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Les Etats-Unis, colonie d'Israël

Les relations entre Israël et les Etats-Unis ne sont pas de la même nature que les ordinaires alliances entre Etats.

Entre Israël et les Etats-Unis il existe à la fois une communauté d'origine et une communauté de buts, une continuité à la fois théologique et politique dans leur vision de leur rapport avec le monde, qu'il s'agisse du peuple élu pour les israéliens ou du destin manifeste des Etats-Unis.

Cette idéologie commune est née bien avant la création d'un Etat américain indépendant, lorsque l'Amérique du Nord était encore une colonie anglaise, chez les théoriciens du puritanisme anglais.

En 1621, un juriste célèbre, membre du Parlement, Sir Henry Finch publie un ouvrage intitulé : La grande Renaissance du Monde, ou : Appel aux juifs et (avec eux) à toutes les nations et les Royaumes de la Terre, à la foi au Christ. Il rejette les interprétations allégoriques de l'Ancien Testament qui étaient de tradition dans l'Eglise catholique, surtout depuis Saint-Augustin, et recommande une lecture littérale : "Lorsqu'Israël, Judah, Sion, et Jérusalem, sont cités (dans la Bible), l'Esprit Saint ne désigne pas un Israël spirituel ni l'Eglise de Dieu rassemblant les Gentils ou à la fois les juifs et les gentils... mais Israël, celui qui descend du sang de Jacob. Il en est de même pour le retour à leur terre, à sa conquête contre les ennemis... Il ne s'agit point là d'allégorie ou de libération par le Christ : cela signifie réellement et littéralement les juifs. "

Dans la vision de Finch cet Israël restauré réaliserait une théocratie parfaite.

A l'époque ce millénarisme fut condamné par le Parlement, et jugé dangereux par le roi Jacques 1er (1603-1625), mais il devint pourtant la pierre angulaire du sionisme chrétien : le retour des juifs en Palestine (convertis au christianisme selon les uns, comme Finch lui-même, ou sans ce préalable selon les autres) (17), devait précéder la fin des temps (le millenium) marqué par le retour du Christ.

Pour les puritains, qui se considéraient comme le peuple de Dieu, les héros de l'Ancien Testament prirent la place des saints de l'Eglise catholique. Ils appelèrent volontiers leurs enfants Abraham, Isaac ou Jacob. Ils demandèrent que la Thora devienne le code de la loi anglaise.

Cette idéologie et cette mythologie se manifestèrent avec plus de force encore chez les puritains émigrés en Amérique qui s'identifièrent avec les hébreux bibliques de l'exil : ils ont échappé à la servitude du Pharaon (Jacques Ier) en s'enfuyant de la terre d'Egypte (l'Angleterre) pour arriver dans le nouveau Canaan : l'Amérique.

Dans leur chasse à l'indien, pour s'emparer des terres d'Amérique, ils invoquèrent Josué et les "exterminations sacrées" (hérem) de l'Ancien Testament : "Il est évident, écrit l'un d'eux, que Dieu appelle les colons à la guerre. Les indiens et leurs tribus confédérées se fient à leur nombre, à leurs armes, aux occasions de faire le mal, comme probablement les anciennes tribus des Amalécites et des Philistins qui se liguèrent avec d'autres contre Israël." (18)

Pour les puritains d'Amérique, comme pour ceux d'Angleterre, la lecture de la Bible doit être littérale, et, par une théologie étrange pour un chrétien, la promesse ne s 'accomplit pas en Jésus-Christ par l'avènement du Royaume de Dieu. Toutes les "promesses" de l'Ancien Testament concernent les juifs comme race, liée à Jacob par les liens du sang, et non pas l'Israël de Dieu, c'est-à-dire la communauté spirituelle issue d'Abraham non par la continuité du sang mais par la communauté de la foi.

Les Pères fondateurs des Etats-Unis, les puritains, se considéraient comme un peuple élu par Dieu, le nouvel Israël de Dieu, expression qui apparaît fréquemment dans l'histoire américaine depuis l'arrivée des premiers puritains avec le Mayflower et la fondation de la colonie de Plymouth (1620), jusqu'à nos jours. En 1912, le Président des Etats-Unis, Taft, déclarait : " je dois protéger notre peuple et ses propriétés au Mexique jusqu'à ce que le gouvernement mexicain comprenne qu'il y a un Dieu en Israël et que c'est un devoir de LUI obéir."

Pour montrer à quel degré de racisme sauvage l'utilisation politique de la Bible peut conduire un historien, nous citerons seulement l'un des plus notoires d'entre eux : l'américain William Foxwell Albright, dans son livre : De l'âge de la pierre à la chrétienté. Le monothéisme et son évolution. (Trad. française, Payot, 1951, p. 205). Il justifie les exterminations sacrées de la conquête de Canaan. (Juges I, 8 : " Les fils de Juda attaquèrent Jérusalem et s'en emparèrent ; ils la passèrent au tranchant de l'épée et livrèrent la ville au feu." Puis " Dieu dépossédera devant vous le Cananéen..." (Josué III 10) "Je chasserai devant toi le Cananéen. " (Exode XXXIII, 2).

Après avoir rappelé l'exemple de la chasse aux Indiens dans son propre pays, il ajoute : " Nous autres, Américains, avons peut-être moins que la plupart des nations modernes, et malgré notre humanisme sincère, le droit de juger les Israélites du XIIIe siècle avant Jésus-Christ, puisque nous avons exterminé des milliers d'lndiens dans tous les coins de notre grand pays et avons réuni ceux qui restaient dans de grands camps de concentration. "

Il ajoute, en note de la même page 205, cette véritable profession de foi raciste : "Le philosophe de l'histoire, qui est un juge impartial (sic), considère souvent comme nécessaire la disparition d'un peuple de type nettement inférieur, qui doit laisser la place à un peuple possédant des facultés supérieures, car, à partir d'un certain niveau, les mélanges de races sont désastreux. " Ce qui lui permet de conclure, à propos de Canaan : "Les Israélites de la conquête étaient, fort heureusement pour l'avenir du monothéisme, un peuple sauvage, doué d'une énergie primitive et d'une impitoyable volonté de vivre, car la décimation des Cananéens empêcha la fusion complète de deux peuples apparentés ; et cette fusion aurait inévitablement affaibli à l'extrême le Yahwisme."

Les conséquences politiques d'une telle conception sont évidentes et durables, notamment en ce qui concerne l'attitude des protestants américains à l'égard de l'actuel Etat d'Israël.

En 1918, le Président Wilson, élevé dans cette tradition, écrit au Rabbin Stephen Wise (lettre du 31 août 1918) pour lui confirmer son acceptation de la Déclaration Balfour en se fondant sur la mythologie sioniste.

En 1948, il ne s'agit plus de promesse d'un foyer national juif, comme dans la Déclaration Balfour, mais de très concrètes frontières d'un Etat, et l'on écrit alors : " les frontières de la terre promise à Abraham doivent être restituées pendant le millenium. Le Christ reviendra sur la terre dans un royaume, au sens littéral, théocratique, avec un gouvernement structuré d'après le gouvernement national existant."

Lorsque, pour la première fois depuis la création de l'Etat d'Israël, un Président américain prend la parole à la Knesset, Jimmy Carter, en mars 1979, y déclare : " Israël et les Etats-Unis ont été formés par des pionniers. Mon pays est aussi une nation d'immigrants et de réfugiés, formé par des peuples venus de maints pays... Nous partageons l'héritage de la Bible. "

Ce dernier rapprochement avait déjà été précisé par Carter : "L'établyssement de la nation d'Israël est l'accomplissement de la prophétie biblique. "

Le rôle joué par la mythologie sioniste, dans l'imaginaire des peuples, est donc immense, et l'on ne saurait expliquer l'efficacité, à l'échelle mondiale, du lobby sioniste, seulement par la puissance de son organisation et les moyens politiques et financiers gigantesques dont il dispose, notamment grâce à l'appui inconditionnel et illimité de l'Etat américain. Cette force là joue incontestablement un rôle majeur, mais l'acceptation, le plus souvent de bonne foi, de cette mythologie grossière et de ses conséquences politiques les plus sanglantes, serait inintelligible si l'on ne rappelait, comme nous venons de le faire, une manipulation idéologique de tant de siècles, par laquelle les Eglises chrétiennes ont créé ce sionisme chrétien qui constitue un terrain aisément exploitable par la propagande du sionisme politique et de l'Etat d'Israël.

Avant d'aborder le problème du sionisme politique, qui découle du nationalisme, du colonialisme, et de l'antisémitisme européens du XIX siècle, et dont les sources véritables ne découlent pas des textes bibliques, il importe de souligner :

-- que cette vision mythique de la Palestine, dans le sionisme chrétien, découle d'une théologie chrétienne primitive (antérieure à toute critique de l'exégèse biblique moderne) et pervertie (faisant de l'Ancien Testament un texte à la fois historique et normatif, et déplaçant le centre même de la théologie chrétienne en mettant au premier plan l'Ancien Testament à la place du message évangélique de Jésus).

-- Elle a été politiquement exploitée dès le début (c'est-à-dire depuis Luther) soit à des fins antisémites (se débarrasser des juifs en les envoyant en Palestine comme en une sorte de ghetto mondial), soit impérialistes (contrôle colonial, par des juifs de formation occidentale, du Moyen-Orient et des accès vers l'Asie), soit aux fins du sionisme politique (prenant appui à la fois sur les impérialismes russe, allemand, français, anglais, et finalement américain), pour soutenir leur entreprise, et sur l'antisémitisme pour convaincre la "diaspora" de refuser l'assimilation et de venir créer un Etat fort en Palestine.

Prêcher le retour des juifs en Palestine, fut, pendant des siècles, de Luther à Balfour, un moyen de les écarter du pays où ils vivaient jusque là.

Celui dont le mouvement, rompant la tradition catholique, fut à l'origine du sionisme chrétien, Martin Luther, a, à cet égard, une attitude significative. En même temps que sa traduction de la Bible faisait passer au premier plan l'épopée des hébreux, telle qu'elle se dégage d'une lecture littérale, et sans examen, critique et historique, de l'Ancien Testament, il exprimait clairement son arrière-pensée antisémite : après avoir, dans ses premiers écrits, par exemple : " Le Christ né juif " (1523), exalté les juifs comme héritiers de la promesse, ses oeuvres plus tardives expriment déjà une tendance qui sera une constante depuis lors : la liaison entre le sionisme ("le "retour" en Palestine) et l'antisémitisme (chasser les juifs de son propre pays). Il écrit en 1544 : " Qui empêche les juifs de retourner à leur terre de Judée? Personne. Nous leur fournirons tout ce dont ils ont besoin pour leur voyage, simplement pour nous débarrasser d'eux. Ils sont, pour nous, un lourd fardeau, la calamité de notre existence...". (19)

La même arrière-pensée de Luther, qui fut à l'origine du sionisme chrétien, habite celui qui donna au sionisme politique sa première victoire : Balfour. Arthur Balfour, lorsqu'il était premier ministre d'Angleterre défendit, en 1905, les aliens act pour limiter l'immigration juive en Angleterre. Le septième Congrès sioniste l'accuse alors d'"antisémitisme avoué contre tout le peuple juif. " Cet antisémitisme foncier se concilie fort bien, chez lui, toute sa vie, avant et après 1905, avec l'idée sioniste de donner une terre aux juifs (précisément pour les écarter d'Angleterre). Balfour, dès 1903, proposait de leur donner l'Ouganda, et, en 1917, en fonction de ses objectifs de guerre contre l'Allemagne, écrivait, à Lord Rothschild, sa Déclaration en faveur d'un foyer national juif en Palestine.

L'histoire actuelle de la Palestine et l'emprise mondiale du sionisme politique conduisant les Etats occidentaux, et, en premier lieu, leur suzerain: les Etats-Unis, à apporter leur soutien inconditionnel et illimité à l'invasion du sionisme politique en Palestine, aux exactions, aux spoliations et aux massacres par lesquels l'Etat sioniste d'Israël exerce sa domination coloniale sur le pays, à ses agressions au Moyen-Orient, à son mépris des lois internationales et des décisions de l'ONU, et l'acceptation de cette politique par les pays occidentaux -- acceptation qui est complicité --, rien de tout cela ne serait intelligible si l'on ne retraçait l'histoire du mythe sioniste qui a modelé, depuis quatre siècles, l'esprit des peuples occidentaux.

Cette lecture de la Bible est sacrilège pour les chrétiens. Elle implique, pour les juifs, le retour à une conception tribale de leur foi, remplaçant le Dieu d'Israël par l'Etat d'Israël. Pour les historiens et les exégètes, elle relève du mythe. Et, pour tous, ce mythe sert à couvrir une politique nationaliste et colonialiste de discrimination raciale et d'expansion sans fin.

Aujourd'hui, cette communauté unique formée par la classe dirigeante américaine, le lobby sioniste de l'AIPAC, et les maîtres de l'Etat d'Israël est plus que jamais fondée sur une communauté de but : la lutte contre l'Islam et l'Asie qui sont les obstacles majeurs à une domination mondiale américano-sioniste.

Il y a une continuité parfaite entre la visée première du fondateur du sionisme Théodore Herzl : "Nous constituerons en Palestine un bastion avancé de la civilisation occidentale contre la barbarie de l'Orient." et le thème fondamental de Huntington, idéologue du Pentagone : "La prochaine guerre mondiale opposera la civilisation judéo-chrétienne à la collusion islamo-confucéenne."

Israël, dans cette perspective, est, à la charnière des deux mondes, le champ de bataille qui, par sa politique de colonisation agressive, peut servir de détonateur à cette troisième guerre, qui serait cette fois, véritablement mondiale. Les Etats-Unis espèrent qu'elle soit victorieuse et, sur les ruines de vingt peuples, leur assurerait une domination universelle.

Ce livre : L'avenir : mode d'emploi a été écrit pour faire prendre conscience de ce danger et suggérer les moyens d'échapper au désastre.

On ne saurait en effet comprendre la politique américaine actuelle et l'offensive médiatique internationale qui tend à l'imposer à l'opinion publique sans connaître les sources historiques sur lesquelles repose cette symbiose et ses succès.

Ils sont résumés dans un article publié par le journaliste : Bar Yosef, dans le quotidien israélien Ma'ariv le 2 septembre 1994, sous le titre : Un renforcement sans précédent du pouvoir juif. (20)

" Il y a quelques semaines, le rabbin de la grande synagogue Adath Yisraël de Washington, consacrant son sermon au Centre culturel politique juif en voie de création aux Etats-Unis, déclarait : Pour la première fois dans l'histoire de l'Amérique, nous n'avons plus l'impression de vivre ici en diaspora... Les Etats-Unis n'ont plus un gouvernement de goyim mais une administration où les Juifs prennent une part entière aux décisions, à tous les niveaux. Il conviendrait peut-être de réviser, dans la loi religieuse juive l'utilisation du terme de gouvernement de goyim qui n'est plus de mise ici... ".

" Les changements introduits dans l'administration Clinton ont, en effet, renforcé considérablement le pouvoir juif. Il était déjà sensible du temps du président Reagan et du secrétaire d'Etat Schultz. Nous avons vu un secrétaire d'Etat juif, Henry Kissinger, jouir de la confiance de Nixon, et il y avait des ministres juifs dans le cabinet de Carter. Mais c'étaient là des exceptions qui confirmaient la règle. Peu de Juifs " militants " étaient appelés à participer à la politique américaine au Proche-Orient." [...]

" Tous les matins, vers six heures, plusieurs voitures officielles emmènent, du centre de la C.I.A. à la Maison Blanche, des hauts responsables des services secrets et du renseignement chargés de soumettre au président et à son état-major le rapport [...] rédigé pendant la nuit par les meilleurs experts américains à partir d'informations secrètes provenant de tous les centres de la C.I.A. dans le monde et portant sur les aspects les plus sensibles de l'évolution de la situation internationale.

" Si Clinton se trouve à Washington à ce moment là, il examine rapidement ce document avec les autres destinataires : le vice-président Al Gore, le conseiller du C.N.S. (Conseil national de sécurité) Anthony Lake, le chef de l'état-major de la Maison Blanche Léon Perth -- ces deux derniers, Juifs " engagés ", détiennent des postes très importants dans la politique des Etats-Unis...

"Sur les onze membres du C.N.S. (21) sept sont des Juifs que Clinton a spécialement chargés de fonctions délicates entre les secteurs de la sécurité et les administrations étrangères. Berger est vice-président du C.N.S.; Martin Indik, responsable des dossiers du Proche-Orient et de l'Asie du Sud; Dan Schifter, de celui de l'Europe occidentale; Dan Steinberg, de celui de l'Afrique; Richard Feinbert, de l'Amérique latine; et Santley Ross, de l'Asie en général...

" La situation n'est pas différente dans les services liés à la présidence, avec le nouvel attorney general Abner Mikve, le responsable de l'agenda présidentiel Ricki Seidmann, le chef adjoint de l'état-major Phil Leida, le conseiller en économie Robert Rubin, le directeur des services des media David Heiser et d'autres... Deux membres du cabinet sont juifs : Robert Reich pour le Travail et Mickey Cantor pour le Commerce extérieur. Il faut ajouter une longue liste de responsables du département d'Etat et de nombreux secrétaires qui travaillent sous la direction de Dennis Ross, chef de l'équipe " pour la paix au Proche-Orient ".

" Cette énorme influence des Juifs à Washington ne se limite pas aux milieux gouvernementaux. Elle est considérable dans les media, où un grand nombre de responsables des programmes de télévision, comme la plupart des rédacteurs en chef, correspondants et commentateurs de presse sont des luifs qui fréquentent la synagogue, où on les incite à soutenir résolument Israël."

Il est remarquable que les principaux leviers de commande de l'Etat américain (guerre, affaires étrangères, services secrets), sont aux mains de sionistes : M. Cohen est le secrétaire d'Etat à la défense, Madame Albright, à la tête des Affaires Etrangères, tient le même langage que Mr Netanyahou et les trois principaux dirigeants de la CIA sont des sionistes de haut rang.

Il convient de ne pas oublier que 60 % des fonds privés de la campagne présidentielle de Bill Clinton provenaient des organismes juifs américains. Un campagne qui a coûté 3 milliards de dollars (16 milliards de francs), trois fois plus qu'en 1992.

" En 1976 la Cour Suprême a décidé que toute limite financière (aux frais de la campagne électorale) portait atteinte à la liberté d'expression garantie par le premier amendement de la Constitution." Le lobby de l'AIPAC (lobby israélien) arrive largement en tête du lobby des banquiers et de celui des syndicats, de celui des fabriquants de drogue ou d'armements). Il est devenu tout puissant. Lorsque Clinton a laissé entendre qu'il faudrait freiner la politique provocatrice de colonisation de Netanyahou, 81 sénateurs sur 100 lui adressèrent un ultimatum pour qu'il renonce à toute pression.

Il ne s'agit pas d'un lobby juif mais d'un lobby sioniste, car l'AIPAC (American Israeli Public Affairs Commitee) ne contrôle que 55 mille membres sur une communauté juive américaine de plus de 5 millions de personnes. Mais le lobby détient tous les leviers de commarde du pouvoir, et il est dirigé par les hommes d'affaires les plus puissants des Etats-Unis. ("Le poids du lobby pro-israelien", Le Monde du 5 mai 1998)

Il n'est pas jusqu'aux chantages possibles sur la vie privée du Président Clinton qui ne soient rendus possibles par les témoignages, vrais ou faux, d'une Lucienne Goldberg ou d'une Monica Lewinsky. Le sort du Président est suspendu aux parjures de cette dernière qui a menti soit au juge Kenneth Starr devant qui elle nie sous serment avoir eu des relations sexuelles avec le Président, ou à son amie Linda Tripp auprès de qui elle s'est vantée d'être sa maîtresse et de s'être parjurée à sa demande, propos devenus publics par témoignage, Si elle maintient la première version Clinton est innocenté. Si elle revient à la seconde, le Président est perdu pour avoir demandé un faux témoignage.

Ainsi, prisonnier, de son appareil d'Etat, et personnellement fragilisé par les déclarations de vrais ou de faux témoins, le Président Clinton est tenu, plus encore que ses prédécesseurs, à rester vassal des dirigeants de l'Etat d'Israël. Il doit, malgré ses déclarations, laisser les mains libres à Netanyahou dans sa politique de colonisation, maintenir l'embargo tueur d'enfants en Irak et laisser dans le Golfe persique sa flotte pour écraser sous le moindre prétexte l'Irak, au risque de déclencher un conflit plus général et plus sanglant.

Telles sont les conséquences de la colonisation des Etats-Unis par l'Etat d'Israël.

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