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Dieu, les femmes, la hiérarchie, le haut et le bas de la société.


Toute société structurée par le principe hiérarchique (du grec hiéros : sacré), c'est à dire organisée en une chaîne verticale où chaque maillon domine un autre, et se trouve lui aussi dominé par un autre, et où l'existence individuelle de chaque maillon, en elle-même ne compte pas, seule comptant l'existence de la chaîne, doit comporter obligatoirement deux extrémités opposées, l'une étant le maillon indépassable, nommé "dieu", l'extrémité haute, l'autre étant le maillon qui ne peut dépasser aucun autre, nommé "la femme", l'extrémité inférieure.

Toutes les sociétés où la religion est imposée à la masse, société dite hiérarchisée, inégalitaire, sont constituées d'une chaîne d'éléments, chaque élément étant double, à la fois dominant l'élément inférieur et dominé par l'élément supérieur. Les deux seuls éléments simples sont situés aux extrémités de la chaîne. L'élément "dieu" ne pouvant être que maître, l'élément "femme" ne pouvant être qu'esclave.

Les trois religions dites du livre (judaïsme, christianisme et islam), sont à cet égard éclatantes.

En islam, la femme est ouvertement et statutairement une domestique, la servante de l'homme.

Dans le catholicisme, tout dernièrement, le pape a déclaré que ceux qui s'aviseraient d'ordonner prêtre une femme (la malheureuse !), seraient excommuniés, ce qui revient à instituer ou à réitérer un statut d'infériorité pour la femme, à exclure de l'humanité, à ravaler au niveau de l'animal, ceux qui voudraient rétablir les femmes dans leur dignité.

Dans le judaïsme, la situation de la femme est équivalente à celle de l'islam.

Dans l'indouisme, qui est la plus ancienne de toutes les religions du monde, la société est organisée en une myriade de castes hiérarchisées, la société est fragmentée quasi à l'infini verticalement (la société indienne pourrait être qualifiée de société mille feuilles).

Au sein de la société indienne, il existe toujours une caste qui sera inférieure à la caste la plus inférieure qu'on parvienne à découvrir, comme dans les poupées russes.

Mais au sein de toutes ces castes, et au sein de celle qui est la plus inférieure de la plus inférieure, il existe un groupe qui sera encore et de façon ultime, le plus inférieur de tous les groupes, et ce sera "naturellement" le groupe des femmes.

Dans le bouddhisme, tout simplement, la femme n'est pas évoquée.

En régime dit de "laïcité", qui est celui de la façade du monde occidental, Occident qui se veut le phare de l'humanité, qui revendique d'être le plus évolué, il suffit de visiter l'un des dizaines de milliers de sites Internet de pornographie, tous légaux, pornographie qui n'est que l'inculcation de la dégradation des femmes, inculcation identique à celle qu'opère toutes les religions, pornographie qui vise à réduire la femme à l'état d'animal domestique usable de toutes les façons possibles, pour se rendre compte que l'égalité affichée dans le régime occidental, entre hommes et femmes, est une sinistre farce.

Il est probable que le viol des femmes, viol pris ici dans son sens le plus large, a pris naissance lorsque l'homme s'est séparé de la nature qu'il a commencé à dominer et à exploiter, soit à la période qu'on nomme le néolithique, période que les anglo saxon nomment la société de production.

C'est à cette époque récente, soit il y a environ 10 000 ans, que l'homme se sépara des végétaux, qu'il domina, par l'agriculture, des animaux, par l'élevage, et de l'environnement, de l'espace, par la clôture, l'appropriation de l'espace, la sédentarisation.

La rupture d'avec les autres formes de la vie qu'humaine et d'avec l'espace, l'univers, le monde, s'est prolongée au sein même de l'humanité, par la rupture entre sexes, entre le sexe ayant la capacité à porter la vie, la nourrir, la protéger, la perpétuer, le sexe féminin, et le sexe qui ne fait que déposer chez la femme une partie seulement de l'information nécessaire à cette procréation, le sexe masculin.

Comme avec les plantes, les animaux et l'espace, l'homme a rompu avec la femme, femme qui est aussi en lui-même et qui constitue la moitié de son propre être.

Cette rupture de l'homme vis à vis de la femme signifie une rupture de l'homme d'avec la vie, l'univers, le monde, un antagonisme, une guerre de l'homme contre l'univers, une guerre qui se déroule au sein même de l'homme, dans sa plus grande intimité.

Il est indéniable qu'une évolution qui comporte comme caractère essentiel que chaque être qui en est issu est intrinsèquement en état non seulement de dissociation interne, mais de conflit contre lui-même, comme en état d'auto allergie, est non viable.

C'est cette non viabilité que nous constatons de façon évidente maintenant.

Il nous faut apprendre à partir.

Mais avant, il faut parvenir à comprendre ce qui a raté, afin de transmettre ce savoir à ce qui nous succédera.

Michel DAKAR. Paris, le 1er juin 2008.

dakarmichel@yahoo.fr