Rubrique du site aredam.net "Comprendre notre monde". Aujourd'hui :

Comment marche le mouvement des sans-papiers ?

 

(site internet : http://www.aredam.net)

(fichier : http://www.aredam.net/mecanique-sans-papier.html)

 

L'appareil de production en France, et dans tous les pays capitalistes, a besoin d'un volet de main d'oeuvre peu qualifiée, nombreuse, robuste et donc jeune, très peu coûteuse, soumise, susceptible d'accepter des conditions de travail pénibles, déprimantes, sans évolution possible, répétitives, dangereuses, et ruineuses pour la santé.

En France, les secteurs d'activité qui utilisent ce genre de main d'oeuvre, sont l'hôtellerie et la restauration, le bâtiment, la confection et l'agriculture. Très secondairement, mais de façon notable, il faut aussi citer l'industrie nucléaire, qui se sert de sacrifiés pour certaines missions indipensables d'entretien des centrales.

Ce volet de main d'oeuvre indispensable est fourni par les "clandestins", c'est à dire les étrangers qui pénètrent et stationnent sans autorisation de séjour en France.

Cette "clandestinité" est en réalité organisée par l'appareil d'Etat. C'est un statut quasi officiel.

Cette "clandestinité" est en effet indispensable pour contraindre ces travailleurs dits "sans papiers", à accepter de travailler comme des quasi esclaves, et à littéralement perdre leur vie pour rien.

La menace policière pesant sur ces "sans-papiers", menace de reconduite à la frontière, du camp de rétention, ou plutôt de séquestration, et autres "abus", tels que vol, viol, coups et mauvais traitements, allant parfois jusqu'au meurtre, font partie de la "législation du travail" qui concerne cette main d'oeuvre particulière.

La reconduite à la frontière, l'extrême partimonie des "régularisations", et l'afflux toujours constant de nouveaux "clandestins", permettent de maintenir à l'état de jeunesse "éternelle", donc dans sa meilleure forme physique, et à son meilleur rendement, cette masse de travailleurs.

On estime à environ 1 millions le nombre de cette sorte d'esclave en France.

Cet effectif est fourni par les populations des néo-colonies, qui sont les anciennes colonies qui ont été rendues indépendantes après la guerre, statut d'indépendance mis en place sous l'autorité d'hommes de paille entièrement téléguidés par les anciens maîtres coloniaux. Ces néo-colonies sont maintenues par la force dans un état de soumission, d'exploitation et de misère au profit de pays du nord, dont de la France. Une grande partie de leur population n'a d'autre choix pour survivre, que d'accepter l'état de "clandestin", soit d'esclave, dans les pays du nord.

Voilà pour les généralités.

Voici pour la méthode de gestion de ce personnel d'esclaves.

La question cruciale qui se pose est la question du renouvellement du cheptel, soit comment virer les vieux esclaves devenus moins productifs, et plus malins, qui commencent à comprendre et à parler la langue, qui commencent à connaître la manière de penser et de faire occidentale, et donc à devenir dérangeant, pour les remplacer par des jeunes, plus efficace et plus faciles à exploiter ?

Il faudrait pour bien faire, pouvoir pénétrer le milieu du travail "au noir", quadriller l'espace économique des entreprises privées qui utilisent ces esclaves. De plus, il est avéré que l'administration use aussi de ces esclaves, par exemple, le Palais de justice de Paris, ainsi que les bâtiments du Conseil d'Etat, ont été en partie réhabilités grâce à l'usage de cette main d'oeuvre.

Mais voilà, ce serait ennuyer les entreprises privées, et cela l'administration et la police ne peuvent pas le faire, car elles sont justement au service de ces entreprises.

Alors comment faire ?

Heureusement, il y a le " TROTSCOUILLON ".

Qu'est-ce que le trotscouillon ?

Le trotscouillon est un militant, ou plutôt un adepte, car le trotscouillonisme est plus une religion ou une secte, qu'une idéologie politique.

Les partis trotskistes sont des appendices politico-sectaires du Ministère en charge des cultes, qui est le Ministère de l'intérieur.

Le trotscouillon est ce qui va remplacer le flic ou le service d'enquête de l'URSSAF, ou celui de la DDASS, ou de l'inspection du travail.

Voici comment on procède.

L'époque est arrivée du grand ménage de rajeunissement, de la population esclave de "clandestins". C'est le service spécial des statistiques du bureau démographique du Ministère du travail qui l'annonce.

Alors, on fait ce qu'on appelle une "OPERATION DE REGULARISATION".

On annonce dans la presse, que le gouvernement va procéder à l'étude "bienveillante" des dossiers des "clandestins", qui iront d'eux-mêmes se dénoncer aux autorités.

Bon, comment faire pour que les "clandestins" qui ont quand même pour certains réussi (les plus vieux, justement ceux dont on a envie de se débarasser) à esquiver la police pendant parfois dix ans, aillent gentillement se présenter comme de jeunes vierges naïves dans la gueule du Préfet, avec de plus un dossier rempli de toutes les pièces justifiant de leur vie clandestine, et dans le détail s'il vous plaît.

Sans l'existence du trotscouillon, ce serait impossible.

C'est le rôle du trotscouillon de faire passer le message, et de convaincre le "clandestin", de l'honnêteté du marché.

Le trotscouillon de plus quadrille le milieu politique "sans-papier". Il y est chez lui, car c'est lui qui l'a phagocyté. Il en a chassé tous les militants politiques concurrents, surtout ceux qui ne marchent pas avec le Préfet et les entreprises privées.

Le trotscouillon va donc convaincre le "clandestin" usé par des années de ruses, de constituer son "dossier de régularisation", soit de se mettre à poil devant la police, puis de porter ce dossier, soit de se livrer de lui-même à la police.

Là, le tour est joué.

Il ne reste plus qu'à trier ce qui est encore utilisable de ce qui doit être mis au rebut, de façon à laisser la place à de nouveaux "clandestins", plus jeunes et plus malléables.

Et en avant les charettes, et avancez jeunesse.

Bienvenue chez Paradis-land.

Merci les trotscouillons.

 

Nota :

L'un des mouvement trotscouillon d'aide aux sans-papiers est RESF (Réseau d'éducation sans frontière), et l'un des militants trotscouillon parmi les plus connus de RESF est Richard MOYON, auquel le site aredam.net a consacré un article.

 

14 septembre 2006,

Lire les réactions de Nadia et de Marc Robert, relatives au texte paru sur "aredam.net", texte relatant l'agression organisée par les trotskistes et Richard MOYON contre Dieudonné, lors de la manifestation de soutien au expulsés de Cachan, qui a eu lieu à Paris, le 9 septembre 2006
(les deux communiqués sont en fin de ce texte).
Lire.

 

12 septembre 2006,

Le magicien Dieudonné dévoile les faux amis du peuple.
Richard MOYON a violemment agressé Dieudonné qui défilait avec les personnalités en tête de la manifestation de soutien aux expulsés de Cachan, qui a eu lieu à Paris, samedi 9 septembre 2006, entre République et Saint Augustin. Dieudonné a été brutalement projeté hors de la manifestation, par les gorilles de la LCR menés par Richard MOYON, qui ont de plus répandu sur le cortège un gaz toxique au Chlore. Qui est ce Richard MOYON ? ....
Texte suivi d'un exposé sur les "amis du peuples".
Lire l'ensemble.

 

Voir aussi le fichier :

8 janvier 2007,

Rubrique du site aredam.net " Comprendre notre monde ".
Aujourd'hui : Comment ça marche : les sans-domiciles fixe (SDF), l'organisation " Droit au logement ", de Jean-Baptiste EYRAUD, et les "Don Quichottes".
Lire les révélations.

 

 

Prochain sujet :

Le mouvement des précaires et des chômeurs, comment ça marche ?