Le génocide des Juifs du XXe siècle enfin expliqué !

par GABRIEL ENKIRI, candidat au 1er tour de la Présidentielle française


 

COMMUNIQUE RJLIBAN N°67 du 4 janvier 2007 <http://www.rjliban.com/communique67.htm>

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NOTE DE LA REDACTION : En ce début d'année 2007, que nous souhaitons clémente pour les peuples de ce monde et plus particulièrement du Proche-Orient, Gabriel Enkiri <http://wwwkerlegan.blogspot.com/> , candidat à la Présidentielle française, nous livre une analyse historique passionnante centrée sur le rôle des Juifs au 20ème siècle. Mais avant cela, nous publions le texte annonçant sa candidature, envoyé le 18 juillet 2006 :

Le Liban et la Palestine ne laissent personne indifférent. Ma candidature, en effet, prend appui, si j'ose dire, sur le Traité de San Remo signé en 1920, qui a vu la France et l'Angleterre se partager les dépouilles de l'Empire ottoman. La gravité de la crise, prévue par les esprit les plus lucides, justifie absolument une telle candidature. Je me sens fidèle au combat mené par mon père, dès son arrivée en France, en 1900 "pour l'émancipation de la Syrie", et je m'inspire du Patriarche Paul-Pierre Méouchi qui fut lui-même un grand diplomate à la tête du Liban lorsque celui-ci connut ses premières crises après la seconde guerre mondiale. Venu à Paris, en 1965, inaugurer le foyer franco-libanais de la rue d'Ulm, il me reçut à cette occasion et, quelques années plus tard, en voyage au Liban à la recherche de ma famille paternelle, il m'accueillit avec faste dans sa résidence estivale de Bkerké en me disant, les bras largement ouverts : "Comme je suis heureux d'accueillir un parent breton au Liban !" Devant mon étonnement, il m'apprit alors que nous étions parents : "Je le tiens de ma grand-mère, me dit-il le plus sérieusement du monde, et elle ne racontait pas d'histoires ! Elle savait tout de la famille ! Les Enkiri sont des Méouchi, me révéla-t-il, qui ont quitté la montagne pour aller en Terre sainte, à An Nakoura (Liban sud), puis à Saint-Jean-d'Acre. Le nom Enkiri vient de An Nakoura. Pour les distinguer de ceux restés à la montagne, on disait "ceux d'An Nakouri", qui a fait Nakouri, puis Enkiri sur les registres des Pères qui tenaient l'état-civil. Il me raconta alors l'entretien qu'il avait eu, en 1965, avec le général de Gaulle à l'Elysée :"Le Liban a la chance d'avoir la France pour amie, et c'est une amie sûre !" Face à la destruction du Liban, qui venait de se reconstruire, et qui recommençait à espérer, comment ne pas se remémorer les paroles de celui que tous les Libanais, sans exception, avaient appris à respecter ?

Le génocide des Juifs du XXe siècle enfin expliqué !

par GABRIEL ENKIRI, candidat au 1er tour de la Présidentielle française

Ma candidature au 1er tour de la Présidentielle n’était qu’un projet… et demeure un projet ! Mais les « parrains » ayant reçu consigne de n’accorder leur signature qu’aux candidats formatés, présentés par les deux « grands » partis, et tous craignant pour leur réélection aux prochaines municipales, et leurs subventions, qui dépendent, celles-là, de « parrains » plus puissants qu’eux, il en résulte que les candidats « hors norme » sont d’avance éliminés. Ce qui est mon cas, et cela me dispense de courir les campagnes à la recherche de « signatures » inexistantes ! Ainsi, la Constitution de la Ve République est-elle bafouée par ceux-là même qui s’en réclament !


Je vous adresse tous mes vœux pour la nouvelle année, et j’en profite pour vous donner une analyse des événements du XXe siècle au lendemain de la « Conférence de Téhéran » qui ne pouvait être qu’une mascarade… La guerre qui vient exige que l’on en connaisse les causes, car il est encore possible d’en enrayer le mécanisme – même si je fais preuve en l’occurrence d’un bel optimisme. Nous sommes tous concernés, y compris, cela va de soi, les candidats à la Présidentielle de 2007, notamment les deux candidats « formatés », Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, eux qui risquent d’être aux commandes ce printemps, sans exclure Jacques Chirac dont les « vœux de nouvel an » semblent annoncer une nouvelle candidature ! Ceux-là n’ont pas le droit de se dérober à un débat dont dépend l’avenir de l’humanité…

C’est à Paris que se tiendra un jour une « conférence » sur le massacre des Juifs commis en Europe au cours du XXe siècle. Il n’y a que les Européens qui peuvent nous en révéler les causes. Le « problème juif » est intrinsèque à l’histoire européenne. Seul un interdit contraint des chercheurs obstinés et courageux à émigrer sous d’autres cieux pour exprimer leurs doutes ou faire connaître le résultat de leurs recherches concernant une tragédie qui a ensanglanté le dernier siècle du IIe millénaire…

Ce qui nous importe, c’est de comprendre pourquoi ces massacres ont eu lieu. D’abord parce qu’un énorme mensonge perdure : n’y a-t-il pas encore des gens qui croient que l’on a « donné la Palestine aux Juifs en guise de réparation » ? J’ai vécu cette époque en France, et je puis l’affirmer : c’est faux, totalement faux ! Je me souviens très bien des années de l’après-guerre. Jamais aucun Chef d’Etat, ni aucune Nation, jamais personne à l’ONU qui venait d’être créée, n’a dit cela ! Et pour cause, personne ne connaissait à ce moment-là l’ampleur des massacres. Plus fort encore, en 1946, un Juif éminent, Léon Blum, élu Président du Conseil, n’a pas eu un seul mot pour dénoncer… l’Holocauste, ou la Shoah, des mots qui n’existaient pas ! Des mots « religieux » qui nous sont venus bien plus tard des Etats-Unis (dans les années 70). Il avait pourtant été lui-même déporté en Allemagne, et à son retour publia un ouvrage intitulé « A l’échelle humaine » dans lequel il exposa sa vision d’un « socialisme humaniste » ! Un autre Juif éminent, Pierre Mendès France devint Président du Conseil en 1954-1955. Chaque semaine, il intervenait à la radio pour une « causerie au coin du feu ». Jamais il nous entretînt de l’« holocauste » ou de la « shoah »…

Pourtant l’année 1953 fut une « année terrible ». Le 5 mars au matin, le « génial » Staline rendait l’âme dans sa datcha à Moscou, et quelques mois plus tard, le 17 juin à l’aube, deux Juifs, Ethel et Julius Rosenberg, étaient exécutés (électrocutés)… aux Etats-Unis, sous la présidence du maréchal Eisenhower, l’un des grands vainqueurs de la seconde Guerre Mondiale – qui refusa de les gracier. Si bien – et cet événement nous paraît vraiment stupéfiant aujourd’hui – que c’est en Occident, après la guerre, et qui plus est, aux Etats-Unis que furent exécutés deux Juifs, et seulement là ! Vous imaginez si nous, en France, nous avions exécuté deux Juifs en 1953 !!! Même Vichy n’a pas osé le faire ! Je venais d’adhérer au parti communiste français, et je fus témoin de la consternation qui réduisit au silence les nombreux Juifs de la cellule, doublement accablés par la mort du « génial défenseur des Peuples » et l’assassinat de deux militants communistes américains – à ce moment-là, on prenait soin de passer sous silence qu’ils étaient « juifs » ! Cette année-là fut réellement le tournant du siècle car aux Etats-Unis, la communauté juive qui avait fait des States sa nouvelle patrie fut contrainte de se mobiliser pour combattre ceux qui, en son sein, avaient marqué leur préférence pour le « communisme », et d’une manière générale effacer toute trace de la grande époque de l’amitié américano-soviétique, inaugurée en 1941 lors de l’agression contre l’URSS, par toute la communauté qui souda l’alliance entre les deux grandes puissances, et qui trouva son point culminant en 1947-48 au moment de la « lutte finale » en Palestine d’où il fallait chasser l’Angleterre pour s’emparer de « la terre promise » !

Les historiens ont besoin d’être absolument libres pour nous fournir des explications valables, fondées, vérifiées. Et c’est bien pour cette raison que la classe politique française a trouvé un Gayssot pour faire voter une loi interdisant la remise au cause de la vérité… stalinienne en France ! Déjà, en 1949, les mêmes propagandistes avaient organisé, sur ordre de Moscou, une formidable campagne contre Kravchenko, le dissident soviétique qui nous avait révélé une (toute petite) partie de la vérité sur l’URSS. C’était un « agent de la CIA » ! Tout comme, en 1956, le fameux rapport secret de N.S. Khrouchtchev était un « faux » fabriqué par la CIA !

Nos historiens sont nuls parce qu’ils ont été formatés dans une période où le « marxisme », véritable « sida mental » pour reprendre la célèbre expression de Louis Pauwels (qui lui valut d’être vilipendé par les médias bien-pensants) les a littéralement phagocytés. Mais les nouvelles générations vont générer des chercheurs et des historiens de plus en plus téméraires, et rien ne pourra les arrêter : le dernier tabou tremble déjà sur son socle !

Cependant, en cette année 2007, alors qu’une élection présidentielle se présente en France, et que nous sommes à la veille d’un vaste conflit au Proche-Orient, il demeure quasiment impossible d’exposer une explication rationnelle de ce que l’on nomme habituellement le « génocide des Juifs ». Chaque fois que l’on aborde le sujet, la censure ou une autocensure vous écartent du micro, ou du débat que l’on s’efforce de confiner dans les limites autorisées par l’Observatoire des « mauvaises pensées ». Sur le net, des journaux n’hésitent pas à vous effacer purement et simplement du forum de discussion ouvert sur leur site, dès l’instant où le « modérateur » (sic), après avoir consulté les consignes du « maître à penser », effrayé par la sanction annoncée, se hâte de faire respecter la norme. C’est ainsi que fonctionne encore la « démocratie » chez nous.

Nous nous en tiendrons ici à l’époque contemporaine, en nous autorisant une excursion dans la période pré-capitaliste qui fut marquée par l’extraordinaire commerce « triangulaire » dont il est admis qu’il fut pour une bonne part à l’origine de la prospérité occidentale. Le mauvais procès fait à Dieudonné nous a donné l’occasion de relire le gros ouvrage de Jacques Attali « Les Juifs, le monde et l’argent », parfaitement documenté, paru en 2002 chez Fayard, un éditeur de renom du groupe Hachette-Lagardère. On sait que ce livre fut assez mal accueilli par les « dirigeants » de la communauté qui lui reprochaient, outre son contenu révélateur, un titre qu’ils jugeaient malveillant, à tout le moins « dangereux » – dans une période où l’Argent triomphait dans le cadre d’une « mondialisation » accélérée. Attali, en effet, affirmait que les Juifs tenaient leur émancipation du capitalisme, et non du socialisme, et que l’inventeur de l’antisémitisme « moderne » avait bien été Karl Marx, ce « Juif allemand » qui avait qualifié le judaïsme « religion de l’argent » et appelé les Juifs à y renoncer ! Mais ce n’est pas tout. Peu après la parution de ce livre, certains s’en prenaient à l’humoriste Dieudonné parce qu’il avait eu le front de souligner que des Juifs avaient participé au « commerce triangulaire », et que celui-ci était, pour une bonne part, à l’origine de la prospérité occidentale. On cria au « scandale » ! Ce méchant Noir versait dans un « antisémitisme » obsessionnel… Et pourtant, que nous apprend Jacques Attali dans « Les Juifs, le monde et l’argent » ? Exemple : (page 314) « En 1648, sur les douze mille habitants européens du Brésil hollandais, on dénombre mille quatre cent cinquante Juifs, presque tous installés à Recife. Certains d’entre eux, raffineurs de sucre, ou courtiers, acquièrent de grandes plantations de canne dans la vallée de Pernambouc.

D’autres jouent un rôle significatif dans le commerce des esclaves qu’ils achètent aux bateaux de la Compagnie des Indes pour les revendre à crédit aux planteurs, à un prix très élevé, moyennant de surcroît un intérêt de 3 à 4% par mois, payable à la récolte de la canne. Leurs profits sont parfois de 300% par tête. Ils jouent un tel rôle sur ce marché que les enchères aux esclaves n’ont pas lieu les jours de fêtes juives. En 1648, le gouverneur de Recife, Adriaen Lems, écrit à la Compagnie des Indes : « Les non-Juifs ne peuvent prospérer, parce que les Nègres sont vendus trop cher et avec un intérêt trop élevé. » Page 310 : « Le 29 avril 1638, une fois les Hollandais installés à Recife, après moult querelles et autant de faillites, le gouvernement des Pays-Bas réduit le commerce de la Compagnie (des Indes occidentales) au seul commerce de matériel de guerre, de bois de teinture et surtout d’esclaves (branche qui lui rapporte 240% de profit net par tête). Le rôle des armateurs Juifs y devient si significatif qu’en 1652 la principale source de revenus de la communauté d’Amsterdam est la taxe qu’elle prélève sur les revenus des parts juives au sein de la Compagnie ». Je ne pense pas qu’Attali ait inventé tout cela ! Président à Londres de la BERD (banque européenne pour la reconstruction et le développement – des pays de l’Est) il a eu tout loisir de réfléchir au développement du capitalisme… apparu précisément en Angleterre à la fin du 18e siècle, dans le sillage de l’immense empire britannique où prospéra, entre autres, le juteux « commerce triangulaire ». Un capitalisme qui attira tout naturellement les Juifs (financiers) du continent (ashkénazes) et ceux de la Méditerranée (séfarades). Plus tard, on le sait, c’est la finance juive (notamment Rothschild) qui va aider l’Angleterre à résister à Napoléon, en finançant les nombreuses coalitions qui viendront à bout de l’Empereur des Français. Cet épisode est très important parce que c’est au cours des guerres menées contre Napoléon que l’Angleterre va découvrir l’exceptionnelle puissance juive.

Après Waterloo (1815), les premiers Juifs sont anoblis en Angleterre (jusque là ils étaient soupçonnés d’être au service des puissances continentales), et bientôt, l’un d’eux, Disraeli (Juif méditerranéen converti à l’anglicanisme) fera une brillante carrière politique qui va marquer tout le 19e siècle britannique. Devenu Premier Ministre de Sa Majesté, il se fera le champion de l’expansionnisme colonial de la grande puissance impérialiste. Il va lui offrir le Canal de Suez en 1875 (la route des Indes !) en rachetant ses parts dans la Société au khédive du Caire gravement endetté, Chypre en 1878, organise entre 1876 et 1879 des expéditions en Afghanistan, contre les Zoulous en Afrique du Sud, et proclamera la Reine Victoria… impératrice des Indes en 1876 ! A coup sûr, Disraeli, à la tête de la plus grande puissance coloniale de tous les temps, va fasciner les Juifs, et il est certain que lorsque Chaïm Weizmann, né en Biélorussie, après ses études de chimiste en Allemagne et en Suisse, gagne l’Angleterre au début du 20e siècle (en 1904), il a en tête une carrière au moins aussi brillante que celle de son illustre prédécesseur.

Après avoir dominé la France enfin expulsée d’Amérique du Nord, à l’issue de la Guerre de Sept Ans (traité de Paris – 1763), enrayé son retour en favorisant la Révolution qui va renverser Louis XVI devenu « souteneur » des colons américains (avec Lafayette, Rochambeau etc.) puis défait Napoléon, l’Angleterre ne se découvre plus qu’une seule rivale : la Russie qui se heurte à ses ambitions en Asie. Mais le capitalisme, en s’implantant sur le continent, va réaliser un tour de force : mettre fin à la division des multiples Etats allemands (plus de 340 en 1789 !) savamment entretenue par l’Autriche qui domine au cœur de l’Europe. Lorsque Jacques Attali dit que c’est le capitalisme qui a libéré les Juifs, il faut préciser : le capitalisme allemand ! Car c’est l’Allemagne, sous l’égide de la Prusse et de son Chancelier Bismarck qui va, après 1815, entreprendre l’unification de ces Etats en une seule Nation – que la Révolution française et Napoléon ont probablement enfantée. Et dans son entreprise, Bismarck, aidé par son propre banquier juif Bleichröder, va obtenir le soutien des autres banquiers (ces « Juifs de cour » qui sont les financiers des Monarques) dont la prospérité accompagne celle de l’Allemagne capitaliste. Avec le Zollverein (une sorte de Marché commun interne qui supprime les barrières douanières entre les Etats allemands) le pays s’unifie et s’industrialise à une vitesse grand V. Bismarck impose la suprématie allemande à l’Autriche (victoire de Sadowa en 1866) puis à la France en 1870-1871. L’Empire allemand est proclamé dans la Galerie des Glaces au château de Versailles où le Roi de Prusse est couronné Empereur d’Allemagne.

Soucieux de ne pas affronter l’Angleterre impériale sur les mers, Bismarck, en homme d’Etat avisé, a préféré encourager l’émigration des Allemands et des Juifs (ashkénazes = de langue et de culture allemandes) vers le continent américain, du nord et du sud. Cette émigration est allée en s’amplifiant. Lorsque le banquier bavarois, Maurice de Hirsch, lui a exposé son souhait de transférer en Argentine les « petits Juifs » du yiddishland afin d’y établir une colonie juive, Bismarck acquiesça : ce serait bon pour l’Allemagne. Au Congrès de Berlin, en 1878, auquel assiste en personne Benjamin Disraeli, puis à la Conférence qui se tient toujours à Berlin (en 1884-1885) consacrée au dépeçage programmé de l’Afrique, le Chancelier allemand connaît là son apothéose. Obnubilés par l’Inde, et accaparés par la question irlandaise, les dirigeants anglais, qui sont restés étrangement « neutres » dans le conflit franco-allemand, vont enfin se « réveiller ».

Le petit-fils de la reine Victoria d’Angleterre, par sa mère, Guillaume II monte sur le trône à Berlin en 1888, et celui-ci se débarrasse aussitôt de Bismarck qui lui fait de l’ombre (1890). L’Empereur veut gouverner. Sur le plan économique, son pays a dépassé l’Angleterre dans bien des domaines. Pourquoi n’aurait-il pas lui aussi une « ambition mondiale » (weltpolitik) ? Les Juifs « allemands » font corps avec leur « patrie », cette Allemagne qui pète le feu ! Ils ont aidé Bismarck à réaliser l’union des Etats allemands, ils sont nombreux à l’Est (le yiddishland = drang nach osten = la marche vers l’est) et au sud, dans l’Empire ottoman (le banquier Hirsch a obtenu le marché de la construction de la ligne de chemin de fer reliant Berlin… à Bagdad !). Aux Etats-Unis, également en pleine ascension, les fabuleux banquiers juifs-allemands tissent une alliance économique et financière entre les deux nouvelles puissances. Qui pourrait arrêter l’irrésistible Allemagne ? L’Autriche elle-même, où vit une importante communauté juive (y compris en Hongrie) se met à rêver d’un « rattachement » au nouvel Empire allemand (Theodor Herzl, Juif « austro-hongrois », tout comme le jeune Hitler, y est favorable). Après le limogeage de Bismarck, c’est au tour du banquier Maurice de Hirsch, partisan de la solution « argentine », de disparaître (1896). L’envol du XXe siècle donne des ailes à l’aigle impérial allemand !

Le judaïsme va-t-il se diluer au sein du protestantisme germanique ? Des rabbins s’en inquiètent. D’autres Juifs (Marx, Engels, Lassalle) redoutent l’identification de la communauté juive avec une Allemagne « prussienne », et prônent l’internationalisme, une sorte de supra-nationalité qui permettrait aux Juifs des divers pays d’agir et de vivre ensemble « sans frontières ». Comme on le voit, les Juifs font nécessairement alliance avec la puissance dominante du moment. D’abord l’Angleterre, puis l’Allemagne où là, ils sont vraiment « chez eux ». Ces deux puissances sont économiques, industrielles, où l’argent juif s’investit sans problème. Mais il y a une 3e puissance : la Russie tsariste au sein de laquelle se trouve le yiddishland (5 millions de Juifs à l’orée du XXe siècle, la plus forte concentration de Juifs de tous les temps, selon la fameuse formule d’Arthur Koestler qui va s’interroger sur leur origine). A l’antagonisme anglo-allemand s’ajoute la rivalité frontale entre l’Allemagne et la Russie, entre germains et slaves. Le « problème juif » devient ipso facto un problème « relationnel » entre les deux grandes puissances du continent. Déjà, de nombreux Juifs sont passés à l’Ouest, attirés par le capitalisme, notamment américain. Certains s’établissent en Allemagne, en Angleterre, quelques-uns en France. A l’inverse de Bismarck, Guillaume II se met en tête d’édifier un empire colonial. Il achète des colonies, signe des « compagnies à charte » avec des roitelets africains, s’empare du port chinois de Kiao-tcheou (Tsing-tao) en 1897 que l’Empire mandchou est contraint de lui céder pour un bail de 99 ans, au même moment où l’Angleterre obtient un bail de même durée pour le « territoire de Hongkong ».

Lorsque Guillaume II donne mission à l’Amiral Tirpitz (en 1897) de doter l’Allemagne d’une marine de guerre, et se rend l’année suivante (en 1898) à Jérusalem, accompagné de Theodor Herzl, l’Angleterre ne s’y trompe pas : il va lui falloir briser l’Allemagne de Guillaume comme elle a brisé la France napoléonienne. L’année précédente (en 1897), Herzl a réuni à Bâle, en Suisse, des notables juifs des principaux pays pour leur signifier que le sort des Juifs est désormais lié à celui de la « grande » Allemagne et que, par conséquent, la « puissance juive » sera allemande ! Cette 1ère rencontre scelle la naissance du sionisme, et celle d’une rumeur qui sera prise au sérieux par beaucoup lorsque paraîtra, à Londres, en 1919, un ouvrage « antisémite » baptisé Les Protocoles des Sages de Sion qui se présente comme le « procès-verbal » d’un prétendu Congrès tenu à Bâle entre des délégués sionistes et des représentants de la haute finance, pour sceller une entente, en vue de la domination du monde (in le GDEL, Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse – 1984). « Cette conférence annexe au premier congrès sioniste de Bâle, en 1897, aurait eu lieu secrètement, pour dresser le plan de l’hégémonie mondiale des Juifs en utilisant la franc-maçonnerie et le sionisme… On a prouvé, dès 1921, que cet ouvrage était un faux déjà ancien, ou, plus exactement, qu’il reproduisait dans sa majeure partie un pamphlet politique français du 19e siècle dirigé contre Napoléon III ». Vrai ou faux, et sans doute « faux », il n’en demeure pas moins que la franc-maçonnerie, dont la tête est à Londres, va se déchaîner, et l’emporter en 1917, avec les Juifs, tant à Moscou qu’à New York, comme on va le voir plus loin. Qu’est-ce qui différencie des « faux fabriqués par la CIA » des « faux fabriqués par les services secrets tsaristes » ? N’ont-ils pas la même origine, la même marque de fabrique ?

Les Russes n’apprécient guère ce « projet » allemand. D’autres pensent qu’il faut plutôt s’allier à l’Angleterre. D’autres encore pensent (déjà) à l’Amérique. Les sionistes ont adopté une règle simple : « on soutient tout gouvernement, indistinctement, dès lors qu’il sert notre objectif ». Les gouvernants sont ainsi prévenus : pour obtenir le soutien des sionistes, ils devront se livrer à une surenchère permanente ! A Londres, on prend conscience du danger : les Juifs sont nombreux sur le continent, et « allemands » ! Tant que l’Allemagne n’existait pas, on pouvait les utiliser, d’autant que le régime « tsariste » servait de repoussoir. Mais voici l’Allemagne, une puissance qui « en veut » et qui a les « moyens ». Et qui, en outre, exerce une véritable fascination sur les Juifs… à la recherche d’une patrie ! Tous, Joseph Chamberlain, le champion de l’impérialisme britannique, Lord Balfour, Lloyd George, Sir Cecil Rhodes (la tête agissante de l’impérialisme britannique en Afrique), Winston Churchill, jeune député conservateur et bientôt ministre, tous sont devenus « indiens » à l’appel de Rudyard Kipling, un anglais né à Bombay, aux Indes, qui n’est pas seulement l’auteur du « Livre de la Jungle » mais qui se fait le chantre de l’impérialisme britannique. Il lance un appel aux 5 Nations blanches et britanniques (Angleterre, Canada, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle Zélande) « Ô toi, homme blanc, prends en charge le destin de l’Humanité »… La guerre mondiale commence en Afrique avec la rébellion des Boers (soutenus par l’Allemagne et la France) contre les Anglais. Nous sommes au tournant du siècle (1899). Les Anglais se font un sang d’encre pour le Canal (leur canal ! La route des Indes !) qu’il leur faut absolument protéger contre les ambitions de l’Allemagne (et accessoirement de la France). Cette obsession va perdurer jusqu’en 1956 où l’on verra l’Angleterre entraîner la France et Israël dans une expédition à Suez pour renverser Nasser qui a osé nationaliser le canal !

Face à la menace allemande qui prend corps, l’Angleterre « retourne » la France comme une crêpe en 1904 en se partageant l’Afrique du Nord : à toi le Maroc, à nous l’Egypte ! Et pour s’assurer de la « fidélité » de la France, elle lui susurre à l’oreille « qu’en cas de conflit avec l’Allemagne elle soutiendra sa revendication sur l’Alsace-Lorraine ». Tout le gouvernement français est franc-maçon, du Président de la République… au concierge de l’Elysée ! (la nouvelle classe dirigeante en France, républicaine, est en guerre ouverte avec l’Eglise – séparation de l’Etat et de l’Eglise en 1905 : isolée en Europe, elle est ravie d’avoir le soutien de l’Angleterre, après avoir conclu un traité d’alliance avec la Russie… tsariste !).

Le cas de la France est plutôt exceptionnel. Il n’y a pratiquement pas de communauté juive chez nous. En 1789, on en dénombre 20.000 en Alsace-Lorraine, qui sont donc ashkénazes (d’obédience allemande) et à peu près autant dans le sud-ouest en provenance d’Espagne et du Portugal + quelques « Juifs du Pape » dans l’ancien Comtat Venaissin (à Grenoble, Carpentras…), donc séfarades. A Paris, ils sont à peine 500, entre la Sorbonne et le centre-ville. Député de Lorraine, l’Abbé Grégoire, préoccupé par l’influence que ceux d’outre-Rhin pourrait exercer sur eux, proposa à l’Assemblée Nationale (1791) de les intégrer dans la République. Napoléon jugea utile des les organiser dans un Consistoire avec un grand Sanhédrin (1807). Lui aussi voulait séduire les Juifs d’Europe avant de franchir le Rhin pour aller jusqu’à Moscou ! En 1870, en pleine guerre franco-allemande, Adolphe Crémieux, ministre de la Justice, obtint pour les Juifs d’Algérie, et d’une manière générale pour tous ceux de la Méditerranée, la citoyenneté française. Là encore, il s’agit de contrer l’Allemagne avec ses Juifs ashkénazes dont l’influence, après la victoire de l’Allemagne, risque de se répandre à travers l’Empire ottoman jusqu’au Maroc ! Or, jusque-là, les séfarades ont plutôt dominé le monde juif, tout au moins à l’Ouest.

L’Allemagne va donner l’avantage aux ashkénazes. Après la défaite de 1870, et la consécration allemande, l’émigration des Juifs de l’Est va bientôt déferler vers l’Ouest, provoquant l’apparition d’un rejet antisémite, un mot créé de toutes pièces en 1879 par un publiciste allemand, Wilhem Marr, et tout à fait inapproprié puisque le groupe des peuples sémitiques relève du Proche-Orient ! En France, le scandale de Panama qui faillit emporter la République charria des noms à consonance germanique (Herz, Aaron). Il annonçait « l’Affaire Dreyfus ». Celle-ci, de toute évidence, n’est que l’excroissance du « problème juif » fortement ressenti outre-Rhin dans le sillage de l’avènement de l’Allemagne en tant que puissance dominante sur le continent. Les Juifs français, d’ailleurs, ne s’y trompent pas. Ils restent, pour la plupart, à l’écart de l’Affaire – ce Juif alsacien n’est-il pas accusé de trahir au profit de l’Allemagne ? De même, lorsqu’ils auront connaissance du projet « sioniste » de Herzl, ils n’y adhèreront pas, tellement ce « projet » sent l’impérialisme allemand qui cherche à s’implanter – tout comme la Russie ! – en « terre sainte » dont la France est officiellement la « protectrice » !

En revanche, l’Affaire Dreyfus soude les Juifs du monde entier, jusqu’aux Etats-Unis, autour de l’Allemagne contre la France accusée… d’antisémitisme ! C’est du pain béni pour Guillaume II, si j’ose dire. Cette Affaire va le convaincre lui et son état-major qu’ils vont pouvoir compter sur les communautés juives dans la guerre qui se prépare et qui va opposer les Empires centraux aux anglo-français alliés aux Russes, car la France par son alliance avec le tsar a rangé la Russie dans le camp britannique ! Pour gagner la guerre, les Allemands et les Anglais sont désormais convaincus qu’il faut avoir les Juifs avec soi – ces Juifs ashkénazes dont l’émancipation s’accélère et qui sont tiraillés entre plusieurs « projets », à la recherche d’un avenir qui ne sera plus de soumission mais de domination ! Le capitalisme et la finance juive leur ouvrent les portes de la « société bourgeoise ». Dans leur grande majorité, on l’a vu, ils choisissent l’Allemagne, d’autres rejoignent les Etats-Unis, et c’est tout bon également pour l’Allemagne ! L’Amérique aussi devient un enjeu… qu’il va falloir soit neutraliser, soit embarquer dans sa coalition. Tout comme l’Empire ottoman, au sud, qui contrôle la route (terrestre) des Indes via la Mésopotamie. Un autre événement d’importance va achever de convaincre Guillaume II que, décidément, les Juifs restent fidèles à l’Allemagne, c’est « l’Affaire de l’Ouganda », ce projet de transfert des Juifs de l’Est dans cette colonie britannique qu’Herzl a eu l’imprudence d’accepter !

Cette « affaire », en général les sionistes d’aujourd’hui, n’aiment pas l’évoquer, car elle est accablante pour leur « thèse ». Rappelons que, Juif autrichien, Herzl ne jure plus que par Guillaume II, devenu l’allié du Sultan de Constantinople. Plutôt agnostique, il a d’abord préconisé, à la suite du philosophe Moses Mendelsohn, l’assimilation des Juifs au sein d’une grande Allemagne incluant l’Autriche. Puis il a prêché la conversion des Juifs au christianisme, et, montrant l’exemple, fait baptiser son propre fils, Hans ! Il ne connaît ni l’hébreu, ni la torah. C’est un intellectuel, journaliste, auteur de pièces à succès, parfaitement intégré (ses pièces sont jouées à Berlin et à Vienne). C’est l’époque où chaque Juif, doué de petites cellules grises, s’agite pour apporter aux Juifs la « solution miracle ». L’ère des messies est revenue ! Marx leur propose un « communisme » quasi religieux, Rothschild s’en tient au capitalisme où il brille de tous ses feux (il triomphe à Londres, à Paris, où ses deus fils sont promus à la tête de la banque de France, et à celle d’Angleterre !). Nombreux sont ceux qui crient « Vive l’Allemagne ! », Herzl y ajoute volontiers l’Autriche-Hongrie, d’autres sont déjà en Amérique, et Chaïm Weizmann, à Manchester, crie « Vive l’Angleterre ! », dans la lignée de Disraeli, en Russie et dans le yiddishland d’autres crient « Vive la Russie ! ». En Pologne, d’autres encore revendiquent l’autodétermination avec le Bund, un parti qu’ils viennent de créer à l’intérieur de l’Empire tsariste, et qui deviendra le « noyau » du futur parti « ouvrier social-démocrate de Russie ». Comme on le voit, le monde ashkénaze est en pleine ébullition.

Rentrant de Jérusalem en 1898, Guillaume II a jugé sur place de la « complexité » d’un « retour à Sion ». On lui avait parlé « d’une peuple sans terre pour une terre sans peuple ». Il y a découvert des populations composées de musulmans et de chrétiens, et de quelques Juifs, et surtout une hostilité profonde et générale à la venue des Juifs d’Europe de l’Est – des Juifs même pas séfarades ! Des Juifs ashkénazes dont certains commencent à dire qu’ils ne sont même pas juifs ! Ce seraient des Khazars, donc un peuple d’origine turque, peut-être apparentés aux Huns qui établirent au 6e-7e siècles un royaume s’étendant entre la Volga et le Don, ainsi que sur une partie de la Crimée, et qui auraient choisi de se convertir au judaïsme au 8e siècle sous le roi Bulan, pour éviter une vassalisation chrétienne (Constantinople) ou musulmane (Bagdad). Battus en 968 par les Ukrainiens, leur Empire disparut mais les populations auraient gagné l’Ouest et se seraient dispersées entre la mer Baltique et la mer Noire. Arthur Koestler, et il n’était pas le seul, en fut convaincu… en Israël dans les années 50 par des anthropologues juifs qui lui révélèrent qu’on leur avait interdit de publier quoi que ce soit sur le sujet, et même demandé de mettre un terme à leurs recherches ! Devant l’afflux des Juifs de l’Est à la fin du 19e siècle, des Juifs allemands furent les premiers à se poser la question : d’où venaient ces « Juifs » et étaient-ils réellement juifs ? En 1947, alors que les sionistes faisaient des pieds et des mains pour obtenir la Palestine, ce type de recherches était plutôt mal venu. « Ça n’est pas le moment, leur a-t-on expliqué, de démontrer que nous ne sommes pas juifs, et que nos ancêtres n’ont jamais mis les pieds en Palestine, alors que nous revendiquons un « retour au pays » ! Arthur Koestler, « Juif » hongrois, célèbre écrivain, ex-communiste puis sioniste, en fut tout déconcerté. Il s’esquiva peu après pour s’établir à Londres avec sa femme où ils demandèrent la nationalité britannique. Lorsqu’il publia peu après son livre intitulé « La 13e tribu » (où il démontrait que ces anthropologues avaient probablement raison) un grand silence (équivalent à une censure) l’accueillit… Mais cette affaire khazar n’est pas terminée, puisque Marek Halter a publié récemment un « roman » au titre évocateur « Le vent des Khazars » dans lequel il semblerait prendre la thèse au sérieux. Quant à moi, je pense qu’une étude de l’ADN (sur des ossements) – si cela est possible ? – pourrait mettre un point final à cette énigme. Mais je m’aperçois que personne ne la demande. Craindrait-on là encore une vérité dérangeante ?

Pour comprendre ce qui va se passer ensuite, ou s’amplifier – parce que les premiers pogroms (anti-Juifs) se produisent en Pologne, après l’écrasement de l’insurrection en 1863, puis en Ukraine, en Moldavie, etc., c’est-à-dire à l’intérieur de l’Empire tsariste, il fallait prendre connaissance du prologue, car ce prologue est russe… tout comme les « Protocoles » ! Le plus connu des pogroms a lieu en 1903 à Kichinev, en Moldavie tsariste. Plus les peuples emprisonnés dans l’Empire revendiquent leur indépendance, plus les Russes se servent des Juifs comme de boucs émissaires, plus l’anti-judaïsme monte chez ces peuples qui sont tous profondément chrétiens. Les Juifs de ces pays sont piégés : ils ne peuvent, eux, revendiquer l’indépendance, d’autant qu’ils sont assujettis à Moscou ! Ils ont le choix entre trois solutions, on l’a dit : s’engager à fond dans l’internationalisme (« les prolétaires n’ont pas de patrie ») ou émigrer (vers l’Ouest) ou jouer à fond la carte austro-allemande. Ce que l’on appelle le « génocide des Juifs » est la conséquence d’une formidable confrontation entre des peuples captifs (qui rêvent de liberté) et qui sont pris en tenailles entre deux mastodontes adverses : la Russie et l’Allemagne, les Slaves et les Germains. Les Juifs versent du côté occidental : Allemagne/Etats-Unis, mais d’autres « rêvent » (Lénine, Trotski, Boukharine, Kamenev, Zinoviev, Martov etc.) d’un pouvoir « socialiste » englobant l’Allemagne (l’industrie) avec la Russie (agricole) dans un ensemble où les Juifs seraient les dominants, étant les seuls à être véritablement « internationalistes » (du fait de leur dispersion), polyglottes, et en relation avec le monde extérieur. Car cet ensemble s’arrêterait (provisoirement ?) au Rhin, les pays de l’ouest européen étant catholiques, romains, et plutôt petits boutiquiers. Dans l’ensemble central, orienté vers l’est, un pays en effet doit disparaître : la Pologne, exception catholique à l’Est (ce qui explique probablement l’entente « miraculeuse » réalisée en 1939 par Hitler et Staline : les deux dictateurs sont d’accord là-dessus). Néanmoins, le traité de Rapallo signé en 1922 entre l’URSS et l’Allemagne de Weimar ressemblait fort à une alliance ! Déjà partagée trois fois, la Pologne doit cette fois disparaître définitivement. Mais un autre pays doit être soumis, soviétisé : l’Allemagne ! Et là, tout comme en Pologne, c’est aux Juifs qu’il appartient de réaliser l’opération – au nom du communisme ! Avec le « marxisme », idéologie de substitution au judaïsme, les communautés juives se révèlent disponibles pour une action de grande envergure en Europe.

En 1916, les Empires centraux sont gagnants sur tous les fronts : la victoire est au bout du canon. Kurt Blumenfeld, le secrétaire de la fédération sioniste d’Allemagne (le siège de l’Organisation internationale est à Berlin !) a pris position en faveur de l’Allemagne dans un article publié en septembre 1915, et il appelle à « consolider l’Empire ottoman en propageant l’influence allemande dans la région ». Les deux Empereurs visitent la Pologne libérée et y reçoivent les représentants de la communauté juive auxquels ils annoncent qu’ils leur accordent « l’autonomie administrative » dans le yiddishland ! C’est une première reconnaissance historique de l’ensemble juif établi à l’Est. Les premiers rapports qui parviennent à Londres signalent la grande satisfaction exprimée par les rabbins en Pologne. Le « basculement » des Juifs du côté allemand se précise. L’Angleterre ne peut se résoudre à subir une défaite comme la France en 1870. Elle y perdrait son Empire, ou tout au moins il lui faudrait le partager, et l’Angleterre n’est pas « partageuse » ! En outre, elle est depuis plus d’un siècle aux prises avec la révolte irlandaise, et les Irlandais sont désormais nombreux aux Etats-Unis. Ils y constituent un puissant lobby qui cherche à entraîner les USA dans la guerre aux côtés de l’Allemagne. Guillaume II a expédié aux States en 1915 une délégation de Juifs allemands conduite par le philosophe Hermann Cohen pour demander aux Juifs de faire pression sur leur gouvernement afin qu’il entre en guerre aux côtés des Empires centraux. « Les organisations juives mondiales, dont l’organisation sioniste mondiale, font généralement le choix de la neutralité. Cependant, étant donné le poids du judaïsme russo-polonais et la nature du régime tsariste, la sympathie de la plupart de leurs dirigeants va plutôt à l’Allemagne et à l’Empire austro-hongrois. Conscient de ce préjugé favorable, le ministère allemand des Affaires étrangères tente de l’utiliser au mieux des intérêts du Reich ». (Histoire universelle des Juifs – Hachette – 1992, sous la direction d’Elie Barnavi). Alors va se réaliser la « prophétie » de Chaïm Weizmann. Celui-ci, en effet, à Bâle en 1903, au Congrès sioniste extraordinaire convoqué pour voter sur le « projet Ouganda », a voté contre et il l'explique à Herzl qui s’en étonne – n’est-il pas un partisan de l’Angleterre ? – Justement, lui répond-t-il, je suis convaincu que c’est l’Angleterre qui nous donnera la Palestine, et non pas l’Ouganda, mon cher Theodor, parce qu’elle ne laissera aucune puissance s’installer sur les rives du canal de Suez ! Surtout pas l’Allemagne ! Ni même la France ! Elle veut l’Egypte, ce bastion, pour se lancer à l’assaut de la Mésopotamie, et elle l’aura… »

Herzl a commis la faute d’accepter la proposition britannique après l’échec de son cinquième voyage à Constantinople – en 1902. Il est arrivé encore une fois avec des valises bourrées de billets de banque. Le Sultan, Abdul Hamid, [“ LE ROUGE”, LE TUEUR DES ARMÉNIESN - NDL] en situation de banqueroute, est bien tenté d’accepter cette manne que les plus grands banquiers juifs d’Allemagne et d’Amérique lui promettent. Signez-moi une « charte » lui dit Herzl, et votre dette colossale s’évanouit ! – Il faut que je réfléchisse, lui répond le Sultan. Ses conseillers lui font observer qu’il est également le Chef de l’Islam, et que la France est la « gardienne des Lieux saints » [DEPUIS HAROUN AL RACHID & CHARLEMEAGNE - NDL] ! Et sa réponse se fait attendre… « Herzl ne se fait plus aucune illusion sur la duplicité du Sultan : la Palestine ne sera accessible qu’à la chute de l’Empire ottoman… (in « Le siècle d’Israël » de J.Derogy-H. Carmel, p.114 – éditions Fayard – 1995). Déçu – Theodor se voyait déjà à la tête d’un Etat judéo-allemand ! – le voici à Londres où il rencontre le Premier Ministre, Joseph Chamberlain. « Donnez-moi Chypre ou le Sinaï, entre El Arish et le golfe d’Aqaba, je vous fais une colonie juive sous mandat britannique ». Chamberlain lui répond qu’à Chypre, les Grecs et les Turcs se disputent déjà ! En Egypte, il va falloir consulter le commissaire britannique, Lord Cromer, qui fait office de vice-roi d’Egypte… La réponse, négative, tombe un an plus tard. Et Herzl, acculé, va accepter l’Ouganda ! Ici, nous avons encore la preuve que son « projet » s’inscrivait dans l’histoire coloniale de la fin du 19e siècle, car les Anglais en butte à la sécession des Etats Boers recherchait des colons pour les installer au nord, entre le Lac Victoria et le Lac Albert, afin de prendre les Boers à revers, et les réintégrer de force dans l’Union sud-africaine. La guerre faisait rage depuis 1899, et le général Kruger, un colon d’origine allemande, soutenu par l’Allemagne et la France, menaçait de couper l’Afrique en deux, en reliant par le Congo les deux zones de colonisation allemande, sur le flanc est et sur le flanc ouest du continent. Or Cecil Rhodes projetait de construire une ligne de chemin de fer reliant Le Cap au Caire ! Il vient à Londres expliquer au gouvernement ultra-impérialiste de Chamberlain « qu’il faut mettre le paquet » contre les Allemands et leurs alliés français (déjà, à Fachoda, au Soudan, Kitchener a contraint les Français à leur céder la place). Au Sinaï, une colonie juive créerait des problèmes avec les Arabes – avec l’Egypte notamment, cette Egypte qu’il leur faut absolument maîtriser. « On ne va pas se créer des problèmes au nord, alors que nous en avons au sud. Kitchener n’apprécierait pas » ! C’est donc en connaissance de cause, qu’Herzl accepta la proposition du gouvernement de Sa Majesté britannique : un territoire, vidé de sa population africaine, où seuls des Juifs pourraient y vivre. Pensait-il que plus tard ils seraient transférés en Palestine libérée du « joug ottoman » ? Une étape transitoire en somme ? Indignés par ce qu’ils considéraient comme une « trahison », les Juifs d’Allemagne et de Russie le convoquèrent à Bâle pour le faire condamner par la grande majorité de ceux qui avaient cru au projet allemand. Herzl en est mort un an plus tard, de honte et de chagrin.

En Angleterre, les notables, et grands financiers de la communauté juive (les Rothschild, les Montefiore, les Montagu, les Goldsmid…) anoblis par la Reine, étaient tous favorables au « projet Ouganda ». Aucun Juif britannique n’avait envie d’aller finir ses jours dans le « désert ». Ni ceux d’Allemagne, ni ceux d’Amérique ! L’Ouganda, c’était parfait pour les « petits Juifs » de l’Est qui feraient d’excellents colons au service de Sa Majesté ! Mais l’heure de Weizmann avait sonné, car lui avait deviné que l’Angleterre et l’Allemagne allaient se livrer un duel féroce pour conquérir l’Empire ottoman, et que dans ce combat frontal, l’appui des Juifs s’avérerait indispensable.

Nous n’allons pas entrer dans les détails. Chacun connaît la suite ! En 1916, les Français et les Anglais (Accords Sykes-Picot) se partagent l’Empire ottoman en zones d’influence, et se répartissent les futurs « mandats ». Mais, aux yeux de Londres, Sykes a commis une faute grave : il a laissé aux Français l’espoir d’un « mandat international » sur la Palestine ! Dûment chapitré, Sykes va tout faire pour effacer sa « faute ». Weizmann alerte l’Organisation sioniste à Berlin, qui va déménager à Copenhague et lui expédier le N°2 de l’Organisation, Nahum Sokolov, pour l’épauler dans ses négociations « au plus haut sommet ». En octobre 1917 sera signé un autre accord, cette fois entre l’Angleterre, représentée par son ministre des Affaires étrangères, Lord Balfour, et les Juifs, représentés par Lord Rothschild. Il s’agit bien d’un accord entre puissances, car on voit mal comment Chaïm Weizmann, « qui n’est rien du tout », aurait pu signer un « accord » avec la super-puissance britannique ! D’ailleurs, quand il fallut signer (c’est-à-dire adresser la lettre du Ministre de Sa Majesté), Londres trouva que « Rothschild », universellement connu, ferait un excellent destinataire de la fameuse lettre !

Est-ce que c’est « la promesse d’un Foyer National juif en Palestine » qui a fait basculer le monde juif dans le camp de l’Angleterre ? Oui et non. Car il ne s’agit pas seulement de la « Palestine » ! En réalité, il y a outre-atlantique les Etats-Unis d’Amérique qui ont déjà attiré des dizaines de millions d’Européens, dont plusieurs millions de Juifs ! New York est en train de supplanter dans l’horizon juif Berlin et Vienne. L’avenir est à l’Ouest, il est américain, « anglo-saxon » via l’Angleterre. Le pacte Balfour-Rothschild est parrainé par le Président Wilson, « travaillé au corps » par le représentant des sionistes aux States, le juge Louis Brandeis, un « Juif allemand », originaire de Bohême, nommé juge à la Cour Suprême par son ami intime élu à la Maison Blanche en 1912. Brandeis reçoit Lord Balfour, le ministre des Affaires étrangères de Sa Majesté britannique. « Exilé aux Etats-Unis, Ben Gourion, lui, comprend très vite que cette communauté américaine, entraînée par ses nouveaux dirigeants et ses intellectuels d’origine germanique, détient les clefs de l’avenir du mouvement sioniste mondial. D’où l’importance de contacts directs avec les masses juives de ce continent, émigrées de Russie et d’Europe centrale : ces liens lui seront indispensables pour en prendre un jour le contrôle ». (in « Le Siècle d’Israël » déjà cité, de Jacques Derogy et Hesi Carmel, p. 176). Voilà comment les Etats-Unis entrent en guerre en 1917… aux côtés de l’Angleterre (et tout à fait accessoirement aux côtés de la France !) contre les Empires centraux. Pour tous les Juifs d’Europe de l’Est, c’est la promesse d’un « passage à l’Ouest » ! Car les Juifs du Yiddishland et de Russie, répétons-le, n’ont aucune envie de rejoindre la Palestine : ils veulent gagner New York, à la nage s’il le faut ! Cette réalité-là fut grandement occultée par la « révolution d’Octobre » que l’on nous présenta comme le début « d’un nouveau monde »… alors que ce « nouveau monde » était en plein essor en face !
L’Allemagne et l’Autriche sont brisées en 1917-18. Les communautés juives triomphent en Russie, en Allemagne, en Hongrie, et les sionistes, de leur côté, crient « victoire » ! De cette fantastique contradiction va naître un conflit terrifiant entre « ceux qui veulent passer à l’Ouest » et serrer dans leur bras cet Oncle Sam qui annonce leur « libération », et ceux qui, maîtres de Moscou et de la Russie, veulent réaliser leur « rêve » sur place en « exportant » la Révolution jusqu’à Berlin, l’industrie allemande étant nécessaire à l’édification du « socialisme », préalable au « communisme » virtuel jamais décrit, mais simplement annoncé dans le messianisme marxiste. La confrontation sanglante entre les peuples captifs, à peine libérés du tsarisme en 1918, réintégrés de force par l’armée « rouge » (qui va vite devenir l’armée rouge du sang des peuples) et les Juifs sortis vainqueurs (avec les deux grandes puissances anglo-saxonnes) de la 1ère guerre mondiale va générer ce que l’on appelle le « génocide des Juifs » au 20e siècle, le paradoxe étant que ces « vainqueurs », emportés par leur volonté de puissance, ce que de Gaulle, dans sa fameuse conférence de presse de juin 1967 a parfaitement exprimé dans une phrase-choc « peuple d’élite, sûr de lui et dominateur » (même s’il ne s’agit pas d’un peuple, mais plutôt d’une « alliance » entre des communautés « riches » en tous genres, soudées en outre, par une religion qui l’a proclamé « peuple élu » !) vont se heurter aux peuples de l’Europe de l’Est et du Centre, assoiffés de liberté, et à ces peuples germaniques, brillants, cultivés, industrieux, qui possèdent dix longueurs d’avance sur le peuple russe, sous-développé, arriéré, sorti à peine du féodalisme, qu’ils vont devoir transformer à toute allure en « peuple d’élite, sûr de lui et dominateur » ! Mission impossible car les Allemands, après leur défaite de 1918, vont se reconstituer rapidement avec un esprit de revanche décuplé par la haine des Juifs, elle-même relayée à l’Est par des peuples martyrisés par les « commissaires politiques » à la sauce russe ! Sait-on que 100.000 Juifs au moins furent massacrés du temps de Lénine entre 1917 et 1924 par ces peuples viscéralement anti-communistes et anti-russes ? Et comble de malchance ( ?) pour les Juifs, les sionistes sont à l’œuvre pour imposer un « Etat juif » à une autre peuple – le peuple arabe – qui se bat lui aussi pour sa libération, et qui commence justement à y croire sur les décombres de l’Empire ottoman ! Ainsi, les Juifs, avec leurs deux entreprises totalement anti-démocratiques – « communisme » et « sionisme » – se mettent à dos tous les peuples qui rêvaient de liberté et d’indépendance à l’orée du nouveau siècle !

La seconde guerre mondiale ne fut que le prolongement de la première. Les peuples germaniques l’ont encore perdue pour les mêmes raisons : les Juifs étaient désormais ancrés dans leurs deux super « patries » : l’URSS et les Etats-Unis. D’où la « sainte alliance » réalisée contre l’Allemagne en 1941. A son tour, l’URSS a disparu, laissant les Etats-Unis seuls maître du monde pour une raison bien simple : l’essor économique, la prospérité qui en découlait a quasiment « gelé » l’URSS sur place (que de Gaulle continuait à appeler « Russie » à juste titre), malgré les rodomontades d’un Khrouchtchev qui prétendait, après la mort de Staline, rattraper et dépasser les Etats-Unis ! Aujourd’hui tous les Juifs sont passés à l’Ouest, Rothschild l’a emporté sur le « camarade » Marx (y compris à Libé !). Il ne pouvait pas en être autrement parce que l’homme préfère tenir (son bien-être) que courir (après des lendemains… qui déchantent ou des promesses toujours trahies). Les Juifs sont désormais parmi nous, en Occident, et c’est bien mieux ainsi.

Reste le « problème » d’Israël… A quoi sert cet Etat aujourd’hui ? N’est-il pas, comme on dit, superfétatoire ? Sans doute, à la fin de la seconde guerre mondiale, les sionistes, soutenus par Staline qui avait pour objectif de chasser l’Angleterre, après la France, du Proche et du Moyen-Orient, ont-ils cru que « leur » Etat pourrait maintenir la « sainte alliance » entre les deux super-Grands de l’époque, à leur profit. Mais l’Angleterre, ayant perdu son Empire, tenait à conserver ce rôle gratifiant d’intermédiaire. Elle s’y est opposée, et a déclenché la « guerre froide » (Churchill et les travaillistes étaient d’accord là-dessus) afin de séparer les deux mastodontes. La suite on la connaît. Le progrès économique et le bien-être qu’il générait a fait pencher la balance du côté des States.

Maintenant qu’ils ont pris possession des Etats-Unis, les Juifs sont, avec l’Oncle Sam, confrontés à l’Asie, où la Chine a supplanté le Japon dans son adversité avec l’Amérique. D’où le « choc des civilisations » annoncé, brutal, terrifiant, puisque le Japon ne s’inclina qu’après un bombardement atomique. N’en doutons pas, c’est toute l’Asie (agressée hier par les puissances coloniales) qui va se rassembler, mû par un esprit de revanche anti-colonialiste. Déjà, en 1955, la fameuse conférence de Bandung (en Indonésie) réalisait l’alliance du « tiers-monde », encore entravée par la domination de l’URSS sur la Chine. La fin de la parenthèse « soviétique » a libéré le mastodonte chinois, désormais candidat au leadership « mondial » face aux Etats-Unis, leader du monde occidental. Et du coup, les musulmans (un milliard trois cents millions d’habitants !) dispersés à la lisière de cette Asie, jusqu’en Afrique du Nord, sont devenus un enjeu majeur – tout comme les Juifs au début du XXe siècle ! A cette différence près qu’il ne s’agit pas d’une puissance financière (même si le pétrole y occupe une place considérable, mais la manne pétrolière se diversifie). Non, l’intérêt que représente le monde arabo-musulman est avant tout stratégique : il encercle littéralement la Chine, et pour les stratèges du Pentagone, cette ceinture permet de faire peser sur l’adversaire potentiel – à partir d’un chapelet de bases dotées d’armes de destruction massive – une menace permanente… dont la Chine, a contrario, doit empêcher l’installation.

Dans la confrontation Chine-USA, les Américains possèdent un avantage majeur, ce même avantage qui leur a permis de balayer l’URSS sans avoir à tirer un seul coup de fusil : le niveau de vie, le bien-être, la propagation par l’image de l’american way of life qui fait tant rêver, jusque dans les banlieues de nos villes ! L’erreur commise par Bush Jr et son équipe – une très grave erreur – c’est d’avoir ajouté à cette image de prospérité un esprit de croisade… alimenté par un christianisme de pacotille dirigé contre le monde islamique que cette équipe de fondamentalistes « judéo-chrétiens » s’était mis en tête de « reformater » – du Maroc à l’Indonésie ! Résultat : la Chine qui manque cruellement d’idéologie d’exportation (personne, pas même les Chinois, ne prend leur « communisme » au sérieux !) se voit offrir par les « croisés » à la sauce protestante de l’Amérique puritaine une religion à dimension mondiale, qui plus est revancharde : l’islam ! Revancharde et agressive parce que tous les peuples qui la pratiquent, notamment le peuple arabe, au Proche-Orient, sont entrés dans une phase aiguë de frustration vis-à-vis de l’Occident « dominateur » dont la richesse pour une bonne part provient de l’exploitation du pétrole… extrait de son sous-sol ! Et comme si cela ne suffisait pas, l’Occident a eu l’impudence d’installer chez eux par la force un « Etat juif » soi-disant pour compenser des crimes commis… en Europe par des Européens ! Il y eut déjà dans l’histoire des empires musulmans non-arabes, en Perse (la dynastie chiite des Séfévides) et en Asie centrale (l’Empire des Grands Moghols), celui-ci à cheval entre la Chine et l’Inde. Que la Chine soutienne aujourd’hui Téhéran, qui s’en étonnera ? Mais qu’un jour la Chine elle-même proclame sa conversion… à l’islam, voilà qui en surprendrait plus d’un ! Pourtant, nous savons qu’un pays, ou un prétendant (Henri IV chez nous !) lorsqu’il choisit une religion, le fait… par intérêt ! Rappelons-nous précisément le roi des Khazars, Bulan, donnant sa préférence… au judaïsme, ou le Prince Vladimir, en 858, à Kiev choisissant le christianisme ! [OU CONSTANTIN - NDL !]

Laquelle des deux fera basculer l’islam dans son camp : la Chine ou les Etats-Unis ? Le conflit (le « choc des civilisations », plus prosaïquement une 3e guerre mondiale) est-il inévitable ? Beaucoup le pensent, beaucoup le craignent. Par son comportement insane, Bush Jr a déjà repoussé l’islam du côté de Téhéran et de Pékin. La Chine, sur sa lancée, invite l’Afrique à coopérer avec elle. L’Amérique latine, en lutte contre la domination de la grande puissance du Nord, ne lui est certainement pas hostile. Un super Bandung se profile à l’horizon. Mais une domination chinoise sur le monde ne résoudrait pas les conflits ethniques, qui en douterait ?

Les Européens, avec les Africains, peuvent-ils ramener l’islam vers la Méditerranée ? Peuvent-ils y construire un nouvel ordre mondial, pacifique, dans lequel chaque peuple aura sa place, y compris la Chine et les Etats-Unis ? Cela va dépendre pour beaucoup des Juifs ! A la fin du 19e siècle, au moment du duel anglo-germanique, puis au XXe dans le sillage de la Russie « bolchevique », l’Europe dominait le monde. Rares sont ceux qui pouvaient prévoir son déclin, encore moins son dépassement par l’Asie (même si quelques esprits évoquaient le « péril jaune », il s’agissait de romanciers plutôt en mal d’exotisme !). En revanche, les Etats-Unis d’Amérique se posaient là, en sérieux rivaux. Certains ouvrages, parmi les plus célèbres de Jules Verne, le laissaient prévoir. Mais la Chine ? N’était-elle pas « tenue » par la grande Union soviétique ? Le Japon n’avait-il pas été atomisé par l’Oncle Sam ? Si Theodor Herzl avait été lucide, il eut proposé un « Etat juif » non pas en Palestine, mais aux Etats-Unis, comme le préconisait un autre banquier américain, fort influent, d’origine allemande, Jacob Schiff, ou bien aurait-il tout simplement apporté son appui à la Jewish Colonization Association, fondée par le Baron Maurice de Hirsch, un banquier plus riche que les Rothschild !, qui, lui, envisageait de transférer en 25 ans 3.250.000 Juifs de Russie vers l’Argentine et le Brésil ! Hélas, les impérialismes, avides d’expansion, avaient juré la perte de l’Empire ottoman…

Nous avons compris que la « volonté de puissance » des Juifs les a toujours alliés à celle de la Nation dominante. Elles se doublent pour ainsi dire. D’où la formidable ambition de l’Angleterre d’abord, puis celle de l’Allemagne, d’essence économique toutes les deux, enfin celle de l’URSS, idéologique, qui prouve justement, par son absence de dynamisme économique, l’existence d’une ambition purement juive. Passés à l’Ouest, les Juifs ont investi les States. A coup sûr, les deux volontés de puissance se complètent à merveille ! Guerre ou paix ? De toute évidence, les sionistes, pour sauver Israël, menacé de disparition, sont prêts à tout ! Et Pékin se frotte les mains : avec cet Etat juif en décomposition, les sionistes vont leur livrer le monde islamique, puisque guerre après guerre, ils vont détruire tout ce qui reste d’influence occidentale en Asie ! Même le Liban se voit promis au gouffre, la Palestine, n’en parlons pas, n’en parlons plus ! Et les Etats-Unis eux-mêmes, défaits, entraînés dans la guerre au Proche-Orient, vont bientôt se poser la question : est-ce bien notre intérêt que notre armée défend ? L’ancien Président Jimmy Carter, dans son dernier ouvrage « Palestine : la paix, pas l’apartheid » n’hésite pas à interpeller le peuple américain : « Nous sommes soumis à un puissant lobby qui ne fait entendre qu’une seule volonté ! ».

Comment ne pas se souvenir de l’extraordinaire prophétie de ce Libanais maronite du sud, Négib Azoury, qui écrivait dans son livre paru à Paris en 1905 « Le Réveil de la nation arabe dans l’Asie turque » : deux phénomènes importants, de même nature, et pourtant opposés, se manifestent à présent en Turquie d’Asie : ce sont le réveil de la nation arabe et l’effort des Juifs pour reconstituer à très large échelle l’ancien royaume d’Israël. Ces deux mouvements sont destinés à se combattre jusqu’à ce que l’un l’emporte sur l’autre. Il ajoute : « que les deux peuples représentent deux principes contradictoires et avertit – en 1905 ! – que le sort du monde entier dépend de l’issue de leur lutte ! » (in « le Siècle d’Israël » - éditions Fayard – p. 154 – 1995). Mais qui lit Azoury ?

MON OPINION SUR LE « GÉNOCIDE DES JUIFS »

Si l’on admet que mon interprétation des événements du XXe siècle est fondée, que peuvent signifier ces mots – génocide, holocauste, shoah… – rapportés à ce qui apparaît comme une lutte entre grandes puissances – pour la domination ou le partage du monde en zones d’influence – à laquelle furent mêlées des communautés « juives » qui y participaient en raison de leur « surface financière » et de leur entregent diplomatique, longtemps soumises, tant culturellement que politiquement, et découvrant avec exaltation à travers l’essor et le triomphe du capitalisme leurs formidables « potentialités » ? Ne sont-ce pas seulement des mots qui cherchent à dissimuler l’essentiel, à savoir que les Juifs sont bien parvenus à s’intégrer dans notre monde où ils agissent en dominants parmi les élites dirigeantes ? Car il s’agit d’une élite incontestablement, et comme toutes les élites, elle évolue dans les sphères gouvernementales qui tendent naturellement à orienter le « sens de l’histoire ». Ne sont-ce pas des « magiciens » qui se brûlent au contact des peuples riches… d’une identité, bâtie au fil des siècles, qui leur colle à la peau – comme on l’a vu à l’Est de l’Europe où, précisément, s’est accompli le « génocide » des Juifs ? Un historien juif, d’origine polonaise, naturalisé américain, Raul Hilberg a d’ailleurs consacré 25 ans de sa vie à l’étudier et son livre – une somme – a pour titre « La Destruction des Juifs européens » (folio-Gallimard). « Elle fut l’œuvre, dit-il, de plusieurs peuples et de plusieurs Etats ». C’est un constat qui est également le mien ! A cette différence près que ni Hilberg ni aucun autre historien de « la génération de la guerre » n’a encore admis l’antériorité du crime commis au détriment de ces peuples par le despotisme soviéto-tsariste, plus encore sous sa forme « soviétique » que tsariste, la plupart de nos historiens restant accrochés au mythe du « communisme » émancipateur des peuples ! En France, ne l’oublions pas, ce sont plusieurs générations d’intellectuels et d’enseignants qui furent les complices ou les propagateurs stipendiés de ce mythe, et leur descendance a largement pénétré la superstructure de notre Etat, en premier lieu ces « lieux de culture » écrits, audio-visuels… et religieux ! (Ce qui est assez paradoxal dans un Etat qui professe le culte… de la laïcité !).

"L'argent, le dieu des Juifs", livre allemand pour enfants, de 1935

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