L'échancrure historique actuelle ouvre la porte aux révisions de l'histoire.

Texte de Michel Dakar, chercheur en politique globale, autonome, Villequier, le 18 mai 2015.

http://www.aredam.net/echancrure-historique-actuelle-ouvre-la-porte-aux-revisions-de-histoire.html


Ce qui est nommé l'« échancrure actuelle » est la fragmentation du pouvoir politico-économique mondial jusqu'alors monolithique, détenu par les seuls occidentalo-juifs, en plusieurs blocs de pouvoirs concurrents.

On peut considérer que ce qui a permis l'avancée de la liberté de penser en Europe, et au-delà pour l'ensemble de l'humanité, a été la pluralité historique des pouvoirs concurrents en Europe, et le refuge que pouvaient trouver les opposants à un pouvoir local, les penseurs, les créateurs d'idées, auprès d'un pouvoir à l'étranger. C'est ce qui a mené au 19ème siècle à l'éclosion de la pensée libertaire, anarchiste, qui est la forme la plus aboutie encore actuellement, de la liberté de penser. L'équivalent en Asie de la pensée libertaire est la pensée bouddhiste originelle qui a éclos 500 ans avant la venue du guru escroc et magicien juif Jésus (l'homme aux « miracles » et de « la vie après la mort », des « derniers qui seront les premiers », des « aimez-vous les uns les autres »), environ 1200 ans avant l'autre escroc guru d'Arabie « il n'y a de dieu que dieu et moi je suis son prophète », et 2500 ans avant les derniers avatars navigant sur le même fleuve aux pépites, les réincarnations de l'escroc suprême originel Freud et Ron Hubbard; le bouddhisme étant vite devenu une religion (jusqu'à ce grotesque bouddhisme de guerre japonais de la seconde guerre mondiale, et ce lamaïsme tibétain), c'est à dire à l'exacte opposé de la nature du bouddhisme originel, soit un antagoniste au phénomène religieux, à l'idée de dieu et de surnaturel. Le mouvement anarchiste européen a suivi un chemin similaire. Il est devenu l'un des nombreux appendices de la police politique à usage de la jeunesse en révolte.

La planète est depuis la chute de l'ex-empire de simulation du communisme dit « soviétique », la propriété exclusive des occidentalo-juifs, qui réécrivent l'histoire passée, inventent la réalité présente, et interdisent toutes évolutions des idées, toutes émergences de créativité. La pensée est devenue peu à peu stérile depuis la chute de l'URSS en 1990, simplement du fait qu'il n'y avait plus qu'un seul pouvoir mondial en place, qui n'avait plus de limites, et qui suivait sa pente naturelle, qui peu à peu éradiquait jusqu'aux plus profondes racines de la liberté de penser et de créer. Cette époque est maintenant terminée avec la consolidation d'un bloc anti-occidentalo-juif, sans doute prémisse de l'émergence d'autres pouvoirs. Le temps revient donc de l'éveil de la pensée et de la créativité, le cheminement de l'humanité et de la vie reprend enfin. Au fond et heureusement, cette rupture dans le mouvement de l'existence aura été brève, une vingtaine d'années.

Puisque l'empire occidentalo-juif avait entrepris de falsifier l'histoire, il est temps de commencer à réparer le mal qui a été fait, et plus largement puisque tous les pouvoirs réécrivent l'histoire et falsifient le présent, d'élaborer une première liste des événements historiques que tous les camps en présence ont amputé de leur réalité. Il est à noter que ce sont ceux qui usent du terme « mémoire » qui sont les plus acharnés à la détruire, et que ce qu'ils nomment « devoir de mémoire » est le devoir de se soumettre au faux, de ne pas le dénoncer, et de persécuter ceux qui le dénoncent comme tel.



La seconde guerre mondiale.

Un article récent du site voltairenet.org, organe de désinformation russe et consorts, (http://www.voltairenet.org/article187537.html ) « Des banquiers anglo-saxon
s ont organisé la Seconde guerre mondiale » (le contenu de cet article figure en annexe de ce texte), révèle que les principaux pouvoirs financiers américains et anglais ont aidé Hitler a s'installer au pouvoir, dans le but qu'il détruise l'implantation communiste en Allemagne, et qu'il entre en conflit avec Staline.

On apprend incidemment que la firme « Farbenindustrie AG
était « passée sous le contrôle de (la banque) Morgan », cette fameuse firme qui fabriquait le Zyklon B, gaz mortel employé pour les chambres à gaz des camps de concentration, installations où ont été exterminés 6 millions de juifs européens, principalement dans le camp d’Auschwitz en Pologne. On apprend de même que toutes les industries allemandes stratégiques étaient soit capitalisées majoritairement par les américains ou les anglais, soit munies de participations minoritaires mais significatives américaines et anglaises.

Les descendants et héritiers des principaux actionnaires de la production du gaz Zyklon B, enrichis et qui continuent de prospérer actuellement, sont donc les actionnaires américains de la banque Morgan, devenue « JP Morgan Chase » (fusion avec la Chase Manhattan Bank). Les organisations juives de chasse aux nazis survivants vont-elles orienter leurs traques vers la Morgan Chase, et celles spécialisées dans les réparations comme pour la SNCF française ? Y-aurait-il eu des juifs ou des firmes financières juives parmi les actionnaires de la Morgan à l'époque nazie ? Que de passionnants chantiers de restitution de la vérité historique en perspective ! Et il va falloir très bientôt édifier un « rideau électronique de fer » dans l'internet planétaire, pour protéger la naïve masse populaire occidentale, les « charlistes », des émanations zykloniques des camps adverses.

Il est à noter que cet article paraît alors que l'empire américano-juif mondial tente de réécrire actuellement l'histoire de la seconde guerre mondiale en déniant le rôle prépondérant de l'URSS dans la défaite nazie, la Russie ayant perdu 27 millions d'humains du fait de la guerre contre Hitler (50 fois plus que les anglo-américains !), et le débarquement des anglo-américains n'ayant pu avoir lieu avec succès que grâce au recul des armées nazies en Europe de l'Est du fait des armées soviétiques, le front de l'Est accaparant les 4/5èmes des forces nazies. On peut dire que le nazisme a été principalement vaincu par les russes secondés par les anglo-américains. Les pertes chinoises viennent en second talonnant celles des russes. On peut légitimement penser, à voir le traitement fait par l'empire américano-juif aux pertes dues à la seconde guerre mondiale des populations russe et chinoise, que les « races » russe et chinoise sont totalement négligeables, et donc dans l'esprit des dirigeants américano-juifs, vouées à l'anéantissement.

On peut relever dans cet article l'absence totale des accords secrets passés entre Hitler et Staline, visant grâce à l'aide soviétique, à la reconstitution de l'armée allemande et à l'approvisionnement de l'Allemagne en minerais stratégiques et en pétrole, en contrepartie de l'aide allemande à l'industrialisation de la Russie et à la modernisation de l'armée russe, et du pacte officiel de non-agression germano-soviétique.

On peut relever dans cet article l'absence totale d'évocation du rôle spécifique des banques juives européennes, dont Rothschild, alors prépondérante en Europe et particulièrement en Angleterre.

Enfin, on peut relever l'absence totale de l'évocation de la possession des archives du camp d'Auschwitz par les russes, qui ont libéré ce camp, particulièrement des registres
cruciaux des entrées et des sorties, les sorties étant constituées quasi intégralement par les morts. Auschwitz était le principal camp d'extermination nazi. Ces livres des morts renferment le nombre exact des morts juifs dans ce camp et la cause précise des décès. Pour les historiens dits « révisionnistes », le chiffre de 6 millions de juifs morts dans les camps serait à rectifier en le divisant jusque par 100 (environ 80 000 morts), les chambres à gaz de masse seraient une totale absurdité technique, impraticables, et une pure invention des organisations juives, réalisée dans le but d'extorquer continuellement des indemnités à l'Allemagne, et de légitimer devant l'opinion mondiale la colonisation de la Palestine et le génocide des palestiniens, génocide pris dans le sens donné par Raphaël Lemkin, le créateur du concept et du terme de génocide.

Pour clore temporairement la restitution objective de la réalité historique de la seconde guerre mondiale, qui reste quasiment intégralement à réaliser, on ne doit pas omettre les négociations entre les organisations sionistes et les nazis pour échanger contre la fourniture d'une centaine de milliers de camions militaires aux nazis, le droit d'émigrer en Palestine pour quelques centaines de milliers de juifs européens, et les pressions effectuées par ces mêmes organisations sionistes auprès des gouvernements américain et anglais, pour qu'ils limitent drastiquement l'accueil des juifs européens fuyant le nazisme.

Hitler peut prétendre à l'état de marionnette créée et utilisée par tous les protagonistes de la seconde guerre mondiale. C'est en effet un cas historique unique d'idiot utile. Il est vrai qu'il présentait de façon visible de sérieuses déficiences mentales. Malheur aux simples d'esprit, et ils en ont fait un génie, un monstre indépassable, le summum du mal, pour les besoins de leur propagande … Adolf Hitler, miroir grossissant des principaux monstres au pouvoir de l'époque, caricature de son temps.



La guerre actuelle, dite contre le terrorisme.

Voici une énumération de deux points (parmi d'autres à venir) qui seraient à réviser sur ce sujet, en jugeant inutile d'aborder les impostures manifestes du personnage de Ben Laden, des attentats du 11 septembre 2001 aux USA, d'Al Qaida, Daesh et autres mystifications telle la Charlie Hebdo française provenant des services américano-juifs ou de leurs factotum sous-traitants européens.

- Attentats perpétrés en Russie après la chute de l'URSS, pendant la période précédant l'élection de Poutine, et attribués aux tchétchènes.

-
Terrorisme islamique en Algérie, de l'élection du FIS en 1992 à environ 2002, par les GIA ; « Groupes islamistes de l'armée » selon l'irrévérence la malheureuse population algérienne, et selon la version officielle des États algérien et français, « Groupes islamistes armés ».



Énumération rapide de dénis fondamentaux communs aux actuels pouvoirs concurrents mondiaux.

Le réchauffement climatique est à la fois dénié par les organes de désinformation russes et par les organes de désinformation du conglomérat des industries pétrolières occidentales.

L'épuisement généralisé,
très rapide et définitif des ressources énergétiques fossiles (pétrole, gaz, charbon), et en uranium, est passé sous silence par tous les pouvoirs concurrents planétaires.

L'épuisement rapide des ressources en eau
potable et nourriture est de même passé sous silence par les mêmes instances mondiales concurrentes.

L'empoisonnement
durable et généralisé des eaux de surface et souterraines, des océans (multiplication des zones sans vie), de l'atmosphère, des sols (qui deviennent eux aussi sans vie et de plus en plus improductifs), par une multitude de sortes de toxiques, tels les radioéléments, les composés métalliques et organo-chimiques, est de même passé sous silence, et sa conséquence, la détérioration sur des générations de la capacité reproductrice et de la santé de l'ensemble de l'humanité, la multiplication sans fin des types de maladies dues à l'empoisonnement de l'environnement. A cela s'ajoute, et la liste n'est sans doute pas close, les effets débilitant des ondes électro-magnétiques multiples que diffuse notre mode de vie entièrement technologique.

La population humaine est en croissance continue et irrépressible, ce qui est incompatible avec la survie de l'espèce humaine et détruit à très court terme l'ensemble des autres espèces. On peut considérer que déjà, les 8/10èmes de la population humaine sont excédentaires. Ceux qui font des enfants sont des fous criminels contre la vie.

La disparition de l'espèce humaine à très court terme est certaine si un mode d'être non-agressif, non-destructeur, non-dominateur, non-inégalitaire, non-expansif n'est pas substitué autoritairement à l'ordre social, politique et économique actuel, ce qui est d'évidence et de façon réaliste, totalement impossible à instaurer. La conclusion qui naît naturellement de cette conscience de la non-réformabilité de l'espèce humaine est celle de la nécessité d'entraver tout progrès technologique permettant d'émigrer dans l'espace et de coloniser d'autres planètes, ce qui ne fera que répandre dans l'espace le cancer inguérissable de l'évolution qu'est l'espèce humaine. D'où le choix fait de favoriser l'éclosion d'un conflit généralisé qui accélérera la disparition de l'espèce humaine et permettra ainsi aux autres espèces survivantes de vivre et d'évoluer. Ce dernier objectif justifie qu'on aide d'autres blocs de pouvoirs concurrents à celui américano-juif à s'établir. Le but final étant de favoriser un conflit ouvert et définitif entre les blocs, pour éradiquer l'espèce humaine et ainsi espérer la survie des autres espèces animales et végétales.

Certains organes de désinformation d'un des camps en présence (comme le site internet sott.net, d'obédience incertaine tant les camps antagonistes en viennent à se confondre et leurs officines respectives à se ressembler, il en est de même du site strategica51.wordpress) dévoilent ce qui se trame en sous-main entre les camps concurrents. Ces organes de désinformation, relativement au réchauffement climatique, lequel est dénié en tant que réalité, affirment que le but de ce qui serait une mystification (le réchauffement), est d'instaurer un ordre social élitiste, avec une infime caste jouissant de tous les avantages, et la masse réduite à l'état de bétail comme dans ces fermes qui élèvent dans des hangars des milliers d'animaux qui ne voient jamais le jour, sauf peut-être le temps de leur transport à l'abattoir.

Le seul risque réel qui existe pour l'évolution de la vie sur la planète et même au-delà des limites de celle-ci, est que les élites des différents camps s'accordent pour se partager la planète et le bétail humain. Il convient de faire, chacun à son niveau, tout ce qui est possible pour que les camps ne puissent parvenir à un accord. Ceci est facilité par la disparition irréversible du gâteau des ressources vitales terrestres, qui rend le partage de ce gâteau inconcevable, car ce qui reste de ce gâteau qui sans cesse rapetisse, ne suffira pas à entretenir confortablement une seule des castes mondiales en concurrence. Il y a donc lieu d'être optimiste quant à l'avenir de la vie sur la planète, débarrassée de l'espèce humaine, même si la vie doit reprendre au niveau de formes très simples, voire élémentaires (bactéries, champignons, algues). Il commence à se trouver des scientifiques évoquant publiquement ce sujet.


Annexe :

Article du site de désinformation russe et consorts voltairenet.org : « Des banquiers anglo-saxons ont organisé la Seconde Guerre mondiale », par Valentin Katasonov.

« À l’occasion du 70e anniversaire de la Victoire contre le nazisme, nous publions une étude de Valentin Katasonov sur le financement du NSDAP et le réarmement du Troisième Reich. L’auteur s’appuie sur des documents publiés en 2012 qui confirment l’organisation de la Seconde Guerre mondiale par des banquiers états-uniens et britanniques, couverts par le président Franklin Roosevelt et le Premier ministre Neville Chamberlain, dans l’espoir de détruire l’URSS.
Cette étude soulève de nouvelles questions qui seront abordées dans un prochain article. »

Réseau Voltaire International, Moscou (Russie), 11 mai 2015

(lire la suite sur le site du Réseau Voltaire http://www.voltairenet.org/article187537.html



(Photo non-reproduite)
Légende de la photo :
Hjalmar Schacht (à gauche), le ministre des Finances de Hitler, avec son bon ami Montagu Norman, gouverneur de la Banque d’Angleterre de 1920 à 1944. Selon les documents révélés par la Banque d’Angleterre en 2012, l’or tchécoslovaque avait été déposé à Londres dans un sous-compte au nom de la Banque des règlements internationaux (BRI). Lorsque les nazis entrèrent à Prague, en mars 1939, ils envoyèrent immédiatement des soldats à la Banque nationale. Les administrateurs tchèques reçurent ordre, sous peine de mort, d’envoyer deux demandes de transfert. La première ordonnait à la BRI de transférer 23,1 tonnes d’or de son sous-compte tchécoslovaque de la Banque d’Angleterre, au sous-compte de la Reichsbank, également tenu à Threadneedle Street. Le deuxième ordre chargeait la Banque d’Angleterre de transférer près de 27 tonnes de l’or détenu en nom propre par la Banque nationale de Tchécoslovaquie au sous-compte de la BRI à la Banque d’Angleterre.

La guerre n’a pas été déclenchée par un Führer enragé qui se trouvait à diriger l’Allemagne à cette époque. La Seconde Guerre mondiale est l’œuvre d’une oligarchie mondiale, ou plus précisément des ploutocrates anglo-américains.

Utilisant des instruments tels que la Réserve fédérale US et la Banque d’Angleterre, ils ont commencé à se préparer pour le prochain conflit d’ampleur mondiale immédiatement après la Première Guerre mondiale. Leur cible était l’URSS.

Les plans Dawes et Young, la création de la Banque des règlements internationaux (BRI), la suspension du paiement des réparations par l’Allemagne prévues par le Traité de Versailles et l’acquiescement des anciens alliés de la Russie à cette décision, les investissements étrangers massifs dans l’économie du Troisième Reich, la militarisation de l’économie allemande et les violations du Traité de Versailles sont autant de jalons sur le chemin conduisant à la guerre.

Derrière ce complot se tenaient des personnages-clefs : les Rockefeller, les Morgan, Lord Montagu Norman (gouverneur de la Banque d’Angleterre) et Hjalmar Schacht (président de la Reichsbank et ministre de l’Économie du gouvernement de Hitler). Le programme stratégique des Rockefeller et des Morgan était de subjuguer l’Europe économiquement, de saturer l’Allemagne d’investissements et de crédits étrangers, et de l’amener à délivrer un coup mortel à la Russie soviétique, afin que celle-ci revienne au capitalisme en tant que colonie.

Montagu Norman (1871-1950) a joué un rôle important d’intermédiaire dans le dialogue entre les milieux financiers américains et les chefs d’entreprise allemands. Hjalmar Schacht a organisé la reconstitution du secteur défense de l’économie allemande. L’opération menée par les ploutocrates était dissimulée par des politiciens tels que Franklin Roosevelt, Neville Chamberlain et Winston Churchill. En Allemagne, ces projets étaient exécutés par Hitler et Hjalmar Schacht. Selon certains historiens, Hjalmar Schacht a joué un rôle plus important que Hitler. Seulement, il restait dans l’ombre.

À l’issue de la Première guerre mondiale, le Plan Dawes visait à compromettre la Triple Entente et à collecter les réparations de guerre auprès de l’Allemagne. Le Plan Dawes (proposé par le Comité Dawes, présidé par Charles G. Dawes) désignait une tentative faite en 1924 de résoudre le problème des réparations, qui avait miné la politique internationale après la Première guerre mondiale et le Traité de Versailles (la France, réticente, a perçu plus de 50 % du montant des réparations). Entre 1924 et 1929, l’Allemagne a reçu 2,5 milliards de dollars des États-Unis et 1,5 milliards de la Grande-Bretagne dans le cadre du Plan Dawes. Il s’agit de sommes considérables, qui correspondent à 1 trillion (mille milliards) de dollars d’aujourd’hui. Hjalmar Schacht a joué un rôle actif dans la mise en œuvre du Plan Dawes. En 1929, il a résumé les résultats en déclarant qu’en 5 ans, l’Allemagne avait reçu davantage de prêts étrangers que les États-Unis au cours des 40 années ayant précédé la Première guerre mondiale. En conséquence, en 1929, l’Allemagne était devenue la deuxième puissance industrielle mondiale, devant la Grande-Bretagne.

Dans les années 1930, l’Allemagne a continué de bénéficier d’investissements et de prêts. Rédigé en 1929 et adopté officiellement en 1930, le Plan Dawes désignait un programme visant à régler les dettes de guerre allemandes à l’issue de la Première guerre mondiale. Il a été présenté par le comité présidé (1929-30) par l’industriel américain Owen D. Young, fondateur et ex-premier président de Radio Corporation of America (RCA). À l’époque, Young siégeait également au conseil d’administration de la Fondation Rockefeller, et il avait en outre été l’un des représentants impliqués dans un dispositif de réaménagement des réparations de guerre, le Plan Dawes de 1924. Selon le plan, la Banque des Règlements Internationaux (BRI) a été créée en 1930 pour permettre à l’Allemagne de payer les réparations aux vainqueurs. En réalité, l’argent a pris une toute autre direction, à savoir qu’il est parti des États-Unis et de la Grande-Bretagne pour arriver en Allemagne. Le capital de la majorité des sociétés allemandes ayant une importance stratégique était, intégralement ou partiellement, américain. Une partie était détenue par des investisseurs britanniques. Les secteurs du raffinage du pétrole et de la liquéfaction du charbon de l’économie allemande étaient dans les mains de Standard Oil (les Rockefeller). Le géant de l’industrie chimique Farbenindustrie AG est passé sous le contrôle du groupe Morgan. Quarante pourcent du réseau téléphonique et 30 % des actions de Focke Wulf étaient sous le contrôle de la société américaine ITT. La radio et les géants de l’industrie électrique AEG, Siemens et Osram sont passés sous le contrôle d’American General Electric. ITT et General Electric faisaient partie de l’empire de Morgan. Cent pourcent des actions Volkswagen appartenaient à l’Américain Ford. Au moment où Hitler a accédé au pouvoir, le capital financier US contrôlait quasiment tous les secteurs d’importance stratégique de l’industrie allemande : raffinage du pétrole, production de carburant de synthèse, chimie, construction automobile, aviation, ingénierie électrique, radio, ainsi qu’une grande partie de l’industrie de la construction mécanique (278 sociétés au total). Les grandes banques allemandes, telles que la Deutsche Bank, la Dresdner Bank, la Donat Bank et quelques autres, étaient sous contrôle US.

Le 30 janvier 1933, Hitler devenait chancelier d’Allemagne. Auparavant, sa candidature avait été étudiée à la loupe par les banquiers américains. Hjalmar Schacht s’est rendu aux États-Unis à l’automne 1930 pour parler de cette nomination avec des collègues américains. La désignation de Hitler a finalement été approuvée lors d’une réunion secrète de financiers aux États-Unis. Schacht a passé toute l’année 1932 à convaincre les banquiers allemands que Hitler était le meilleur candidat au poste. Il a atteint son objectif. À la mi-novembre 1932, 17 des plus grands banquiers et industriels allemands ont adressé une lettre au Président Hindenburg, dans laquelle ils exigeaient qu’il nomme Hitler chancelier. La dernière réunion de travail des financiers allemands avant l’élection s’est tenue le 4 janvier 1933 à Cologne, au domicile du banquier Kurt von Schröder. Ensuite, le parti national-socialiste est arrivé au pouvoir. Les relations financières et économiques de l’Allemagne avec les Anglo-saxons se sont alors resserrées d’un cran.

Hitler a immédiatement annoncé qu’il refusait de payer les réparations de guerre. Il a mis en doute la capacité de l’Angleterre et de la France à rembourser leurs propres dettes de la Première guerre mondiale aux États-Unis. Washington n’a émis aucune objection à l’annonce de Hitler. En mai 1933, Hjalmar Schacht s’est rendu une nouvelle fois aux États-Unis. Il y a rencontré le président Franklin Roosevelt et les grands banquiers en vue de demander une ligne de crédit de 1 milliard de dollars. En juin de la même année, Hjalmar Schacht s’est rendu à Londres pour s’entretenir avec Montagu Norman. Tout est passé comme une lettre à la poste. Les Britanniques ont consenti un prêt de 2 milliards de dollars. Ils n’ont soulevé aucune objection quant à la décision de l’Allemagne de suspendre le remboursement de sa dette.

Selon certains historiens, les Américains et les Britanniques étaient accommodants parce que, dès 1932, l’Union soviétique avait réalisé le plan quinquennal de développement économique en vue d’atteindre de nouveaux sommets en tant que puissance industrielle. Quelques milliers d’entreprises avaient vu le jour, en particulier dans l’industrie lourde. La dépendance de l’URSS à l’importation de produits industriels avait ainsi considérablement diminué. Les chances d’étrangler l’Union soviétique économiquement s’en trouvaient quasiment réduites à zéro. Il a alors été décidé de recourir à la guerre et de lancer la militarisation accélérée de l’Allemagne.

Pour celle-ci, l’obtention de crédits américains ne posait aucun problème. Hitler est arrivé au pouvoir dans son pays à peu près en même temps que Franklin Roosevelt aux États-Unis. Les banquiers qui ont soutenu Hitler en 1931 sont précisément ceux qui ont soutenu l’élection de Roosevelt. Une fois en poste, le nouveau président ne pouvait guère faire moins qu’accorder de généreux crédits à l’Allemagne. D’ailleurs, beaucoup ont remarqué la grande similitude entre le New Deal de Roosevelt et la politique économique du Troisième Reich. Rien d’étonnant. Ce sont en effet les mêmes qui assuraient le sauvetage des deux gouvernements tout en les conseillant. Ils représentaient principalement les milieux financiers US.

Le New Deal de Roosevelt n’a pas tardé à capoter. En 1937, les États-Unis étaient embourbés dans la crise économique. En 1939, l’économie US tournait à 33 % de sa capacité industrielle (19 % aux pires moments de la crise de 1929-1933).

Rexford G. Tugwell, un économiste du premier Brain Trust, équipe d’universitaires de l’Université de Columbia mise en place par Franklin Roosevelt et ayant contribué aux recommandations politiques qui ont conduit au New Deal de Roosevelt, écrivait qu’en 1939 le gouvernement avait échoué. La situation est restée figée jusqu’à l’invasion de la Pologne par Hitler. Seuls les puissants vents de la guerre pouvaient dissiper la brume. Quoi que Roosevelt puisse tenter, ses initiatives étaient condamnées à l’échec. [1] Seule une guerre mondiale pouvait sauver le capitalisme US. En 1939, les ploutocrates ont mis en œuvre tous les moyens à leur disposition pour faire pression sur Hitler et l’inciter à lancer une guerre à grande échelle à l’Est.

La Banque des règlements internationaux (BRI) a joué un rôle important pendant la Seconde Guerre mondiale. Tête de pont des intérêts états-uniens en Europe, elle assurait la liaison entre les entreprises anglo-américaines et allemandes. C’était en quelque sorte une zone offshore abritant le capital cosmopolite contre les initiatives politiques, les guerres, les sanctions, etc.

Cette banque a été créée sous la forme d’une entité commerciale publique. Son immunité face aux interférences gouvernementales et, par exemple, à l’imposition, était garantie par l’accord international signé à La Haye en 1930. Les banquiers de la Réserve fédérale de New York, proches des Morgan, de Montagu Norman, gouverneur de la Banque d’Angleterre, ainsi que des financiers allemands tels que Hjalmar Schacht (président de la Reichsbank et ministre de l’économie du gouvernement de Hitler), Walther Funk (qui a remplacé Hjalmar Schacht au poste de président de la Reichsbank) et Emil Puhl, tous ont joué un rôle important dans la fondation de la Banque. Parmi les fondateurs figuraient les banques centrales de Grande-Bretagne, de France, d’Italie, d’Allemagne, de Belgique et quelques banques privées.

La Banque fédérale de New York a fait de son mieux, mais n’a pas fait partie des établissements fondateurs de la BRI. Les États-Unis étaient représentés par la banque privée First National Bank of New York, J.P. Morgan and Company, la First National Bank of Chicago, qui faisaient toutes partie de l’empire Morgan. Le Japon était également représenté par des banques privées. En 1931-1932, 19 banques centrales européennes rejoignaient la Banque des règlements internationaux. Gates W. McGarrah, banquier du clan des Rockefeller, était le premier président du conseil d’administration de la BRI. Il a été remplacé par Leon Fraser, qui représentait le clan des Morgan. Pendant la guerre, la banque était présidée par un citoyen américain, Thomas H. McKittrick.

Beaucoup d’encre a coulé au sujet des activités de la BRI au service des intérêts du Troisième Reich. La Banque était impliquée dans des transactions avec différents pays, y compris ceux avec lesquels l’Allemagne était en guerre.

Depuis Pearl Harbor, la Banque des règlements internationaux jouait le rôle de correspondant de la Federal Reserve Bank de New York. Elle était sous contrôle nazi pendant la guerre, même si c’est l’Américain Thomas Huntington McKittrick qui la présidait. Les soldats mouraient sur les champs de bataille pendant que la direction de la BRI se réunissait à Bâle avec les banquiers d’Allemagne, du Japon, d’Italie, de Belgique, de Grande-Bretagne et des États-Unis.

Dans ce havre de paix que constituait la zone offshore suisse, les représentants des belligérants travaillaient tranquillement dans un climat de compréhension mutuelle.

C’est en Suisse que l’Allemagne a mis en lieu sûr l’or saisi aux quatre coins de l’Europe. En mars 1938, lorsque Hitler s’est emparé de Vienne, une partie de l’or autrichien a été transférée dans les coffres-forts de la BRI. La même chose a été faite avec l’or de la Banque nationale tchèque (48 millions de dollars). Lorsque la guerre a éclaté, l’or entrait à pleines portes à la Banque des règlements internationaux. L’Allemagne le récupérait dans les camps de concentration et par le pillage des pays occupés (y compris de tout ce qui appartenait à des civils : bijoux, dents en or, étuis à cigarettes, ustensiles divers, etc.). C’est ce que l’on a appelé l’or nazi. Il était fondu en lingots afin d’être entreposé à la Banque des règlements internationaux, en Suisse ou hors d’Europe.

Dans son livre
Trading With The Enemy : An Expose of The Nazi-American Money Plot 1933-1949, Charles Higham écrit que, pendant la guerre, les nazis ont transféré 378 millions de dollars sur les comptes de la Banque des règlements internationaux.

Quelques mots au sujet de l’or tchèque. Certaines informations ont fait surface après l’ouverture des archives de la Banque d’Angleterre en 2012 [2]. En mars 1939, l’Allemagne s’emparait de Prague. Les Nazis ont exigé 48 millions de dollars des réserves d’or nationales. Il leur a été répondu que cette somme avait déjà été transférée à la Banque des règlements internationaux. Par la suite, on a su que cet or avait été transféré de Bâle dans les coffres-forts de la Banque d’Angleterre. Sur l’ordre de Berlin, l’or a été transféré sur le compte de la Reichsbank à la BRI. Ensuite, la Banque d’Angleterre a été impliquée dans les transactions effectuées sur les ordres donnés par la Reichsbank à la Banque des règlements internationaux. Ces ordres étaient retransmis à Londres. Il y a donc eu collusion entre la Reichsbank allemande, la Banque des règlements internationaux et la Banque d’Angleterre. En 1939, un scandale a éclaté en Grande-Bretagne lorsqu’on a su que la Banque d’Angleterre exécutait les transactions portant sur l’or tchèque sur les ordres de Berlin et de Bâle, et non du gouvernement tchèque. Par exemple, en juin 1939, trois mois avant le début de la guerre entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne, la Banque d’Angleterre a aidé les Allemands à transférer sur leur compte l’équivalent en or de 440 000 livres sterling, et à acheminer une partie de l’or à New York (l’Allemagne s’assurait ainsi de la neutralité des États-Unis en cas d’intervention allemande en Pologne).

Ces transactions illégales sur l’or tchèque ont été effectuées avec l’accord tacite du gouvernement de Grande-Bretagne, qui savait parfaitement ce qui était en train de se passer. Le Premier ministre Neville Chamberlain, le Chancelier de l’Échiquier sir John Simon et les autres responsables de haut rang ont tout fait pour dissimuler la vérité, y compris en mentant éhontément (en affirmant que l’or avait été restitué à son propriétaire légitime ou qu’il n’avait jamais été transféré à la Reichsbank). Les documents de la Banque d’Angleterre rendus publics dernièrement révèlent les faits et montrent que les responsables gouvernementaux ont menti, afin de se couvrir eux-mêmes et de couvrir les activités de la Banque d’Angleterre et de la Banque des règlements internationaux. La coordination de ces activités criminelles conjointes était un jeu d’enfant lorsqu’on sait que Montagu Norman, directeur de la Banque d’Angleterre, présidait également le conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux. Il n’a d’ailleurs jamais caché ses sympathies pour les fascistes.

La Conférence de Bretton Woods, officiellement Conférence monétaire et financières des Nations unies, a réuni les 730 délégués des 44 pays alliés au Mount Washington Hotel, à Bretton Woods (New Hampshire), aux États-Unis, en vue de réguler la vie monétaire et financière internationale à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Cette conférence s’est tenue du 1er au 22 juillet 1944. La Banque des règlements internationaux se retrouvait soudain sous le feu des projecteurs. On rapportait qu’elle avait collaboré avec l’Allemagne fasciste. Sans entrer dans les détails, je me limiterai à dire qu’après bien des aléas (certains délégués états-uniens s’étant opposés à la motion), les délégués sont tombés d’accord pour fermer la BRI. Cette décision de la conférence internationale n’a jamais été appliquée. Toutes les informations susceptibles de jeter le discrédit sur les activités de la BRI pendant la guerre ont été classées. Aujourd’hui, cela contribue à falsifier l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Pour finir, quelques mots sur Hjalmar Schacht (1877-1970), ancien président de la Reichsbank et ministre de l’Économie du gouvernement fasciste de l’Allemagne. Il a joué un rôle de premier plan dans le contrôle de la machine économique du Troisième Reich en agissant comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du capital anglo-américain en Allemagne. En 1945, Schacht a été jugé à Nuremberg et acquitté le 1er octobre 1946. Il échappait aux accusations de meurtre. Tout comme Hitler. Pour des raisons qui demeurent inexpliquées, il ne figurait pas sur la liste des principaux criminels de guerre de 1945. Mieux, Schacht a repris sa vie professionnelle comme si de rien n’était et fondé la société Schacht GmbH à Düsseldorf. Ce détail peut sembler insignifiant, mais il confirme une fois de plus que les ploutocrates anglo-américains et leurs représentants plénipotentiaires en Allemagne avaient préparé et, dans une certaine mesure, influencé l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Les ploutocrates veulent réécrire l’histoire de la guerre et changer ses résultats.

Valentin Katasonov

Traduction Gilles Chertier

Source Strategic Culture Foundation (Russie)