MENACES DE MORT SIONISTES

L'Affaire des balles envoyées par courrier sera bientôt jugée, puisque nous avons reçu une citation à partie civile à la demande du procureur de la République contre M. Raphaël Schoemann, le 19 janvier 2006 à 13 heure 30 devant la 10è chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris.

Entre 2002 et 2003, douze personnes connues pour leur engagement " pro-palestinien " ou pour avoir critiqué la politique israélienne (1), ont reçu des menaces de mort sous la forme de coups de téléphone anonymes ou d'une lettre contenant deux balles de 22 Long Riffle assorties d'un message inquiétant : " La prochaine n'arrivera pas par la poste ". J'ai porté plainte contre X en me constituant partie civile, ainsi que toutes les autres personnes menacées, bien qu'étant persuadée que ça ne servirait pas à grand chose vu que la police n'arrêtait jamais les auteurs de ce genre de menaces. Des journalistes et des militantes pro-palestiniennes avaient été agressé physiquement par les nervis du BETAR, en plein tribunal lors du procès du philosophe Roger Garaudy ou lors d'une conférence à la Sorbonne. La ligue de défense juive et le BETAR, ces groupuscules paramilitaires, sont coutumiers de ce genre d'agression lors des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien et leurs interventions restent toujours impunies, malgré la gravité des faits. Le coupable, âgé de 64 ans, Raphaël Schoemann, a été appréhendé en février 2004 et est passé aux aveux. La date du procès sera bientôt fixée. Selon certaines sources du dossier communiqué, Raphaël Schoemann est " un homme froid et décidé … marqué par l'expérience de ses parents, internés à l'arrivée des nazis en Allemagne ". Il reflète exactement les arguments haineux du mensuel sioniste L'Arche, périodique qui exerce le terrorisme intellectuel en dressant des listes de gens qu'il classe comme antisémites. Les enquêteurs ont trouvé chez Raphaël Schoemann un nombre impressionnant d'armes - carabine, pistolet, revolver, fusil d'assaut - des cartouches de différents calibres, un réducteur de son et une lunette de visée laser de nuit. De quoi assassiner à titre d'exemple, et discrètement, les intellectuels qu'il accuse de propager " des thèses négationnistes et antisémites ", sous couvert de critiques de l'armée israélienne. Malgré la gravité des faits, il a été laissé en liberté provisoire, alors qu'il aurait très bien pu continuer à proférer des menaces ou les mettre à exécutions.

Paris 15 Janvier 2006

Ginette Hess Skandrani (1) Eyal Sivan, Isabelle Coutant-Peyre, Ginette Hess-Skandrani, Maria Poumier, Lucien Bitterlin, Monique Chemiller-Gendreau, Alain Lipietz, Gilles Munier, José Bové, Annie Coussemant, Mondher Sfar, Jean-Claude Willem.).