11 Mai 2005.Sos racisme rassemblée cet après-midi, place du Palais (de justice)…ou « l'art »de faire diversion…en faisant de « l'antiracisme » à bon marché, face aux exactions racistes réelles commises quotidiennement dans nos cités…

 

à l'appel de Sos racisme, La Même justice pour tous, France Afrique Solidarité, Association des étudiants Sénégalais et l'Association des Ivoiriens de la Côte d'Azur, Sud Solidaires, Fidl…suite « aux nombreuses agressions à caractère raciste dans notre région, des actes de barbarie et antirépublicains attisés par les Groupes néo-nazis et l'extrême droite(…). Nos principales revendications sont que tous les auteurs de ces agressions soient punis sévèrement ; que tous les groupes néo-nazis soient interdits et dissous. »

« Une délégation composée du président national de Sos racisme, Dominique Sopo, de l'équipe d'avocats du comité local de SOS Racisme 06 etc devrait ensuite rencontrer des représentants des autorités judiciaires », précise le communiqué. Un show bien organisé…

 

 

 

11 Mai 2005. Après les affrontements entre jeunes et policiers, aux Moulins de Dimanche ; Nice-Matin, l'incontournable journal de l'Ordre, fait monter la pression répressive…

 

Je le cite « Pour l'heure, les habitants des moulins crient leur ras-le-bol » avant de donner la parole à …3 d'entre eux : Daniel Benhamron, gérant du bureau de tabac étale sa générosité humanitaire : il est « prêt à payer une milice pour la sécurité » ; Charlotte, courageusement anonyme, souffre d'un problème de lunettes : « la police est inexistante »selon elle ; Manuel Herpson, boucher, lui, plus censé « essaie de calmer les esprits » en ne prenant aucune position.

 

 

 

10 Mai 2005. Le chroniqueur judiciaire de Nice-Matin, Jean-Paul Fronzes, s'intéresse à la liberté de nos jeunes…

Il déplore qu' « à la suite d'un nouveau retard, le premier centre éducatif fermé n'ouvrira pas avant 2007 » et précise qu' « il y a urgence, dans les A.M., à retirer de la rue des récidivistes de plus en plus jeunes », histoire de rameuter à sa cause tous les partisans de l'enfermement… Il ne manque pas de citer à l'appui de sa cause ( 2/3 de page du journal) les positions d'un élu…socialiste et d'un incontournable procureur de Nice…

 

 

 

10 Mai 2005.Pendant que les « sauceurs » font diversion, la répression bat son plein dans « Les Moulins » Le partenariat : bailleur « social », police, justice, préfecture, fonctionne à plein…

 

 

 

 

10 Mai 2005. (16.30). Plus de 10 policiers pour aller déloger un couple de paisibles « squatters »…et leur bébé…

 

Près d'une heure plus tard, le couple était menotté les mains dans le dos, l'homme qui avait chuté était relevé sans ménagement par les policiers… Mais dans leur grand souci d'humanité policière, qui mérite d'être souligné, les policiers n'avaient pas menotté le bébé !

 

 

 

 

9 Mai 2005.Affrontements entre jeunes exaspérés et les policiers de minuit a 2 heures du matin…

 

Selon la version officielle répercutée par les médias dont Nice-Matin, ce serait l'arrestation d'un voleur à la portière présumé, qui aurait mis le feu aux poudres ; mais plus réellement l'exaspération des jeunes face aux incessantes provocations policières. 5 « sauvageons » soupçonnés de dégradations, selon la terminologie officielle, ont été arrêtés. Comme à son habitude, le journaliste de terrain de Nice-Matin qui rapporte la version policière des faits n'a pas manqué de pointer du doigt sauvageons et délinquants qui hanteraient la cité et de caresser les policiers dans le sens du poil en allant jusqu'à reprendre une expression classique chère aux procureurs « force est restée à la loi » après l'arrestation de 5 « sauvageons ».

 

 

 

9 Mai 2005. L'opam, bailleur social ou " bâillonneur flic "  ?

 

Son président écrit au préfet pour réclamer plus de flics et plus de répression dans la cité « des Moulins »…et fait distribuer sa lettre ouverte dans toutes les boîtes pour rameuter les maniaco-répressifs à sa cause…et détourner, un temps, l'attention sur les soupçons de scandale, qui entourent cet organisme…

Lecture…

« Monsieur le Préfet, Je me permets d'attirer, à nouveau et tout particulièrement, votre attention sur la recrudescence de l'insécurité qui frappe, de manière inquiétante, le quartier des Moulins.

Après un feu d'origine criminelle, qui s'est déclenché lundi dernier au 7 e étage du bâtiment 31, ce matin, à 0h35, des individus ont troublé la quiétude de nos locataires en usant de cocktails Molotov et en incendiant des conteneurs de l'OPAM, au pied du bâtiment 30.

Les sapeurs-pompiers ont été pris à partie, par des jets de projectiles, lors de leur intervention, tout comme les forces de l'ordre qui ont du faire appel a de puissants renforts et s'y reprendre à deux fois pour rétablir le calme.

Le déploiement ponctuel d'un dispositif de police, comme cela a été le cas le 25 mars dernier, ne suffit manifestement plus à endiguer ce phénomène préoccupant de violence que nous constatons et que nous ne devons pas laisser se banaliser.

Un Etat de droit, digne de ce nom, se doit de garantir, sur l'ensemble de son territoire, la sécurité des personnes et des biens. De ce point de vue, les locataires des 2919 appartements ou foyer-logement des Moulins méritent les mêmes égards que ceux réservés aux autres habitants des Alpes-Maritimes.

Autant d'éléments qui m'amènent, en votre qualité de représentant de l'Etat, à vous solliciter afin que vous donniez des instructions aux force de police placées sous votre autorité, en vue d'un renforcement de leur présence sur le site, notamment la nuit.

De son côté l'OPAM, premier bailleur social des Alpes-Maritimes, ne restera pas inactif. Même s'il ne lui appartient pas d'exercer des pouvoirs de police ou de mener une action éducative préventive, qui demeurent l'apanage de l'Etat, il entend pratiquer la tolérance zéro.

Aussi, je vous confirme que mes services ont été alertés pour réagir aux moindres infractions constatées qui donneront lieu, systématiquement, à des dépôts de plainte auprès de Monsieur le Procureur de la République.

J'espère qu'ainsi, en joignant nos efforts aux vôtres, nous pourrons apporter à nos concitoyens, la tranquillité et la paix auxquelles ils peuvent légitimement aspirer.

Confiant en votre capacité de réaction, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet… ». Le Président Jean-Pierre Nicoud.

 

 

 

 

9 Mai 2005. Les policiers ont fêté le 8 Mai…

 

avec une journée de retard. Ils ne peuvent pas être partout …à la caserne d'Auvare et aux Moulins…

Tout le monde politique était là ou représenté ainsi que tous les policiers. Quinze d'entre eux ont été décorés de la médaille d'honneur de la police nationale. Les pompiers étaient au tambour et à la trompette !