffusé cette information).


C'est dans ce contexte de gestion du post-terrorisme que s'inscrit l'apparition du personnage de Dominique Bons, supposée retraitée de l'armée, supposée mère de deux de ces monstres, qui annonce avoir fondé une association dont l'objet peut se traduire en pensée claire comme l'encadrement des terroristes rescapés et leurs familles, intitulée « Syrien ne bouge … Agissons ! ». En effet il faut aussi encadrer les familles, car le danger de prise de conscience et de dévoilement peut de même venir d'elles. Cette affaire sera suivie attentivement.


Michel Dakar, le 13 janvier 2014


Article de Libération :



«Nos gosses crèvent là-bas et personne ne le sait»

Jean-Manuel Escarnot correspondant à Toulouse 5 janvier 2014



«Votre fils Nicolas a fait une opération explosive avec un camion dans un village de l’ennemi, dans la région d’Homs. Que Dieu l’accepte comme martyr.» Le 2 janvier, Dominique Bons recevait ce SMS lui apprenant la mort de son fils Nicolas, 30 ans, jihadiste en Syrie.

Convertis à l’islam, Nicolas, alias Abou Abdel Rahman, et son demi-frère Jean-Daniel, 22 ans (ils sont nés du même père), avaient rejoint fin mars 2013 les rangs de l’Etat islamique en Irak et au Levant, une formation proche d’Al-Qaeda. En juillet, les deux demi-frères originaires de Toulouse étaient apparus à visage découvert, kalachnikov à la main, dans une vidéo postée sur YouTube, exhortant les musulmans à les rejoindre en Syrie et le président Hollande à se convertir à l’islam. Le plus jeune, Jean-Daniel, est mort au combat le 11 août, à Alep. Pour rompre l’isolement des familles de jihadistes et empêcher de nouveaux départs, Dominique Bons a créé l’association Syrien ne bouge… Agissons !

Le 2 janvier, à 18 heures, un SMS vous apprenait la mort de votre fils Nicolas, jihadiste en Syrie…

Il avait laissé des consignes demandant de nous prévenir, son père et moi, s’il lui arrivait quelque chose. J’ai rappelé le numéro syrien affiché sur mon portable. Un homme parlant le français m’a expliqué que Nicolas s’était fait exploser dans un camion avec un autre combattant le 22 décembre, dans la région de Homs. Il a ajouté que Nicolas était désormais au paradis, sous la protection d’Allah.

Pendant les neuf mois de son jihad en Syrie, avez-vous maintenu un contact téléphonique régulier avec votre fils ?

J’arrivais à lui parler à peu près une fois par semaine. Parfois, c’était plus espacé, à cause des coupures d’électricité ou lorsque le réseau ne passait pas. Il avait l’air d’aller bien. Je lui demandais comment était sa vie là-bas, où il était et avec qui. Il parlait de ses «frères musulmans» qui étaient très bien avec lui, malgré la barrière de la langue. Avant son départ, il avait étudié l’arabe. Il arrivait à les comprendre, à condition qu’ils lui parlent lentement. Il avait aussi des moments de solitude, qu’il passait à lire le Coran. Il disait de ne pas avoir peur pour lui. Il attendait qu’Allah l’emmène au paradis. C’était dur d’entendre ça. Je lui répondais que je voulais venir en Syrie pour le revoir en vie. Il répondait qu’avec la guerre, c’était trop difficile. Je crois qu’il savait qu’il serait mort avant que je puisse y parvenir.

Que racontait-il de son jihad ?

Il disait vouloir aller jusqu’au bout. Je suis persuadée qu’il savait depuis le début qu’il ne reviendrait pas. Cela a d’abord été le cas pour Jean-Daniel, mort le 11 août dans la région d’Alep. Ça l’a remué, mais ensuite il disait que son frère était bien au paradis. C’est difficile à concevoir. En France, j’avais fini par accepter sa conversion à l’islam. Au début, j’étais choquée, mais j’ai changé d’avis en voyant que ça lui apportait une forme de sagesse et du bien-être. Il faisait ses prières discrètement. J’espérais qu’il n’aille pas dans l’extrême.

Quel était son état d’esprit avant son départ ?

Il disait ne plus vouloir vivre dans une société basée sur le profit et la consommation. Il ne supportait pas l’injustice. Pour lui, on se faisait exploiter. Il ne voulait «pas se faire avoir». C’est la raison pour laquelle il ne voulait pas travailler. Il s’intéressait beaucoup à ce qui se passait au Moyen-Orient. A ce qu’Israël faisait aux Palestiniens. A ce que Bachar al-Assad faisait à son peuple. Il voulait aider tous ces gens. Au final, sa mort et celle de son frère n’ont rien changé. Nos gosses crèvent là-bas et personne ne le sait. Tout le monde s’en fout.



Début décembre, vous avez créé l’association Syrien ne bouge… Agissons !

Je l’ai fait pour que les familles ne restent pas à ruminer leur douleur dans leur coin. Le mal est là. Il faut arrêter ça, en se mobilisant pour stopper les départs de nos enfants. Il faut venir en aide psychologiquement à ceux qui reviennent et ne pas les considérer comme des terroristes. Il faut stopper l’embrigadement de ces jeunes. C’est de la chair à canon. Ce qui se passe en Syrie, ce n’est pas l’islam. C’est une tuerie. Un carnage. Ils vont là-bas pour se faire tuer et ceux qui les y ont poussés n’y sont pas.

Que disait votre fils des jihadistes qui combattaient avec lui en Syrie ?

Il voyait pas mal d’Européens les rejoindre. L’un de ses compagnons était un Allemand de 26 ans, je ne sais pas s’il est toujours en vie. Autour de lui, personne n’était là-bas depuis plus d’un an et demi. «Ça tombe, mais il en vient toujours», disait-il. Il avait retrouvé un Toulousain qu’il connaissait. Mais ils n’étaient pas au même endroit. A Homs, Nicolas vivait dans une maison avec une dizaine de «frères». Il disait n’avoir jamais trouvé une amitié comme celle-là auparavant.

Avez-vous averti les autorités du départ de votre fils ?

En avril, j’ai écrit à la présidence de la République pour signaler le départ de Jean-Daniel et de Nicolas en Syrie. Personne ne m’a jamais contactée. J’ai juste reçu un courrier m’informant que leur signalement avait été transmis aux ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur. Et depuis, rien.

Vous êtes en contact avec le collectif de parents belges de jihadistes. Le s parcours de ces derniers ressemblent-ils à celui de votre fils ?

Les parcours sont quasiment identiques. Ils partent dans l’idée de défendre les musulmans opprimés. Ce sont tous de braves garçons, bien élevés. Ce ne sont pas des voyous. Certains ont fait des bêtises, mais c’étaient des jeunes avec un bon mental. Ils se sont souvent radicalisés très vite, sans que l’on s’en rende compte. Il n’y a que vers la fin, juste avant son départ, que Nicolas m’avait dit : «Ici, en France, ce ne sont pas des vrais musulmans.»

Les familles françaises avec qui vous êtes en contact ont-elles du mal à oser parler de ce qui leur arrive ?

Elles se taisent. Les gens ont honte des convictions de leurs enfants. Pourtant, ce ne sont pas des terroristes. Avant son départ, Nicolas avait condamné les actes de Mohamed Merah. Mon fils n’était pas un violent. Son frère Jean-Daniel non plus. Il me disait : «Maman, je n’irai pas demander à combattre, mais si on me demande d’y aller, j’irai.» Au début, il évitait d’en parler pour ne pas me faire de peine, mais à force de l’interroger, il avait fini par m’avouer qu’il allait parfois au combat. Il ne se rendait pas compte de la peine que nous avions. La radicalisation a été plus forte que sa famille. Ça ne veut pas dire qu’il ne nous aimait pas. Loin de là.

Que disait-il de cette guerre où tous les camps se tirent les uns sur les autres : le Hezbollah, l’armée de Bachar, les Kurdes, l’Armée syrienne libre (ASL) ?

Pour lui, l’ASL n’était pas composée de gens bien. A ses yeux, ce n’étaient pas de vrais musulmans. Ils fumaient. Ils buvaient. Ils ne croyaient pas vraiment en Dieu. Ils auraient dû recevoir des coups de bâton pour ça, disait-il. J’essayais de le tempérer, mais il était trop pris dans ses convictions. Il était devenu intolérant. Il fallait penser comme lui.

La France poursuit les jihadistes qui reviennent de Syrie…

On n’a pas compris que ces jeunes se sont fait avoir. Ce sont ceux qui les embrigadent qu’il faut combattre. Je témoigne pour que ça se sache. Pour que d’autres familles se mobilisent. Pas pour pleurer. Le mal est fait. J’ai perdu mon fils et je ne veux pas qu’il y en ait d’autres qui meurent comme ça. Il faut intervenir. C’est trop facile de laisser faire.

Par Jean-Manuel ESCARNOT



Illustration de l'article : Dominique Bons