Victimes de violences policières : Ce que vous devez savoir 
En fonction , notamment, de ma propre expérience à Nice

Tout d’abord le qualificatif de « violences policières », communément employé, banalise des faits graves et injustifiables qui ne relèvent que très rarement de la seule « bavure policière ».
Le terme générique de « violences policières » recouvre également des faits de torture, d’actes de barbarie et de mauvais traitements, plus graves que de simples violences, toujours graves.

Les policiers…
Sachez que pour les policiers, la « bavure policière », c’est quand une victime de violence a pu déposer plainte contre eux…
Les « violences policières », si elles se sont accrues sous l’impulsion de Sarkozy, elles n’ont pas commencé avec Sarkozy…
Si les policiers sont les principaux acteurs des « violences policières » et occupent une place centrale visible de la chaîne répressive, les principaux responsables sont ailleurs…
En bons fonctionnaires, les policiers ne se livrent pas à de tels faits, sans être protégés et couverts par les appareils politiques, toutes tendances confondues, policier et judiciaire ; même si « les occasions et les prétextes font le larron », ce serait trop risqué pour leur carrière, à laquelle ils tiennent beaucoup…
Les policiers ne commettent des exactions, que quand ils se savent très couverts et que leur impunité est assurée…

(Ndlr : les violences policières sont implicitement souhaitées par la hiérarchie. On est là dans le non-dit absolu. La bavure, l'excès de violence, sont en réalité normales, et sont même le fondement de l'activité policière. Elles ont pour but d'entretenir la peur du pouvoir, chez la population dominée).

Ces « violences policières » ont lieu dans des quartiers musulmans et déshérités, lors de « contrôles ciblés », de « vérification » d’identité et des papiers… Ils savent que leurs victimes, tabassées au moindre prétexte, sur place, dans les fourgons de la police, ou en garde à vue ne déposeront pas plainte contre les auteurs de ces faits…
Démunis, fragilisés, « sans-papiers » parfois ; issus de pays pratiquant aussi les violences policières à grande échelle ;ces personnes ne connaissant souvent rien en matière de procédure judiciaire…
Reconduits à la frontière ; ils n’ont pas le moyen de déposer plainte…
Dans les cités, qualifiées de « zones de non-droit » (Ndlr : en réalité ces zones sont de non-droit pour la population, où la police a elle tous les droits, c'est le procédé d'inversion classique du rôle des victimes et des bourreaux, afin de criminaliser les victimes), les policiers ciblent des « jeunes » systématiquement qualifiés de délinquants présumés… Tout tabassage, lors d’un contrôle policier, est considéré par les juges, les « droits de l’homme » les politiques et les médias, comme justifié ou présumé justifié… et tout policier coupable de violence ; «  un policier républicain rétablissant le droit, victime innocente de voyous, coupables de vouloir ternir l’honneur de policiers »…
Pour ce qui concerne les « arrestations » politiques de présumés ou supposés islamistes « terroristes » ; tout est permis aux policiers…Les victimes de « violences » n’ont évidemment pas la possibilité de déposer plainte…
Et la parole d’un « méchant terroriste présumé » n’ a évidemment pas de poids face à d’innocents policiers républicains…
Parmi les personnes, à l’égard desquelles les policiers peuvent tout se permettre : les personnes qualifiées d’antisémites accusées d’être les auteurs d’envois d’insultes et de menaces par des officines délatrices, fidèles aux «  principes » acquis sous l’épuration…

Les victimes..
Démunies, criminalisées et diabolisées, les victimes de « violences policières » n’ont, le plus souvent, ni les moyens, ni la possibilité, voire même, la volonté, de déposer plainte contre les auteurs de violences… et/ou d’entreprendre une procédure longue, coûteuse dont-on leur dit « inutile »…

La hiérarchie policière et les syndicats policiers…
Couvrent systématiquement les « policiers injustement accusés par des délinquants présumés alors qu’ils ne faisaient que leur travail » et font pression sur la justice (Est-ce bien nécessaire !) qui « à besoin des policiers  pour fonctionner » , inondent les médias de déclarations et de communiqués indignés appuyés par ces médias…

Les politiques…
Vous n’avez rien à attendre des politiques, toutes tendances confondues…
Ils ont fait de la lutte contre l’insécurité, leur fonds de commerce et surenchérissent dans leurs programmes, en matière de répression et de réduction de nos libertés… Ils ne diront et ne feront rien qui puisse déplaire aux policiers, choyés par tous les gouvernements successifs…
(Ndlr : les "politiques", ne sont que les agents de maîtrise, les contremaîtres, de la classe du pouvoir. Ils encadrent la population. Ils n'ont en réalité aucun pouvoir réel. Même chose pour les syndicats, les médias, les associations de droits de l'homme et autres ...).

Les « Droits de l’homme »…
Les « Droits de l’homme » totalitaire et supérieur, ne s’appliquent pas aux « non-hommes »…
Affichés dans les commissariats , ils ne « sont là » que pour préserver « la façade »… et faire croire aux victimes qu’ils ont droit aux droits de l’homme, que rien ne peut arriver grâce aux droits de l’homme…
La plupart des victimes qui s’adressent aux « droits de l’hommes » sont recalées dans leurs candidatures, faute d’avoir « le bon profil » et d’être « une bonne victime » utilisable à la propagande liée à certains intérêts…
Les « Droits de l’homme », dans les faits, sont là pour cautionner les « violences policières »… et dire qui peut être tabassé et qui ne doit pas l’être…
Toute « mauvaise victime » peut être tabassée dans le respect (apparent) du droit…
Pour eux, toute victime de violence, est présumée coupable…
Ce n’est pas ce dont la victime a été victime qui les intéressent, mais qui est la victime, pourquoi elle a été tabassée et ce qu’elle a fait pour « provoquer » forcément, des violences policières…
Les « Droits de l’homme » se bornent à de pieuses et hypocrites « déclarations de principe » dans des communiqués et à des recommandations, à la fin de leur rapport annuel…

Les associations…
Ne sont pas là non plus pour vous défendre, mais vous faire croire qu’elles vous défendent ou qu’elles vous défendront… si vous êtes bien sages..
Ces associations ont besoin de « bonnes victimes » de préférence, pour leur propagande… pour s’ériger en partenaire de la justice ou en « contre-pouvoir »… Même s’il peut y avoir des exceptions ( ?) dans ce genre d’associations, ne comptez pas sur elles pour vous défendre..
Les associations « SOS diverses » sont à proscrire absolument… Elles sont au service des instigateurs de violences policières, pas de leurs victimes…Elles n’aspirent qu à vous « saucer » !…

La Commission de la déontologie…
Créée, il y a quelques années ,et dirigée par un ancien magistrat, ancien président de la Cour de cassation : M.Truche ; ne peut être saisie que par un député et n’a qu’un pouvoir de recommandation…
Inutile de vous dire que pour qu’une affaire de violences policières soit signalée à la Commission par un député, il faut être une « très bonne victime » « bien pensante »…
(Ndlr : M; Pierre truche, comme son nom l'indique, est chargé d'appliquer la politique de l'Autruche. Il est payé pour ne rien voir, et tout trouver normal. Quand même, nommer un ancien procureur en cassation, c'est à dire quelqu'un qui a fait sa carrière jusqu'au plus haut niveau, comme persécuteur public, à la tête d'un organisation qui défend les droits d el'homme ...)

L’IGPN ou la « police des polices »…
A moins d’ être une « bonne victime » ou d’avoir été tabassé en présence de 20 « bons témoins » et de 5 « bonnes caméras » ; les victimes de violences policières n’ont rien à attendre des enquêtes menées par ce service de police qui peut être saisi par des policiers, des victimes, le préfet, le parquet et le juge
d’ Instruction…
L’enquête de l’IGPN, sur laquelle est basée toute « l’instruction » d’un juge vise à « légaliser » des exactions policières et à décharger les policiers des accusations portées contre eux, par leurs victimes…
Ou en d’autres termes, l’étape de la procédure nécessaire aux juges et aux procureurs, précédant une ordonnance de « non-lieu » et un « classement sans suite »…
(Ndlr : par exemple l'IGPN qualifie de légitime défense, un meurtre policier dont la victime a été atteinte dans le dos. Une victime de matraquage se sera jetée délibéremment la tête la première contre la matraque ...)

Les lois providentielles d’impunité policière…
Les policiers disposent de plusieurs lois providentielles leur permettant de « justifier » et de « légaliser » les violences commises à l’endroit de leurs victimes, de couvrir leurs exactions, et d’inculper leurs victimes avec la complicité des juges ; dont les délits de « rébellion », « d’outrage » , véritables classiques policiers et judiciaires…auxquels plus grand monde ne croient, mais auxquelles les juges font semblant de croire, parce qu’elles les arrangent…
(Ndlr : il n'y a pas si longtemps, il y avait le délit de mauvais oeil, par le simple fait de rester à observer comme témoin, dans un espace public, le déroulement d'une "violence" policère).

Les parquets…
Inculpent systématiquement les victimes de violences policières, de « rébellion » et/ou d’ « outrage » ; nient toute violence policière ou les « légitiment »…
(Ndlr : le parquet, c'est à dire les procureurs, sont de quasi matons. ce sont des sortes d'adjudants magistrats).

Les médecins légistes…
En particulier ceux qui interviennent pendant les gardes à vue, à la demande, soit des victimes, soit des policiers…conformément à la procédure…
Ils rédigent leur rapport de manière à disculper les policiers, en « omettant » certaines constatations dérangeantes ou en minimisant les blessures constatées… de manières à les faire passer pour « légales » ou « légitimes »…
Les médecins légistes indiquent à l’issue de leurs examens et de leurs « constatations » que « l’état du « gardé à vue » est compatible avec sa mise en détention »…
(Ndlr : comme la médecine du travail, ou le médecin du personnel dans une entreprise, la médecine légale est entièrement dévouée au pouvoir, à la justice et à la police. ils ne sont pas à un mensonge près. ils sont en fait payés pour mentir, et minimiser quand ce n'est pas possible de dénier carrément)

Les médias…
Entretiennent les meilleurs rapports avec la police et la justice, sources pour eux, d’informations (ou de désinformations !) non négligeables… Ils font leurs des thèses et versions policières…
En particulier, à Nice, ils étouffent tous les faits de « violences policières », pour ne conserver que les accusations policières « d’outrages » ou de « rébellion »…
Pour les médias, les policiers sont « innocents » et les victimes de violences policières, les coupables…
Ils font leurs, des clichés stigmatisant les populations des cités et des quartiers musulmans, qu’ils contribuent à répandre…
Ils participent aussi activement aux campagnes sécuritaires et aux chasses aux sorcières menées contre des ennemis imaginaires…
(Ndlr : "média" est le noms hypocrite de l'organe de propagande du pouvoir. Dans le cas de la police, les médias sont chargés de rendre sympathique le policer, de le faire aimer. Mais oui ! c'est beau une matraque. Mais oui c'est beau un uniforme ! Mais oui, monsieur l'agent est là pour vous protéger !

Les avocats commis d’office…
Les avocats commis d’office, appelés par les « gardés à vue », font partie de « la formalité de mise en garde à vue ». Ils n’ont pas accès au dossier, ne font rien qui puisse déplaire aux policiers et aux juges, bien qu’ayant la possibilité de mentionner et ou de leur faire part de leurs constatations et des récriminations de « leurs clients »…
Un « accusé » tabassé, sonné par des coups est rarement en état d’exiger cela de son avocat…
(Ndlr : les avocats sont des magistrats annexes. Ils ont d'ailleurs le titre officiel d'auxiliaire de justice, ou d' "amis de la cour". Ils sont chargé d'encadrer par l'arrière le délinquant, qui est encadré par l'avant, par les juges).

Les avocats « choisis »…
Les avocats n’aiment pas défendre les victimes de violences policières… Ces affaires déplaisent fortement… à la police et à la justice…
Ils sous qualifient les plaintes de leurs clients…
Sachez que l’avocat choisi n’entreprendra rien (sauf exception ?), qui puisse indisposer l’appareil judiciaire… Il ne va pas prendre le risque de « bousiller sa carrière » en affrontant la justice, comme il se doit, ou comme il se devrait, une victime de violences policières… C’est la logique même !…

Les procureurs…
Saisissent l’IGPN pour « vérifier les allégations de violences portées à l’encontre de policiers » ou pour voir comment organiser l’impunité des policiers ? avant de procéder à « un classement sans suite »…

Les juges… et les tribunaux…
S’ils condamnent les victimes de violences policières (niées ou justifiées) pour des délits allégués d’ « outrages » et de « rébellion » pour couvrir les policiers.
Ils n’aiment évidemment pas les dossiers qui accusent la police de violences policières… Ils utiliseront toutes les ressources de la procédure… et de la mauvaise fois, pour évacuer ces dossiers… et ne pas poursuivre les policiers accusés…
Ils vous demanderont des consignations élevées… pour vous faire renoncer à vos poursuites…
Ils refuseront les demandes d’actes : confrontations, auditions de témoins etc. et se baseront sur le rapport de l’IGPN, seul acte de l’instruction, pour prendre une « ordonnance de non-lieu »…
Les Appels de ses ordonnances devant les chambres d’accusation confirmeront les ordonnances de non-lieu…
Peut être même qu’on vous condamnera à une amende pour « procédure abusive »…
(Ndlr : les juges, ou magistrats, sont le nom hypocrite des "bourreaux". Ils enrobent les anciens actes des bourreaux, tels qu'écarteler, décapiter, pendre, et autres, qui sont devenus l'emprisonnement et les amendes, dans un charabia volontairement gardé incompréhensible pour le plus grand nombre, la langue de vipère juridique).

Les jugements…
Si les victimes de violences policières , accusées par leurs auteurs de « rébellion » et d’ « outrages », sont poursuivies, inculpées et condamnées par les tribunaux …se voient condamnées en prime, à de fortes amendes à verser au policiers « parties civiles »,en dédommagement des « préjudice subis » ; les policiers auteurs présumés de violences , ne sont, eux, que très rarement inculpés…
Les jugements et arrêts rendus, basés sur les rapports de l’IGPN, écarteront par tous les moyens : négation, minimisation, des pièces qui les dérangent : certificats médicaux, photos de blessures, témoignages éventuels ; et affirmeront dans leurs rendus, selon l’ « argument » désormais classique, qui se veut « imparable » ; que « les policiers ont fait usage de la force légitime, juste et nécessaire, pour maîtriser l’individu qui s’est débattu, afin que force reste à la loi »…

L’aide juridictionnelle…
Voudrait faire croire que l’accès à la défense et à la justice, sont accessibles à tous !
Or, à moins d’être Rmiste et d’habiter seul, les smicards ne peuvent y accéder…
Le dossier de demande d’aide juridictionnelle, en haut duquel est indiqué, non sans humour : « Nous sommes là pour vous aider », implique au demandeur, la communication de toutes les ressources des personnes vivant sous le même toit que lui, y compris les « prestations sociales », même s’il est indiqué qu’elles ne seront pas comptées dans le calcul de l’aide à accorder ou à ne pas accorder…
Par ailleurs, un détaillé de l’affaire en question est demandé !

Que faire face à toutes ces barrières dressées ?
Surtout ne pas baisser les bras !

Vous rendre
chez un médecin pour lui faire constater vos blessures et lui faire établir un certificat médical…

Chez un photographe professionnel, pour lui faire prendre des photos des photos des blessures authentifiées…

Vous rendre si possible chez un avocat que vous connaissez qui accepte de déposer une plainte avec constitution de partie civile (de préférence !) auprès du doyen des juges d’Instruction ; de vous défendre, de vous rendre compte de chaque élément de chaque étape de la procédure ; ou du moins vous conseiller dans toute la procédure à suivre…

Faites savoir par tous moyens légaux, au maximum de personnes, ce qui vous a été fait par voie de tracts adressés aux médias, sans compter sur eux –pour qu’ils ne puissent pas dire qu’ils ne savaient pas- ; distribués dans les boîtes aux lettres ou sur la voie publique ; par des textes et des communiqués diffusés sur l’ Internet… ; de pancartes devant le palais de justice et des rassemblements de personnes…
Attention aux libellés de vos tracts et de vos pancartes, pour éviter de faire l’objet de procédures pour « dénonciation calomnieuse » ou « d’outrages » à l’égard de la justice et de la police !… Encore un classique policier et judiciaire !…
Faites preuve d’imagination, jour après jour, dans vos dénonciations des faits dont vous avez été victimes…

Prendre rendez-vous chez un médecin légiste/expert agréé près d’une cour d’appel ; qui accepte de vous recevoir rapidement pour lui faire examiner vos blessures et lui faire établir un certificat médical… Tout en sachant que ces médecins , appelés à faire la tournée des gardes à vue, n’aiment pas les examens de blessures, pour lesquelles des policiers sont mis en cause !
Veillez à ce que toutes vos blessures aient été bien constatées et clairement décrites…

Ne vous démunissez pas des originaux de ces pièces et faites en de « multiples » copies, ainsi que de celles émanant des tribunaux…

Si vous êtes bien conseillés et/ou que des personnes acceptent de vous aider, vous pouvez faire la procédure vous-même …
Cela demande de l’ordre, de la méthode, de la précision , de la rigueur dans la gestion et le classement de vos pièces ; dans la rédaction de vos courriers ; dans le respect des dates d’appel, à chaque étape de la procédure…

Des secrétariats privés, peuvent vous aider à rédiger vos lettres…
Les guides Dalloz peuvent vous aider utilement également…

Vous devez aller, pour vous-même, pour l’exemple et pour nos enfants ; jusqu’au au bout de votre procédure, si ce n’est pour obtenir justice, ne rêvons pas ! ; du moins pour faire savoir ce dont vous avez été victimes de la part de policier et démontrer l’impunité dont-ils bénéficient !

Daniel Milan

(Ndlr : que faire face à des violences policières ? Eh ! bien les emmerder avec, et indéfiniement. Ils détestent cela. Il faut montrer ses plaies, ses bosses, sa gueule massacrée le plus possible, et raconter en détails tout ce qui s'est passé. A l'avenir, ils pourront achever les blessés, mais pour le moment ils ne le peuvent pas, alors profitons-en).