Mercredi 14 décembre 2005, 9h42

Mahmoud Ahmadinejad: l'Holocauste est un "mythe" utilisé par les Européens pour créer l'Etat d'Israël TEHERAN (AP) -

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad persiste et signe.

Il a réaffirmé mercredi que l'Holocauste est un "mythe" utilisé par les Européens pour créer un Etat juif au coeur du monde islamique.

S'exprimant devant des milliers de personnes à Zahedan, une ville du sud-est de l'Iran, Ahmadinejad a déclaré:

"Aujourd'hui, ils (les Européens) ont créé un mythe au nom de l'Holocauste et considère ce mythe comme étant au-dessus de Dieu, de la religion et des prophètes".

Pour le président iranien, ce sont les Européens qui ont commis des crimes contre les juifs et en conséquence les Européens, les Etats-Unis ou le Canada, devraient céder une partie de leur territoire aux juifs pour y établir un Etat.

"Si vous (les Européens) avez commis ce grand crime, alors pourquoi ce serait à la nation palestinienne opprimée d'en payer le prix", a demandé Ahmadinejad.

"Vous (Européens) devez payer cette compensation vous-mêmes".

"Voici notre proposition : donnez-leur une partie de votre propre terre en Europe, aux Etats-Unis, au Canada ou en Alaska pour que les juifs puissent y établir leur pays", a insisté le président iranien.

Ahmadinejad a réaffirmé que l'Occident a causé du tort aux musulmans, envahi leurs pays et pillé leurs richesses.

"Si votre civilisation se résume à l'agression, à opprimer des peuples sans territoire, asphyxier les voix de la justice et apporter la pauvreté à une majorité de peuples du monde, nous disons haut et fort que nous détestons votre civilisation creuse".

Samedi, l'ayatollah Ali Khamenei, chef suprême de la république islamique d'Iran, avait apporté son soutien au président ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad qui avait suscité un tollé international en suggérant à l'Europe d'héberger l'Etat d'Israël sur son sol et en mettant en doute l'Holocauste.

L'ayatollah Khamenei avait déjà soutenu des propos similaires tenus par Mahmoud Ahmadinejad en octobre.

Ce dernier avait alors estimé que l'Etat hébreu était une "tache disgracieuse" qui devait être "rayée de la carte".

AP