Dossier Quibla
Les juifs, l¹esclavage des Noirs et la traite négrière

Une polémique est née en France l¹année dernière, suite à des déclarations de l¹humouriste Dieudonné sur le rôle des juifs dans la traite négrière et l¹esclavage. Les étude que nous publions aujourd¹hui établissent le rôle central joué par les juifs portugais, devenus hollandais, dans l¹instauration du système de plantations de canne à sucre aux Caraïbes. C¹st d¹ailleurs un juif, précise- Ralph Bennett, qui a introduit la culture de la canne à sucre. L¹importance prise par les planteurs, commerçants et banquiers juifs dans le trafic triangulaire entre l¹Europe, le Nouveau Monde et l¹Afrique amena ainsi Colbert à leur interdire, dans son Code Noir, de s¹établir aux Antilles, ce qui ne les empêcha pas de poursuivre leurs activités lucratives à partir des ports français, en particulier Bordeaux, Nantes et La Rochelle. Au-delà des polémiques, les historiens ont encore du pain sur la planche pour éclairer cette page obscure de l¹histoire. Sans préjugés et sans oeillères. En attendant une étude scientifique exhaustive,  voici  des premiers éléments qui méritent d¹être connus et demandent à être approfondis.

À lire :
> Histoire des juifs des Caraïbes, par Ralph G. Bennett
> L¹esclavagisme des Africains par les Juifs vu par un important rabbin : laissons lui la parole, par  Alain Coutte                                        
> David Gradis, négrier français dans le négoce d¹esclaves vers le Nouveau Monde, fondateur d¹une dynastie, par Alain Coutte
> Distorsions de l'histoire et contre-vérités - Réponse au Nouvel Observateur, par Alain Coutte

Histoire des juifs des Caraïbes
par Ralph G. Bennett
Original : http://www.sefarad.org/publicatio/lm/011/jewcar.html
Traduit de l'anglais en français par Marcel Charbonnier, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique ( transtlaxcala@yahoo.com ). Cette traduction est en Copyleft. Les intertitres sont de la rédaction de Quibla.

L¹auteur est médecin en Californie. il a commencé à s¹intéresser aux Juifs du Surinam (Guyane hollandaise) lorsqu¹il découvrit que les ancêtres juif hollandais de sa femme s¹étaient installés au Surinam dans les années 1660. Partant de la généalogie, il a étendu ses recherches à l¹histoire et à l¹anthorpologie. Il est l¹auteur de nombreuses études.

L¹année 1992 fut marquée par le 500ème anniversaire du débarquement de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde. Elle marqua aussi un anniversaire moins célébré, celui du début de ce qui est connu sous l'intitulé de « Deuxième Diaspora », celle des juifs expulsés d'Espagne et réinstallés dans le monde entier. Ces deux événements sont liés
entre eux, et pas seulement chronologiquement : les colonies, dans le
Nouveau monde, offrirent à de nombreux juifs l'opportunité de s'installer
sur de nouvelles terres, où ils espéraient échapper aux persécutions qu'ils
avaient subies en Europe. A leur tour, les juifs des Caraïbes contribuèrent
à la fois au développement de cette région et à l'installation de juifs aux
Etats-Unis. Afin de camper le substrat historique, cet article commencera
par un bref résumé de l'installation de juifs dans les Amériques récemment
découvertes. Après quoi, l'histoire des juifs dans chacune des colonies
caraïbes sera étudiée, en les regroupant en fonction des pays européens d'
origine. Les archives historiques disponibles sur certaines îles sont plus
complètes que pour d'autres ; cela dépend de divers facteurs, dont notamment
l'importance numérique de la communauté juive en question, de la
conservation locale des documents ou au contraire de leur enfouissement dans
les archives des diverses métropoles et même de facteurs telle que la
question de savoir si une personne particulière, au sein de la communauté,
était chargée d'en assurer la conservation, ou non. Enfin, nous examinerons
l'impact de ces colons juifs aux Caraïbes sur l'histoire juive des
Etats-Unis d'Amérique.

Le Pape trace une ligne de partage
Après la revendication du Nouveau Monde au nom de l'Espagne, par Christophe
Colomb, le Pape fut chargé de décider de quelle manière ce territoire serait
partagé. Il tira une ligne du nord au sud, dans l'hémisphère nord : tout ce
qui se trouvait à l'est de cette ligne (la plus grande partie du Brésil)
appartiendrait au Portugal, et tout le reste, à l'ouest, serait dévolu à l'
Espagne. Ce partage ignorait, bien entendu, les revendications d'autres pays
européens, dont les navires, pourtant, cinglaient eux aussi vers le Nouveau
Monde. La Hollande, l'Angleterre et la France allaient tous, un jour ou l'
autre, combattre les Espagnols et les Portugais afin de s'emparer de régions
entières de ces terres nouvellement découvertes.

Les colonies étaient en mesure de fournir des produits d'importation,
agricoles et miniers, de première importance, tout en servant de marchés
pour des biens produits en Europe. Quand les juifs furent expulsés d'
Espagne, en 1492, beaucoup d'entre eux s'enfuirent au Portugal, pays
frontalier. Mais en 1497, le gouvernement portugais bannit à son tour les
juifs de son territoire. Beaucoup des juifs qui s'y étaient réfugiés
partirent pour d'autres pays européens plus hospitaliers, comme la Hollande,
mais certains d'entre eux s'embarquèrent pour le Brésil, afin de recommencer
leur vie, dans cette possession portugaise. Ils établirent des routes
commerciales entre le Portugal et ses colonies, se mirent à cultiver la
terre, et devinrent de riches propriétaires de plantations. L'Inquisition
étant toujours en action, il leur était interdit de pratiquer le judaïsme,
mais ils avaient créé des sociétés secrètes afin de conserver leur foi
religieuse. Au Portugal, les autorités séparaient les enfants des juifs
demeurés sur place de leurs parents, et elles envoyaient ces enfants au
Brésil, où ils étaient destinés à être élevés en tant qu'enfants
catholiques. Les crypto-juifs déjà sur place au Brésil, utilisèrent leurs
sociétés secrètes pour enseigner à ces enfants leur véritable héritage
religieux, contribuant de ce fait à entretenir la religion juive dans ce
pays. Tout en créant de grandes plantations au Brésil, les juifs installés
dans ce pays apportèrent une contribution durable à l'économie caribéenne.
La canne à sucre avait été importée de l'île de Madère au Portugal : elle
devint le fondement de l'économie caribéenne, jusqu'au dix-huitième siècle.
La canne à sucre pouvait être facilement cultivée dans les climats tropicaux
de l'Amérique du Sud et des Caraïbes, après quoi on en extrayait le sucre,
qui était exporté, par bateau, bien entendu, vers l'Europe.

Déclin espagnol, assaut hollandais et colons juifs
Au seizième siècle, l'Espagne dominait la majorité de l'Europe, dont la
Hollande. Finalement, la  Hollande obtint son indépendance, en 1581. En
1588, les Espagnols tentèrent de supplanter l'Angleterre : la défaite de l'
Armada espagnole par la Royal Navy britannique marqua le commencement du
déclin de l'Espagne, qui était jusque-là une puissance hégémonique en
Europe. L'affaiblissement de l'Espagne, cela signifiait que les colonies de
ce pays devenaient vulnérables face à d'autres puissances européennes, qui
cherchaient à prendre pied dans le Nouveau monde.

La Hollande représentait un ennemi en plein épanouissement pour l'Espagne et
le Portugal, et elle s'efforça de tirer profit de leurs revers. Les
Hollandais espéraient s'emparer de certains des territoires portugais et
espagnol dans le Nouveau monde. Durant les années 1630, les Hollandais
mirent le cap vers le port de Recife, à la pointe nord-est du Brésil, qu'ils
revendiquèrent au nom de la Hollande. Ils bénéficièrent de l'assistance des
nombreux colons secrètement juifs, qui vivaient d'ores et déjà au Brésil.
Ces juifs ayant été persécutés par les Portugais, leurs sympathies allaient
aux Hollandais, plus tolérants. Une communauté juive importante s'était déjà
développée, à Amsterdam, avant que les juifs fuyant l'Espagne commencent à
arriver dans cette ville, en 1492. Quand les Hollandais décidèrent d'envoyer
des colons dans leur territoire nouvellement conquis au Brésil, un groupe de
six cents juifs d'Amsterdam s'embarquèrent à destination de cette colonie.
En 1642, la « Sainte Congrégation », pour reprendre le nom qu'ils s'étaient
choisi, comportait entre trois et quatre mille membres. Ils prospérèrent
dans leurs occupations traditionnelles de marchands et de négociants, mais
ils devinrent également des fermiers et des propriétaires de plantations
prospères. Sous les Portugais, les juifs avaient été forcés à se prétendre
catholiques. Quand les Hollandais prirent le pouvoir, les juifs n'étaient
plus obligés de pratiquer leur religion dans des communautés secrètes ; au
contraire, on leur permettait de célébrer leur religion en toute liberté.

En 1654, les Portugais envoyèrent une flotte à la reconquête de leur
territoire perdu au Brésil. Le siège dura dix ans. Les juifs combattirent
aux côtés des Hollandais, tandis que les Portugais qui vivaient encore au
Brésil et les Brésiliens indiens s'étaient rangés aux côtés des Portugais.
La paix fut finalement décrétée, en 1664. Les Portugais se livrèrent à une
Inquisition similaire à celle de l'Espagne : si un citoyen ne s'affirmait
pas catholique, il était proclamé hérétique et soit il était expulsé, soit
il était exécuté. Durant le règne des Hollandais, les juifs avaient pratiqué
ouvertement leur religion ; c'est la raison pour laquelle ils n'avaient plus
la possibilité de retrouver leurs communautés cachées. Les Portugais
affrétèrent seize navires pour déporter les juifs du Brésil. Une fois de
plus, des juifs devaient abandonner derrière eux leur domicile, leurs
affaires, et leurs biens, et rechercher un havre où ils trouveraient la
liberté et non la persécution religieuse, ainsi que la simple possibilité de
gagner leur vie.

Après le Brésil, les Caraïbes
La plupart des juifs qui quittèrent le Brésil retournèrent à Amsterdam. Ce
fut notamment le cas d'Isaac Aboab de Fonseca, le premier rabbin américain,
et de Moses de Aguilar, le premier cantor américain [Kishor 14-15]. Le reste
s'installèrent dans les îles voisines des Caraïbes ; un bateau réussit même
à aller jusqu'à la Nouvelle Amsterdam (New York). Le grand nombre de juifs
arrivés du Brésil marqua le début de communautés juives bien identifiées
dans les Caraïbes. Des colonies juives commencèrent à être construites dans
des colonies  hollandaises des Caraïbes telles que le Surinam et Curação, ou
britanniques comme la Jamaïque et la Barbade, ou encore françaises, comme la
Martinique. Nous examinerons séparément les territoires des différentes
métropoles européennes, en commençant par les Caraïbes britanniques.

En 1654, les principales colonies britanniques étaient le Surinam, la
Barbade, la Jamaïque et les Îles Leeward. Le gouvernement britannique
encourageait activement l'installation de juifs sur ses territoires ; les
juifs avaient la réputation d'être entreprenants, d'avoir le sens des
affaires et d'être généralement d'excellents citoyens. Les commerçants
britanniques, en revanche, ne les aimaient pas ; ils les accusaient de
concurrence déloyale. L'histoire des colonies britanniques est remplie de
tentatives déployées par ces commerçants pour limiter le périmètre du
commerce juif et pour restreindre l'activité économique des juifs.

Le Surinam
Le Surinam, sur la côte nord-est de l'Amérique du Sud, est un cas à part,
parmi les colonies britanniques et, ce, pour deux raisons. Tout d'abord, ce
ne fut une colonie britannique que pendant un laps de temps relativement
court, mais la colonisation juive y commença dès ce moment-là. Très
rapidement, il devint une colonie hollandaise, connue sous le nom de Guyane
Hollandaise. De plus, le Surinam n'est pas situé, géographiquement, dans la
Mer Caraïbe, du fait qu'il se trouve sur la côte nord-est du continent
sud-américain. Toutefois, il a toujours été considéré comme faisant partie
intégrante de la région caraïbe, du fait qu'il est inaccessible par voie de
terre, à partir du reste de l'Amérique du Sud, et aussi du fait que son
centre économique et social a toujours été la Caraïbe.

La Grande-Bretagne a fait sien le territoire du Surinam en 1665. De manière
tout à fait surprenante, étant donné le fait qu'historiquement ils ont
colonisé d'autres régions de l'Empire britannique, les citoyens britanniques
ne semblaient pas désireux de s'établir au Surinam. Le gouvernement
britannique décida alors d'attirer au Surinam des colons juifs en leur
offrant la citoyenneté britannique complète, la reconnaissance de leur
shabbat et dix acres de terrain afin d'y faire ériger une synagogue. De
toute l'histoire moderne, les juifs n'avaient jamais bénéficié d'une
citoyenneté pleine et entière, dans quelque pays que ce fût [Kishor, 16]. C'
est environ à la même époque que des juifs du Brésil furent chassés de chez
eux. Par conséquent, il est naturel qu'un grand nombre de juifs aient été
attirés par le Surinam, étant donné l'attitude hospitalière dont les
Britanniques étaient les seuls à faire montre. La communauté juive y devint
prospère, comme au Brésil, dans les secteurs du commerce et de l'
agriculture. La colonie passa aux Hollandais en 1667, et fut connue dès lors
sous le nom de Guyane hollandaise. Bien que les droits des juifs n'aient
nullement été démentis, beaucoup d'entre eux partirent pour la Barbade afin
de pouvoir conserver leur nationalité britannique. On pense que des juifs se
sont installés à la Barbade dès l'année 1628. En 1661, trois hommes d'
affaires juifs demandèrent l'autorisation d'instituer des routes
commerciales entre la Barbade et le Surinam, qui appartenait toujours à l'
Empire britannique. Comme nous le verrons constamment, même si les juifs
jouissaient d'une citoyenneté légale complète et même s'ils étaient
autorisés par le gouvernement à exercer le commerce et à diriger des
affaires, leur succès incitait les autres colons à tout tenter afin de
limiter l'ampleur du commerce juif. Certains hommes d'affaires britanniques
clamaient que les juifs faisaient plus d'affaires avec les Hollandais qu'
avec eux, et le gouvernement finit par se résoudre à imposer des permis
légaux à la liberté de commercer des juifs. On leur interdit d'acheter des
esclaves, et on leur imposa de vivre reclus dans un ghetto. En 1802, le
gouvernement colonial de la Barbade avait supprimé toutes les lois
discriminatoires à l'encontre des juifs qui y vivaient. Une communauté juive
exista, à la Barbade, jusqu'en 1831, année où un cyclone détruisit toutes
les villes situées sur cette île.

La Barbade
Dans les années 1650, une synagogue séfarade fut construite à la Barbade, à
l'usage des juifs d'origine espagnole ou portugaise qui y vivaient. Les
colons appelèrent cette première synagogue Nidhe Israel, ce qui signifie :
« Les Enfants dispersés d'Israël ». Le bâtiment d'origine de cette synagogue
existe toujours, mais il ne sert plus au culte. Le cimetière attenant est
abandonné, mais les inscriptions figurant sur les pierres tombales ont été
recopiées et elles ont pu être conservées. Elles fournissent des données
historiques et généalogiques de première importance aux chercheurs. Le
cimetière juif de la Barbade est considéré le plus ancien cimetière juif de
l'hémisphère occidental à comporter des citations remontant jusqu'aux
années 1660. Les tombes de plusieurs personnages célèbres s'y trouvent, dont
celles de Samuel Hart, fils de l'Américain Moses Hart, et de Mosseh Haym
Nahamyas (Moses Nehemiah), qui mourut à la Barbade en 1672 après avoir été
le premier juif à avoir vécu en Virginie [AJA 18].

La Jamaïque
Les Britanniques attirèrent des juifs dans leur colonie jamaïcaine
également. Il y eut des colonies tant à Kingston qu'à Spanish Town. L'
histoire de leurs communautés, à la Jamaïque, suivit un cheminement analogue
à celui de la Barbade. Les juifs connurent le succès économique dans cette
colonie et en 1671, les citoyens de la Jamaïque adressèrent une pétition au
gouvernement britannique afin de lui demander d'expulser la totalité des
membres de la communauté juive locale.

Le gouverneur colonial de la Jamaïque, Lynch, s'opposa à cette pétition, qui
demeura sans suite. Les citoyens réussirent à faire décréter une taxe
spéciale contre les juifs, en 1693. En 1703, les juifs se virent interdire d
'engager des apprentis chrétiens et en 1793, ils furent à nouveau taxés, les
exemptions de corvée dont ils bénéficiaient les jours de shabbat furent
supprimées et ils furent exclus des fonctions publiques. Mais les
communautés juives prospérèrent en dépit de ces restrictions, et quand l'
Empire britannique décréta l'égalité des droits pour tous les juifs vivant
dans toutes les colonies, au début du dix-neuvième siècle, dix pour cent des
Blancs vivant à la Jamaïque étaient juifs [Kishor 20].

Les îles Leeward
Les Îles Leeward sont un petit archipel, à l'est de la mer Caraïbe. En
raison de leur petite taille, leur histoire est sommaire. On sait que des
juifs se sont installés dans ces îles dans les années 1600. Conformément à l
'histoire bien connue, les autres citoyens qui y vivaient prirent ombrage du
succès des commerçants juifs. En 1694, ils décidèrent d'une législation
spéciale afin d'interdire aux juifs de monopoliser le marché des biens
importés. Ils attribuaient, bien entendu, le succès des juifs à des
pratiques commerciales illicites : la loi ayant été abolie, en 1704, les
citoyens juifs furent contraints à jurer qu'ils seraient équitables et
honnêtes dans leurs affaires à l'avenir, et qu'ils soutiendraient les Îles
en cas de guerre.

Benjamin Bueno de Mesquita
Parfois, la manière la plus aisée de comprendre l'histoire consiste à la
considérer en relation avec la vie d'une personne ordinaire, ayant vécu à
une période déterminée. Benjamin Bueno de Mesquita était un commerçant juif
qui s'était installé aux Caraïbes. Sa vie illustre le flux historique de
juifs vers le Nouveau monde. On ne sait pas où ce Bueno de Mesquita était
né, mais ses origines européennes ne font aucun doute. Il parle de lui-même
comme d'un commerçant portugais, mais on pense également qu'il aurait pu
être espagnol, le qualificatif « portugais » étant souvent un euphémisme
pour « juif ». Un document, daté 11 décembre 1654, portant sa signature, a
été trouvé à Livourne, en Italie. On en déduit qu'il s'y était rendu. Il s'
était installé tout d'abord au Brésil. Il existe un document portant sa
signature, correspondant avec la signature trouvée à Livourne, à Recife, une
colonie créée par les Hollandais, au nord du Brésil, dans les années 1630.
Il en fut chassé au début de la guerre lusitano-hollandaise. Il vécut, en
réalité, dans plusieurs îles caribéennes, les fortunes économiques et
politiques passant rapidement de florissantes à calamiteuses, et vice-versa,
en ces temps troublés. En 1661, il demanda au gouvernement britannique de le
dispenser des restrictions imposées par le Navigation Act, qui limitait le
commerce avec les pays avec lesquels la Grande-Bretagne était en guerre. Il
reçut la permission de commercer et de créer des affaires en Jamaïque. Ne
trouvant pas la mine d'or qu'il s'était juré d'exploiter, lui, ainsi que ses
enfants et plusieurs autres juifs [vraisemblablement ses associés] furent
déportés. On pense que son épouse et ses filles ne se trouvaient pas à la
Jamaïque à l'époque où ces hommes en furent bannis.

Un de ses fils, Joseph, avait émigré de la Barbade à la Nouvelle Amsterdam
[New York]. Vers 1679, Benjamin alla l'y rejoindre, et mourut à New York en
1683. Il est enterré au cimetière de Chatham Square, qui dépend de la plus
ancienne synagogue en Amérique, la Congrégation Sherit Israel de New York.
La pierre tombale de ce Benjamin est la plus ancienne à New York.

La Martinique
Les Français, comme toutes les puissances européennes, s'efforcèrent de
conquérir un pied-à-terre aux Caraïbes. Leurs possessions comprenaient la
petite île de la Martinique, à la limite orientale de la mer Caraïbe, au
nord du Venezuela. Une autre colonie importante était Haïti, qui recouvre
environ la moitié de l'île qui comporte également Saint Domingue. Il y avait
à la Martinique une population juive ancienne, assez importante
numériquement ; en revanche, il n'y avait pas de colonies juives notables
dans ce qui est aujourd'hui connu sous le nom d'Haïti. La France conquit et
revendiqua la Martinique en 1635. A cette époque reculée, des marchands et
des négociants s'y étaient déjà établis, qui étaient arrivés avec les
Hollandais. Ils vécurent pacifiquement jusqu'aux années 1650. Même si les
Français n'ont pas pratiqué une Inquisition à grande échelle comme les
Espagnols et les Portugais, ils étaient catholiques, et un certain nombre de
leurs colons étaient des clercs catholiques, qui jouaient le rôle de
missionnaires. Comme dans le cas des colonies britanniques, les commerçants
français établis en Martinique, et, dans le cas d'espèce, les prêtres
jésuites également, prirent ombrage du succès des juifs et exigèrent que des
lois discriminatoires soient édictées à leur encontre. En 1683, le roi Louis
XIV ordonna que tous les juifs soient expulsés des colonies françaises dans
le Nouveau monde. Apparemment, les juifs, ainsi que le gouvernement
colonial, ignorèrent ces lois, et ils continuèrent à s'installer en
Martinique et à y prospérer. La Révolution française mit un terme à toutes
les mesures législatives discriminatoires envers les juifs de la Martinique.

La vie de David Gradis illustre bien l'histoire des juifs dans les colonies
françaises. En dépit d'une intolérance religieuse officielle, les juifs de
Martinique étaient prospères. En 1722, David Gradis lança une affaire
commerciale à Saint-Pierre. Il eut suffisamment de succès pour ouvrir une
succursale à Saint Domingue, en 1724. La famille Gradis devint si puissante
que le gouvernement colonial était incapable de la bannir de l'île, en dépit
de la loi française. Comme fréquemment à cette époque, leur système
commercial consistait en un échange triangulaire entre l'Europe, la Caraïbe
et l'Amérique du Nord. Les intérêts des Gradis comportaient le commerce avec
Bordeaux, port français où les bateaux étaient chargés de salaisons et d'
alcools, qu'ils ramenaient vers les ports caribéens et américains. Son fils,
Abraham, accrut encore la richesse et le pouvoir de la famille. Il était si
influent qu'il était exempté des discriminations qui pesaient sur tous les
autres juifs. Ainsi, il était autorisé à posséder des terres.

Colonies danoises
Même le minuscule Danemark contrôlait quelques îles dans les Caraïbes.
Saint-Thomas et Sainte-Croix, appartenant à ce qui est aujourd'hui le
territoire (états-unien) des Îles Vierges, étaient à l'époque des colonies
danoises. A la fin du dix-septième siècle, une congrégation juive y vivait,
la Berakah We-Shalom U-Gemilut Hasadim, et des registres d'état-civil sont
conservés jusqu'à nos jours [l'un, pour les naissances, est daté de 1786, et
l'autre, pour les décès, est daté de 1792]. La plupart des archives ont été
envoyées aux Archives royales du Danemark, ou aux Archives nationales des
Etats-Unis, à Washington D.C..

Bien des informations concernant l'histoire des juifs au Danemark n'ont pas
encore été exploitées par les spécialistes. Néanmoins, en ce qui concerne l'
histoire des juifs dans les Caraïbes, il est important de noter qu'il y
avait dans ces îles des colonies danoises, comportant des implantations
juives.

La Hollande, à un moment donné, contrôlait plusieurs îles et territoires
dans la région caraïbe, qui étaient placées sous la supervision de la
Compagnie Hollandaise des Indes Occidentales. Les juifs firent partie des
premiers colons à être allés s'installer dans les nouvelles colonies, et la
plupart d'entre eux étaient les descendants de juifs chassés d'Espagne en
1492. Les colonies hollandaises les plus importantes étaient Curação et le
Surinam [qui fut britannique, initialement].

Curação
Curação appartient aux Petites Antilles, l'archipel le plus méridional des
Caraïbes, très proche du continent sud-américain, juste au nord du
Venezuela. Les Hollandais étaient beaucoup plus tolérants envers les juifs
que les Espagnols, les Portugais ou les Français. Ils furent autorisés à
faire des affaires, et ils contribuèrent au succès des Hollandais dans la
Caraïbe. Vers 1650, il y avait douze familles juives installées à Curação.
La Compagnie Hollandaise des Indes Occidentales était chargée de gérer les
colonies hollandaises. Elle donna l'ordre au gouverneur de donner à ces
nouveaux colons des terres, des esclaves pour les travailler, du bétail et
des outils. Les juifs s'installèrent dans une région encore connue à ce jour
sous le nom de Jodenwyk [Joden signifie « juif » en néerlandais]. En 1651,
un grand nombre de colons juifs, fuyant la guerre interminable entre les
Portugais et les Hollandais, au Brésil, arrivèrent à Curação. Vers 1750, la
population juive y atteignait les deux mille personnes.

En 1656, il y avait suffisamment de juifs à Willemstad pour qu'ils y créent
une congrégation séfarade [les Séfarades sont des juifs d'origine espagnole,
portugaise ou française], du nom de Mikveh Israel, qui existe encore de nos
jours. Ils ont construit une synagogue, en 1692. Ce n'est qu'en 1864 qu'une
seconde congrégation juive fut créée à Willemstad ; il s'agit d'une
congrégation juive libérale, le Temple Emanu-El. La communauté juive de
Curação était si puissante qu'elle fut amenée à aider de nouvelles
communautés juives aux Etats-Unis. Ainsi, en 1965, la congrégation de New
Port, à Rhode Island, envoya une missive à la congrégation de Curação, afin
de lui demander son soutien financier pour la construction de sa synagogue
[AJA 11].

Au Surinam, les juifs avaient commencé à s'installer alors que le pays était
sous domination britannique. Un document daté de 1643, en provenant, se
trouve aux archives juives d'Amsterdam. Un chargement de bateau de juifs y
parvint, en provenance de Grande-Bretagne, en 1652, date à laquelle le
Surinam était encore une possession britannique. Sous domination
britannique, les juifs se virent accorder des droits qu'ils n'avaient pas
ailleurs, dont celui de devenir des citoyens britanniques à part entière. A
New York, les Hollandais voulurent que les juifs conservassent les droits
dont ils bénéficiaient sous la juridiction britannique.

Surinam : les 822 esclaves de la famille Pereira
Tous les sujets britanniques furent autorisés à partir, et un navire fut
envoyé par sa majesté Charles II afin de transporter tous ceux qui
souhaitaient partir. Les juifs avaient l'habitude d'être chassés d'un pays
par la force, mais cette fois-ci, le gouvernement n'allait pas les laisser
partir ! ! Le nouveau gouvernement hollandais refusa que les juifs
montassent à bord des navires anglais, car ils redoutaient, à l'évidence,
que la perte des affaires aux mains des juifs ne portât préjudice à l'
économie. Une liste existe encore de nos jours, indiquant que dix juifs,
appartenant pour la plupart à la famille Pereira, ainsi que leurs 822
esclaves, désiraient émigrer vers la Jamaïque. Mais cela leur fut refusé.

Quand le Surinam devint hollandais, les Bataves pensèrent avoir échangé la
petite ville de Nouvelle Amsterdam [qui allait devenir New York] - tout ce
qu'il y avait de plus ordinaire - contre un riche paradis tropical. Pour un
temps, il semble qu'ils ne se trompaient pas. L'économie de plantation du
Surinam, avec ses richesses en sucre de cane, en café et en cacao, s'avéra
la colonie phare des Amériques, dans les année 1730. Elle surpassait - de
très loin - de par ses richesses, les lieux autrement plus connus qu'étaient
déjà à l'époque Philadelphie, Boston et New York.

Marronnage
Mais les plantations, dont la canne à sucre était la principale production
exportable, dépendaient du travail d'esclaves importés d'Afrique. A la fin
du dix-septième siècle, ces esclaves commencèrent à se rebeller et à s'
enfuir dans la jungle. Ils créèrent leurs propres communautés, qui venaient
attaquer périodiquement les plantations. Cela eut pour effet une pénurie de
main-d'oeuvre, qui coïncida avec une crise bancaire, en Hollande même. Ces
facteurs, s'ajoutant à la découverte du sucre de betteraves, un végétal que
l'on pouvait produire en Europe, provoqua le déclin économique du Surinam,
duquel il ne s'est jamais relevé.

La première synagogue du Surinam y fut construite, en bois, dans les années
1660, sur un site situé en amont de la rivière, à Panamaribo, appelé Joden
Savanne [Savane juive]. Elle était entourée d'une ville qui servait de
capitale régionale pour les propriétaires de plantations juifs. Une
synagogue en dur, construite en briques, fut érigée en 1685 et un rabbin,
Don Pardo, arriva de Londres. En 1734, des juifs ashkénazes (d'origine
hollandaise, allemande ou est-européenne) commencèrent à arriver. Les juifs
séfarades et les juifs ashkénazes ne s'entendaient pas très bien entre eux
et finalement, deux congrégations furent créées. Les Séfarades, qui étaient
généralement des hommes d'affaires riches et cultivés, étaient considérés
comme l'élite du peuple juif. Les Ashkénazes étaient généralement plus
pauvres que les Séfarades. Leur population ayant atteint un nombre
conséquent, ils voulurent leur propre synagogue. Ils achetèrent la vieille
« maison de prière » annexe de Paramaribo aux juifs séfarades. Ceux-ci
spécifièrent bien que les Ashkénazes devaient suivre le « minhag » [le
rituel] séfarade. Ainsi, il n'y a jamais eu au Surinam une seule synagogue
qui observât le rituel ashkénaze, et aujourd'hui, les deux communautés ont
le même rabbin.

David Cohen Nassy, martyr...esclavagiste
Parmi les juifs installés dans des possessions hollandaises, David Cohen
Nassy a joué un rôle important dans l'histoire tant de Curação que du
Surinam. Nassy était né au Portugal, aux alentours de 1612, sous le nom de
Christovao da Tavora. Poursuivi par l'inquisition portugaise et aspirant à
la liberté religieuse que lui offrait la Hollande, le jeune da Tavora partit
pour ce pays, où il changea de nom, devenant Joseph Nunes da Fonseca. Ceci,
sans doute afin de protéger sa famille demeurée au Portugal. En 1662, en
compagnie d'un financier, Abraham Cohen, il créa une colonie à Cayenne, qui
devint plus tard la Guyane française. A cette époque, il avait adopté le nom
de David Cohen Nassy. Il reçut une patente de la Compagnie Hollandaise des
Indes Occidentales, qui l'autorisait à instituer une nouvelle colonie juive
à Curação, mais il finit par se rendre au Surinam. Il y fonda la première
colonie juive, installée à Joden Savanne. Quand la révolte des esclaves
commença, il organisa les propriétaires juifs des autres plantations afin de
repousser les raids des esclaves marrons. Il fut tué au cours d'une
expédition dans la jungle, à la recherche d'un camp d'esclaves rebelles. La
communauté qu'il avait fondée à Joden Savanne fut décimée par les Français
en 1712, au cours de leur tentative d'arracher le Surinam à la domination
hollandaise. Ses deux fils, Samuel et Joseph Cohen Nassy étaient eux aussi
des chefs militaires.

Cuba
Il n'y a jamais eu de population juive importante dans
la plus grande des îles caraïbes, Cuba. Un juif, Luis de Torres, était sur
un des bateaux de l'expédition de Colomb, en 1492, il y avait des fonctions
d'interprète.

On pense généralement que ce de Torres se serait installé à Cuba. L'
Inquisition d'Espagne s'étendit jusqu'à sa colonie cubaine, et les juifs
cubains en furent les victimes encore en 1783. L'Inquisition ne fut
officiellement abolie qu'en 1823. Bien que des juifs vécussent à Cuba depuis
des siècles, ils ne furent officiellement autorisé à s'y installer qu'en
1881, et ils continuèrent à souffrir de discriminations, même après la
guerre hispano-américaine. En 1898, la liberté de culte leur fut enfin
reconnue et ils purent construire une synagogue, à l'usage de leur
communauté.

Le rôle des juifs
L'histoire des juifs des Caraïbes n'est pas bien connue. Leur place est
estompée au milieu de récits autrement hauts en couleurs, avec des
conquistadors espagnols, des pirates coupeurs de gorges et des batailles
incessantes entre les puissances européennes pour le contrôle de ces
territoires. Mais il convient de ne pas en sous-estimer l'importance. C'est
un juif qui introduisit la cane à sucre aux Caraïbes. Comme on le sait,
cette culture a représenté la base de l'agriculture de cette région du
monde, des siècles durant.

Les juifs ont initié des routes commerciales entre les îles et leurs
métropoles respectives. Comme nous l'avons vu, les commerçants juifs établis
dans les Caraïbes étaient si avisés que d'autres hommes d'affaires tentaient
régulièrement de persuader leurs gouvernements de taxer le commerce juif, ou
de le restreindre. En dépit de ces tentatives de les évincer, les
communautés juives étaient florissantes. En des temps où les Etats-Unis n'
existaient pas encore, n'étant eux-mêmes encore qu'à l'état d'une grappe de
colonies, les colons juifs prirent en considération la liberté religieuse et
économique qu'ils pourraient trouver dans le Nouveau monde pour y
recommencer une nouvelle existence. Nous connaissons les cas de juifs
quittant le Brésil pour les colonies nord-américaine, ainsi que vers les
Caraïbes. Les communautés juives caribéennes contribuèrent à soutenir les
communautés juives qui commençaient à se constituer aux Etats-Unis. Nous
savons qu'il y avait beaucoup d'échanges de passagers et de commerce entre
les communautés des « futurs » Etats-Unis et des Caraïbes. De fait, les
juifs des Caraïbes sont considérés par beaucoup de spécialistes comme le «
chaînon manquant » dans la colonisation  juive des Etats-Unis commençants.
Il est très clair que, tandis que les Européens s'évertuaient à créer des
colonies dans l'Hémisphère occidentale, les juifs étaient à l'avant-garde
des colons qui apportèrent une contribution essentielle à la colonisation du
« Nouveau Monde ».

L¹esclavagisme des Africains par les Juifs vu par un important rabbin : laissons lui la parole
par  Alain Coutte, 17 janvier 2005. Source http://www.mercure5s5i.com/lenouveaumonde/index.html
L'auteur est entrepreneur et écrivain dans les Bouches-du-Rhône

Selon le Rabbin Marc Lee Raphael [1] [in Jews and Judaism in the United States a Documentary History (New York: Behrman House, Inc., Pub, 1983), pp. 14, 23-25.] :
« Les Juifs prirent une part très importante dans le négoce de l¹esclavagisme hollandais ; en effet, les « par la Loi » des congrégations de Recife et de Maurice (1648) incluaient une « imposta » (taxe juive) de cinq « soldos » pour chaque esclave noir acheté par un Juif brésilien dans les colonies des Indes Occidentales (Nouveau Monde). Les enchères d¹esclaves étaient reculées si elles tombaient un jour férié juif. A Curaçao, au XVIIème siècle, mais aussi dans les colonies britanniques des Barbade et de la Jamaïque au XVIIIème siècle, les négociants juifs jouèrent un rôle très important dans le négoce de l¹esclavagisme.
De fait, dans toutes les colonies des Amériques, qu¹elles soient française (Martinique), Britannique ou Hollandaise, les négociants juifs jouaient un rôle prépondérant.
Ce fut cependant moins le cas dans les territoires d¹Amérique du Nord [ce qui ne les empêcha pas d¹être les plus grands propriétaires d¹esclaves comme nous le montre les tableaux ci-dessousŠ], durant le XVIIIème siècle dans lequel les Juifs participèrent au commerce triangulaire qui amenait les esclaves d¹Afrique de l¹Ouest, les échangeaient contre de la molasse [nous verrons plus loin qui étaient les propriétaires des plantations et usines de canne à sucreŠ] qui était acheminée en Angleterre qui, en retour, était convertie en rhum destiné à l¹Afrique [ne vous étonnez pas que le rhum se vend aussi bien au Nigeria, par exemple, pays qui a certainement le plus souffert de l¹esclavagisme avec les Ibos déportés par centaines de milliers, puisque c¹était une colonie britannique].
Isaac Da Costa de Charleston dans les années 1750, David Franks de Philadelphie dans les années 1760 et Aaron Lopez de Newport à la fin des années 1760 et début 1770 dominèrent le négoce de l¹esclavagisme sur le continent américain
[voici qui va faire plaisir à Marek Poznanski qui me traitait « d¹antisémite pervers », le 13 mars 2005, sur le site d¹Africamaat, source : http://www.africamaat.com/affiche_forum.php3?id_article=223 , alors que je venais de publier un article rectifiant les mensonges de la « propagande sioniste » du Nouvel Observateur qui, comme les initiés le savent, est un média « crypto-sioniste », tout comme Libération et Le Monde qui sont à la solde des « Lobbies qui n¹existent pas » qui leur dictent leur ligne éditoriale en échange de publicité qui les fait vivre, induisant non seulement en erreur leurs lecteurs payants, mais construisant également des mythesŠ ils sont déjà tellement nombreux ! Du reste, le « belge » Poznanski devrait être prochainement convoqué au tribunal pour s¹expliquerŠ].
Le Dr. Raphael poursuit son développement sur le rôle central des Juifs dans le commerce du Nouveau Monde et le négoce de l¹esclavagisme. (pp. 23-25)


Le négoce inter-pays : Curaçao, 1656, au XVIIème et XVIIIème siècle.
Au 16ème siècle, exilés de leur « terre natale » espagnole [les parenthèses sont de moi car, les sionistes en particulier, ne vous diront jamais qu¹ils sont « Français de confession juive », mais des « Juifs français ou de France » qui est le « code » par lequel vous pouvez les reconnaître facilementŠ] et soucieux d¹échapper à l¹Inquisition, les Juifs portugais et espagnols partirent vers la Hollande qui les accueillit à bras ouverts pour leurs talents [Nda : c¹est ainsi qu¹Amsterdam et Rotterdam sont encore aujourd¹hui les premières centres d¹affaires juifs, devant Tel-AvivŠ, abritant de nombreuses activités de négoce et de diamants, pour n¹en citer que quelques unes, mais aussi de prostitutionŠ]
Alors qu¹ils prospéraient à Amsterdam, ils devinrent le centre d¹un univers juif et acquirent le statut des autres Juifs émancipés de l¹Ouest durant plus d¹un siècle et s¹établirent, durant le XVIème et XVIIème siècle, dans les colonies hollandaises et britanniques du Nouveau Monde qui comprenaient Curaçao, le Surinam, Recife, New Asmterdam (New York), mais aussi la Barbade, la Jamaïque, ainsi que les villes de Newport et Savannah. Dans ces avant-postes, les Juifs, avec leurs siècles d¹expérience mercantile et leurs réseaux d¹amis et de familles dispersés dans le monde fournissaient des rapports très importants, jouèrent un rôle très important dans le capitalisme marchand [Nda : puis ils expérimentèrent le bolchevisme, pour finalement revenir à leur première passion], la révolution commerciale qui en découla, l¹expansion territoriale qui se développa dans le Nouveau Monde et battirent les économies des colonies. Les liens des Juifs des Caraïbes leur fournissait l¹opportunité de prétendre à une influence disproportionnée dans le commerce du Nouveau Monde du XVIIème et XVIIIème siècle, et leur permit, en surpassant leurs coreligionnaires plus au Nord d¹apprécier leur position que les Juifs d¹Amérique du Nord n¹atteignirent que bien après [du reste, aujourd¹hui Ha¹aretz, le célèbre quotidien israélien, parle même du 51ème Etat de l¹union, ce qui en dit longŠ].
Des groupes de Juifs commencèrent à arriver au Surinam au milieu du XVIIème siècle, après que les Portugais contrôlèrent de nouveau le Nord du Brésil. En 1694, vingt sept ans après que les Britanniques avaient restitués le Surinam aux Hollandais, il y avait environ 100 familles juives et cinquante Juifs célibataires, soit environ 570 personnes. Ils possédaient plus de 40 domaines et 9 000 esclaves (sic !), firent don de 25 905 livres pour la construction d¹un hôpital et participèrent activement au négoce avec Newport [on reste toujours en familleŠ] et d¹autres ports coloniaux. En 1 730, les Juifs possédaient 115 plantations et avait un quasi-monopole sur les exportations de sucre qui exportait 21,680 millions de livres (environ 12 000 tonnes) de sucre vers l¹Europe et le Nouveau Monde durant cette année là
[A noter que le négoce international de sucre, cacao, céréales, oléagineux et de quasiment toutes les matières premières sont encore aujourd¹hui entre les mains de sociétés, généralement familiales, appartenant quasiment toutes à des Juifs Séfarades : Sucden, Dreyfus, Bunge y Born, Noga, Frahuil à Marseille, aujourd¹hui liquidée,Š]
Le négoce des esclaves était une composante importante de la vie économique du Surinam qui était un point central dans le commerce triangulaire. Aussi bien les Juifs d¹Amérique du Nord que ceux des Caraïbes jouèrent un « rôle clé » dans ce commerce : les enregistrements des ventes d¹esclaves en 1707 révélèrent que les dix plus gros acheteurs juifs dépensèrent plus de 25% de leur volume d¹affaire.
La vie économique juive, aussi bien dans les « Indes Occidentales » (Caraïbes) que dans les colonies d¹Amérique du Nord, consistaient essentiellement en des communautés mercantiles avec des injustices flagrantes dans la distribution des richesses. La plupart des Juifs étaient des commerçants, des intermédiaires ou des marchands sans importance [l¹équivalent des Grecs ou des Libano-syriens en Afrique], encouragés par les autorités hollandaises.
A Curaçao, par exemple, la vie économique des Juifs commença après la victoire des Portugais en 1654.
[Pendant que les Européens se faisaient la guerre, ils étaient ennemis de personne et amis de tout le monde, faisant des affaires avec qui le voulaitŠ peu leur importait de quelle nationalité ou religion ils étaient, preuve de leur souplesse et sens des affaires. Du reste, en passant, les sionistes firent aussi des affaires avec les Nazis avec lesquels ils collaborèrentŠ mais c¹est encore une toute autre histoire !]
En 1656, la communauté juive fonda une congrégation et, au début des années 1670, fit venir son premier Rabbin [signe d¹enracinement] dans l¹île. Curaçao, avec son grand port naturel, était une escale obligée vers les autres îles des Caraïbes et, par conséquence, située géographiquement dans des conditions optimale pour réaliser des affaires. Les Juifs reçurent des patentes favorables contenant de généreux privilèges économiques accordés par la « Compagnie hollandaise des Indes Occidentales » [dont ils étaient, cela dit en passant, les actionnaires les plus importantsŠ] qui était la plus importante société de négoce hollandaise au service de la couronne.
La vie économique de la communauté juive de Curaçao tournait essentiellement autour des plantations et du commerce de sucre, l¹importation de biens manufacturés et une implication importante dans le commerce des esclaves. En l¹espace d¹une décennie après leur arrivée, les Juifs possédaient 80% des plantations de Curaçao. Leur force résidait dans leurs relations d¹affaires avec l¹Europe de l¹Ouest, ainsi que le contrôle des navires utilisés dans ce commerce [qui les rendait totalement indépendants].
Tandis que les Juifs participaient à un négoce actif avec les colonies françaises et anglaises dans les Caraïbes, leur principal marché était cependant les colonies espagnoles du Venezuela et de Colombie
[l¹Inquisition espagnole nous a mis un « coup de pied au cŠ », mais c¹est pas grave, nous ne sommes pas rancuniers, pourvu qu¹il y ai des affaires à traiter et de l¹argent à gagnerŠ]
Les taxes existantes nous donnent un aperçu de leur domination dans les affaires [on peut même parler de « monopole » ou d¹« oligopoles » bien organisés, comme c¹est du reste encore le cas aujourd¹hui dans les matières premières. C¹est une constanteŠ]. Sur les dis huit Juifs les plus riches des listes de taxation des années 1702 à 1707, neuf [la moitié], possédait au moins un navire en propre ou une participation.
En 1721, une lettre adressée à la communauté juive d¹Amsterdam, prétendait que « quasiment tout le transport maritime était dans les mains des Juifs » [heureusement que ce n¹est pas moi qui le dit, sinon je serai immédiatement taxé d¹antisémitisme et je ferai l¹objet de procès de 40 associations différentes, dont le MRAP et SOS RacismeŠ Ouf !! ].
Enfin, un enregistrement intéressant, à partir d¹une correspondance de 1656, concernait le négoce inter-Amériques impliquait un commerçant juif et les îles de Barbade et Curaçao. Il nous rappelle que les voyages commerciaux n¹étaient pas planifiés comme à l¹heure actuelle et que les capitaines juifs des navires de commerce qui avaient des capacités extraordinaires, en particulier de souplesse, agissait aussi comme agents commerciaux et décidaient eux-même où vendre leur cargaison et à quel prix, ainsi que la nature de la marchandise à ramener en retour.

[1] Source :
http://www.blacksandjews.com/MarcLeeRaphael.html#anchor196437
Le Rabbin Raphael fut rédacteur en chef, durant 10 ans, du célèbre « American Jewish History ». Il vaut toujours mieux prendre des sources d¹historiens ou chercheurs juifs ou israéliens pour s¹éviter un procès pour antisémitismeŠ Cela arrive si vite, même par mégarde ! Par ailleurs, ce sont les meilleures car elles sont fiables à 99,99%.
J¹espère qu¹un jour, un Rabbin se penchera sérieusement, et surtout avec la même honnêteté que le Rabbin Raphael, sur les évènements de la seconde guerre mondiale et, ce jour là, enfin, nous pourrons publier la vérité qui nous est actuellement interdite sous peine d¹être très sévèrement sanctionné de « négationniste », ce qui équivaut, dans une blague que les Juifs se racontent entre eux, à la définition d¹un « antisémite » : « celui qui négocie le prix d¹un costume » !


La cas de David Gradis, négrier français dans le négoce d¹esclaves vers le Nouveau Monde, fondateur d¹une dynastie
par Alain Coutte, 17 janvier 2005. Source : http://www.mercure5s5i.com/lenouveaumonde/article.php?art=734Les Français, tout comme les autres puissances européennes, s¹efforcèrent de conquérir certains territoires dans les Caraïbes. Leurs possessions comprenaient la Martinique, la Guadeloupe, ainsi que Haïti qui comprend la moitié de l¹île ou est situé Saint Domingue.
Il existait à la Martinique une ancienne population juive, assez importante numériquement ; en revanche, il n¹y avait pas de colonies juives notables dans ce qui est aujourd¹hui connu sous le nom d¹Haïti.
La Guadeloupe, tout comme la Martinique, furent occupées en 1635 par les Français puis devinrent propriétés de la Couronne en 1674.
Dans l¹intervalle, en 1654, arrivèrent en Martinique à bord de bateaux hollandais sept ou huit familles d¹européens de confession juive accompagnés d¹Africains déportés et réduits en esclavage alors qu¹ils se trouvaient au Brésil.
Chassés du Brésil par les Portugais, les Hollandais partirent avec leurs esclaves vers les Caraïbes. Ces Hollandais, protestants et juifs, installèrent une sucrerie et montrèrent aux autres colons européens catholiques les techniques pour le blanchiment et la mise en forme du sucre.
Lors de l´arrivée du Brésil des Juifs hollandais à la Martinique et à la Guadeloupe, le Père du Tertre nous raconte :
« ... un navire de 1 400 tonneaux fit voile vers nos isles et aborda à la Martinique (1654). Les chefs vinrent faire la révérence à M. du Parquet et le supplièrent en même temps d´agréer qu´ils habitassent dans son isle, aux mesmes conditions et redevances que les habitants François, M. du Parquet y estant tout disposé, mais les RRPP Jésuites lui ayant remonstré qu´il n´y avait rien de plus contraire aux intentions du Roi, il se résolut avec bien de la peine de le refuser... »
[Du Tertre, pp. 460-461.]
A la Guadeloupe :
«... M. Hoüel les ayant fort bien reçus, leur accorda leur demande avec beaucoup de joie. Deux autres grands navires vinrent mouiller la nuit suivante... Le même jour, deux autres grands navires abordèrent.»
[Du Tertre, pp. 462-463.]
Et à la Martinique :
«... Peu de temps après, un grand navire arriva (du Brésil) rempli de Juifs, le tout faisant 300. M. le Parquet reçut ceux-cy à bras ouverts !»
[Du Tertre, pp. 463-464.]
Ils apportèrent leur savoir-faire en matière de production agricole sucrière qui remplaça peu à peu celle du tabac. En 1661, il y avait 71 moulins à sucre à la Guadeloupe, et un peu moins à la Martinique. En 1671, on comptait à la Martinique 111 moulins avec 6 582 ouvriers, et en 1675, il y avait 172 moulins. [Pierre Pruchon (ed.) Histoire des Antilles et de la Guyanne (Toulouse, 1982), pp. 93-94.]
[Les Juifs séfarades aimaient les activités relatives au sucre, principalement parce que c¹était une « commodity » (matière première) avec un cours volatile. Il était donc très facile de pouvoir, si nécessaire, « habiller » les contrats en modifiant les dates selon les cours pour faire apparaître des profits ou des pertes.
Exemple :
Je possède une entreprise de négoce à Rotterdam et une entreprise de production de sucre à Pointe-à-Pitre. Or, il s¹avère que l¹usine martiniquaise génère tellement de profit que je dois payer des impôts à l¹Etat français. Rien de plus simple : il me suffit de prendre le cours le plus bas de l¹année et dater tous mes contrats de ce jour pour que mon entreprise de négoce aux Pays-Bas récupère tous les profits en Hollande où ils sont moins taxésŠ Et ceci n¹est qu¹un schéma fort simple. Il existe aussi des « offshore companies » qui elles ne paient aucun impôt et par lesquelles passent très souvent la plupart de ces contrats. Ou encore des sociétés « amies » avec lesquelles on peu aussi « bricoler » des contrats. Ce commerce génère des milliards d¹Euros qui intéresse énormément les banquiers grâce au jeu des commissions et sont prêts à se prostituer pour travailler avec ces entreprise de négoce jusqu¹au jour oùŠ il y a un dépôt de bilan brutal et elles perdent [ou plutôt le contribuable françaisŠ] des sommes vertigineuses.
Pour avoir exercé l¹activité de « trader » durant des années, je peux témoigner que toutes les entreprises de négoce international qui possèdent des filiales dans le monde entier pratiquent cette méthode, il suffit de prendre le bottin, elles figurent en bonnes pagesŠ. Il suffirait qu¹un inspecteur des impôts soit un peu plus malin que la moyenne pour récupérer des milliards d¹Euros qui échappent à l¹impôt. Mais c¹est encore une toute autre histoireŠ]
En 1656, quelques uns d¹entre eux (en majorité ceux de religion juive, car les protestants se retirèrent de la Martinique) se fixèrent à Saint Pierre où ils se lancèrent dans le commerce.
En 1664, il y avait en Martinique 22 personnes constituant des familles d¹hollandais de religion juive commerçants, négociants de marchandises du commerce triangulaire, donc aussi propriétaires d¹esclaves.
En 1670, il y avait 15 ou 16 familles de religion juive originaires de Hollande, et de France (Bordeaux) présentes en Martinique.
En 1680, y avait 21 familles, soit 81 personnes de religion juive installés majoritairement à Saint Pierre.
En 1683, 23 familles juives représentant un peu plus de 90 personnes habitaient la Martinique. Cette présence d¹esclavagistes de religion juive intervenant en Martinique dans le commerce triangulaire, la déportation d¹africains, et possédant aussi des esclaves et plantations fut problématique pour les autres colons européens de religion catholique.
Même si les Français ne pratiquèrent pas une Inquisition à grande échelle comme les Espagnols et les Portugais, ils étaient cependant catholiques, et un certain nombre de leurs immigrants étaient aussi des clercs catholiques, qui jouaient le rôle de missionnaires. Comme dans le cas des colonies britanniques, les commerçants français établis en Martinique, et, dans le cas d¹espèce, les prêtres jésuites surtout, prirent ombrage du succès des Juifs dans le négoce fort lucratif de l¹esclavagisme et exigèrent que des lois discriminatoires soient édictées à leur encontre. C¹est ainsi que les jésuites se plaignirent au roi de France qui ordonna l¹expulsion des Juifs : ordre enregistré au conseil souverain le 2 mai 1684.
Ces faits furent à l¹origine directe de la logique du premier article du code noir de Colbert de mars 1685, qui confirmait [Extraits du Code Noir] :
« Art. 1- Š se faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les Juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d¹en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens.
Š »
Apparemment, les Juifs, ainsi que le gouvernement colonial, ignorèrent cette Loi et l¹article 1, et continuèrent à s¹installer en Martinique pour y prospérer, bien que certains partirent s¹établir à Curaçao, et que l´activité sucrière fut transférée aux Français. La Révolution française mit un terme à toutes les mesures législatives discriminatoires envers les Juifs.
Ils contribuèrent cependant au « commerce du bois d¹ébène » (esclaves africains), en tant que courtiers (intermédiaires) des compagnies de négriers européens, les navires négriers hollandais étant d¹ailleurs en cette période les principaux fournisseurs en déportés d¹Afrique vers la Martinique.

La dynastie Gradis
C¹est en 1685, sous le règne de Louis XIV que Diego Gradis, issu d´une vieille famille portugaise installée à Bordeaux au XVIème siècle, créa une Maison de Commerce de toiles. Dix ans plus tard, il la transmit à son fils David. C´est à cette époque que commença à prospérer le commerce avec les colonies.
La vie de David Gradis (1665-1751) illustre bien l¹histoire des Juifs dans les colonies françaises. En dépit d¹une intolérance religieuse officielle, les affaires des Juifs de Martinique étaient prospères. En 1722, David Gradis lança une affaire commerciale à Saint-Pierre. Il eut suffisamment de succès pour ouvrir une succursale à Saint Domingue, en 1724. La famille Gradis devint si puissante que le gouvernement colonial était incapable de la bannir de l¹île, en dépit de la loi française. Comme fréquemment à cette époque, leur système commercial consistait en un échange triangulaire entre l¹Europe, la Caraïbe et l¹Amérique du Nord. Les intérêts des Gradis comportaient le commerce avec Bordeaux - deuxième port esclavagiste français, dans lequel le « roi David » avait son siège social et coordonnait ses activités -, où les bateaux étaient chargés de salaisons et d¹alcool qu¹ils ramenaient vers les ports caribéens et américains, en faisant un détour discret vers l¹île de Gorée dans laquelle il faisait la pluie et le beau temps avec des fonctionnaires rémunérés directement par lui...
En 1711, David Gradis (1665-1751) abandonna le négoce des toiles et acheta, en 1711, son premier navire, le « TIGRE », suivi dans les décennies suivantes d´une longue lignée de vaisseaux armés au commerce. La Maison expédia aux Antilles des vins, des eaux de vie, des farines, du lard, du b¦uf salé d´Irlande. Elle en rapporta, entre-autres denrées, des sucres blancs et bruts.
Puis il se lança dans le commerce avec les Antilles et réussit grâce à cet Eldorado. Il devient un « bourgeois de Bordeaux » ; il posséda aux Antilles deux maisons de commerce.
En 1722, David Gradis commença une affaire de négoce à Saint-Pierre, en Martinique, gérée par un neveu. Suite à son développement, il créa une autre entreprise à Saint-Domingue en 1724, dirigée par son beau-frère. Ils devinrent si puissants que le gouvernement colonial ne pu les expulser de la Martinique, malgré le Code noir et autorisèrent même son fils Abraham à devenir propriétaire terrien.
Les banquiers Cottin, Banquet et Mallet soutenaient massivement les négriers David et son fils Abraham Gradis. C¹est en partie grâce à ce soutien que ces derniers pouvaient occuper Gorée en 1748, la notoire île d¹esclaves située au large de Dakar.
Lorsque David décéda en 1751, son fils, Abraham, s´attacha avec succès à poursuivre l¹¦uvre de son père et accrut encore la richesse ainsi que le pouvoir de la famille. Abraham Gradis devint alors le plus important négociant de Bordeaux, et leur entreprise franco-antillaise, l´une des plus prospères. Il était devenu si influent qu¹il était exempté des discriminations qui pesaient sur tous les autres Juifs. Il était ainsi autorisé à posséder des terres malgré l¹interdiction qui lui en était faite par le Code noir.
Abraham Gradis devint si riche, surtout grâce au commerce avec les Antilles, qu¹en 1756, pendant la longue guerre de sept ans qui opposa la France à l´Angleterre, à partir de 1756, la Maison assura le ravitaillement du Canada. Pour avoir consenti aux rois Louis XV et Louis XVI d´importants crédits, elle se vit accorder, en récompense, des privilèges exceptionnels.
Plus tard, dans les années 1764-1770, on fera encore appel à lui pour approvisionner les colonies et pour introduire aux îles, l´or dont elles avaient besoin pour développer leur commerce.
L´influence de ce personnage, qui doit tout aux Antilles, était si grande, les services qu´il avait rendus à la monarchie si précieux, qu´on n´hésita pas en 1779, pour le récompenser, à lui accorder « les droits des Français », distinction qui n´était jamais accordée à cette époque aux Juifs.
Quand il décéda à son tour, en 1780, sa fortune était évaluée à 8 millions de livres, soit environ la moitié du montant des exportations de la Martinique vers la France à cette époque.
Longtemps après sa mort, Abraham Gradis resta dans la mémoire des Bordelais qui parlaient toujours du « fameux juif Gradis, le roi de Bordeaux ».
De 1786 à 1792, 50% des navires négriers furent armés à Bordeaux. Les armateurs se nommaient Nairac, Cabarrus, Balguerie, Baour, Gradis, attirés par la richesse de Nantes mais aussi par la forte prime attribuée pour chaque noir introduit dans le Nouveau Monde.
En 1789, durement touchée par la Révolution de 1789, la Maison Gradis parvint néanmoins à se reprendre avec le transport et le négoce du sucre de la Martinique. A la fin du XVIIème siècle, elle était chargée, en tant que commissionnaire, de la vente des sucres produits par plusieurs usines.
Les négociants juifs concentrèrent leurs efforts sur le commerce du sucre, et non sur sa production. Citons pour exemple l´île hollandaise de Saint-Eustache - dont la majorité des habitants étaient des Juifs et qui, en 1779, exportèrent environ 12 000 tonnes de sucre, bien qu´elle en ait seulement produit 300, le solde venant des autres pays d´Amérique.
[J. Hartog, History of St. Eustatius (Aruba 1976), p. 39.]
En 1914, pendant la première guerre mondiale, les régions productrices de sucre étant envahies par les allemands, le gouvernement confia à la Maison Gradis le mandat d´assurer (jusqu´en 1920) le ravitaillement sucrier de la France.
En 1945, la seconde guerre mondiale l´obligea à se mettre en sommeil. Fidèle à ses traditions commerciales avec l´Outre-Mer, les relations avec les Antilles reprennent en 1945. Aujourd¹hui, la « Maison Gradis » s¹est transformée en une société anonyme honorable dont voici les détails :
SFCO
(Société Française pour le Commerce avec l¹Outre-Mer)
S.A. au Capital de 2.380.000 Euros
242, rue de Rivoli
75001 Paris - France
Tél : +33 (0)1 42 60 38 04
Fax : +33 (0)1 40 15 96 14
Telex : (33 1) 210 658 GRADIFI F
Email : gradis@henokiens.com
Elle est aujourd´hui dirigée par Henri GRADIS, Président Directeur Général, descendant direct du fondateur Diégo GRADIS.

Les Hénokiens
Fait plus étonnant, cette société fait partie du club très privilégié des « Hénokiens » qui est une association d´Entreprises Familiales et Bicentenaires, fondée en 1981, cercle très fermé qui ne compte que 35 entreprises dans le monde, dont 14 italiennes, 10 françaises, 4 allemandes, 1 espagnole, 1 hollandaise, 1 irlandaise du Nord, 3 japonaises et 1 belge, avec « des chefs d´entreprise, des managers de choc, des dirigeants pas comme les autres » pour reprendre leurs termes.
[En 1981, l´idée de créer une association d´entreprises familiales au moins bicentenaires, vint au Président Directeur Général de Marie Brizard, descendant de la créatrice (en 1755) de la première anisette. Il décida de la placer sous le signe d´Hénoch.
Hénoch (ou Enoch) est l´un des grands patriarches de la Bible. Fils de Caïn et père de Mathusalem, il vécut avant le déluge et quand il disparut, à 365 ans (encore un mythe de plusŠ mais bon, on a l¹habitudeŠ), il ne mourut pas mais fut élevé dans les cieux.
Après un an de recherches, Gérard Glotin, PDG de Marie Brizard (aidé par 164 chambres de commerces et par 25 attachés commerciaux d´ambassade) retrouva 74 sociétés et en sélectionna une trentaine.
La première rencontre eu lieu à Bordeaux en 1981. Depuis les Hénokiens (ils sont 32 en 2003) se réunissent tous les ans dans un pays différent à l´occasion de l´Assemblée Générale. En 2000 la Hollande était le pays d´accueil, en 2001 l´Italie et l´Allemagne en 2002.
Les critères pour appartenir à l´Association des Hénokiens sont la longévité de la firme - 200 ans d´âge au moins - sa pérennité - majorité détenue par les descendants du fondateur et direction effective assurée par l´un d´entre eux - et sa bonne santé financière. Le tout sur fond de modernité.
Les objectifs de l´association, sont le développement de ses membres à travers le monde, autour d´une philosophie commune : la valeur du concept de l´entreprise familiale, alternative aux multinationales.
Il ne s´agit pas d´une confrérie, les secteurs d´activité des entreprises membres de l´association étant en effet très diversifiés : artisanat, édition, industrie, service, commerce...
Ce n´est pas non plus un club d´affaires (certaines firmes peuvent être concurrentes) les Hénokiens n´échangent pas de services, ils n´échangent que des idées.
Chacune de ces firmes a une passionnante saga. Comme dans « Les Grandes familles » (de Maurice Druon) ou « La famille Boussardel » (de Philippe Hériat) on trouve, à chaque époque, des personnages et des aventures industrielles dignes d´inspirer la littérature, la télévision et le cinéma, grand amateur de dynasties.
Mais, s´ils ont des ancêtres légendaires, les Hénokiens, en pleine réalité économique, dirigent leurs entreprises entre modernisme et tradition. Entre savoir-faire transmis et innovations, voire diversification. Avec talent.
Ne pas s´endormir sur ses lauriers, faire toujours mieux que les génération précédentes, telle est la règle de ces descendants qui ne cessent de monter. Mais la puissance d´une entreprise n´est pas un critère pour devenir Hénokiens, on privilégie, en effet, la solidité.
C´est ainsi que l´on trouve des entreprises de tailles très différentes, des noms célèbres et d´autres moins connus du grand public.]
Aujourd´hui, les industries sucrières à Panama et au Salvador sont aux mains des Juifs séfarades. Au début du XXème siècle, les Juifs séfarades à Cuba étaient actifs dans le domaine du sucre. La compagnie française « Sucre et Denrées » qui est l¹un des acteurs majeurs du négoce international du sucre et du cacao, fut fondée par Maurice VARSANO qui inspira le célèbre film « Le sucre » et passa la main à son fils Serge en 1980.


Distorsions de l'histoire et contre-vérités

Réponse au Nouvel Observateur
par Alain Coutte, 7 mars 2005
Cette semaine, dans un encart intitulé «La vérité sur l'esclavage», Le
Nouvel Observateur nous déforme l'histoire et la remodèle dans le sens
des «Lobbies qui n'existent pas», probablement pour s'attirer les bonnes
grâces publicitaires de ses sponsors...


1- Laissons la parole à l'accusé
Dans l'article ci-dessous, le Nouvel Observateur nous relate, dans un
article signé Laurent Lemire :
http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2104/a263983.html

Semaine du jeudi 3 mars 2005 - n°2104 - Dossier

42 millions de déportés - La vérité sur la traite des Noirs

Les marchands juifs participent-ils à la traite atlantique ?
Faux. Et la meilleure preuve qu'il s'agit là d'une élucubration sans
réalité historique figure dans le Code noir, promulgué en 1685 par Louis
XIV. Le premier article de ce texte qui réglemente l'esclavage aux
Antilles, en Guyane et en Louisiane exclut formellement les juifs des
territoires concernés: «Enjoignons à tous nos officiers de chasser hors
de nos îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels,
comme ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans
trois mois, à compter du jour de la publication des présentes, à peine
de confiscation de corps et de biens. » A La Rochelle, Nantes et
Bordeaux, de grandes familles protestantes ont en revanche prospéré
grâce au commerce triangulaire.


2- La preuve de la falsification historique
[Extraits de 6.000 ans de Mythes - Des Patriarches aux sionistes -
Auteur Alain COUTTE - Editeur : Euro-Minorités - ISBN : 2-916069-03-8 -
Sortie : 2ème quinzaine de Mars 2005]



15ème - 19ème siècle

Qui sont les négriers qui amènent les esclaves noirs en Amérique du
15ème au 19ème siècle ?

L'information ci-dessous se trouve documentée dans les 4 volumes de
Elizabeth Donnan. Ils peuvent être trouvés à la Librairie Nationale de
Washington (National Library Washington, D.C.) et à la Librairie de
l'Institut Technologique de Carnegie à Pittsburg (Carnegie Institute of
Technology Library, Pittsburgh, PA.)

Nom du navire - Propriétaires

Abigail - Aaron Lopez, Moses Levy et Jacob Franks
Crown - Isaac Levy and Natham Simpson
Nassau - Moses Levy
Four Sisters - Moses Levy
Anne and Eliza - Justus Bosch et John Adams
Prudent Betty - Henry Cruger et Jacob Phoenix
Hester - Mordecai et Davdi Gomez
Elizabeth - Mordecai et Davdi Gomez
Antigua - Natham Marston et Abram Lyell
Betsy - William De Woolf
Polly - James De Woolf
White Horse - Jan de Sweevts
Expedition - John et Jacob Roosevelt
Charlotte - Moses et Sam Levy; Jacob Franks
Caracoa - Moses et Sam Levy

Les marchands d'esclaves et l'Holocauste «négrier»

1- Les oubliés de l'histoire

Les Noirs sont toujours les oubliés de l'histoire, car personne ne
s'intéresse à eux. Normal, ils ne possèdent pas encore de «lobbies qui
n'existent pas», suffisamment puissants pour négocier directement de
leurs réparations légitimes auprès des Etats concernés.
Alors que l'«industrie mémorielle» se rappelle à nos bons souvenirs
quasiment tous les jours de l'année 2005, jour du 60ème anniversaire de
la chute du régime nazi, qui coïncide parfaitement avec les 6 branches
de l'étoile de David et le chiffre des «6 millions» de «victimes»,
personne ne se rappelle des Noirs qui sont bien plus nombreux à
disparaître de l'esclavagisme qui dure plusieurs siècles.
Deux poids, deux mesures, selon que vous êtes puissant et que vous avez
le contrôle des médias et des institutions financières ou que vous êtes
un «Nègre» misérable auquel on vous refuse - tel l'humoriste Dieudonné
-, de faire un film sur le Code Noir [j'emploie d'autant plus volontiers
ce terme qu'étant né au Sénégal - j'y compte encore de très nombreux
amis d'enfance et qu'une partie de mon coeur y est resté -, ce mot me
permettant de réveiller les consciences endormies et d'insister sur ce
vocable insultant qu'emploie les Nazis et certains colonisateurs].
A ce sujet, l'association «Euro-Minorités» que je préside, étudie
actuellement les aspects juridiques avec différents avocats pour voir
comment il est possible d'obtenir une réparation, symbolique et morale -
car il est hors de question de s'abaisser au même niveau que d'autres,
qui font payer en argent sonnant et trébuchant le nombre des cadavres -,
pour cet infâme épisode de notre histoire.


2- Les «Négriers»

Les «Négriers» sont étroitement liés à l'un des plus grands génocides de
l'humanité qui concerne l'esclavagisme : le génocide des Noirs.
Tout comme il est vain de faire un décompte morbide de la seconde guerre
mondiale, il est tout aussi inutile d'en faire un en ce qui concerne le
nombre de victimes de ce tragique épisode, laissons les morts reposer en
paix et ne les tuons pas une seconde fois.
Un certain nombre de marchands participent directement à toutes les
étapes de ce génocide : dans le choix des «produits», le transport dans
leurs «galères» spécialement aménagées et qui n'ont rien à envier aux
camps de concentration nazis [...], la gestions des «marchés aux
enchères» de leurs «produits», ainsi qu'à leur achat pour l'utilisation
à des fins personnelles.
Des recherches entreprises par un certain nombre d'historiens de
confession juive prouvent aujourd'hui que ces «négociants» sont
impliqués de manière totalement disproportionnée - compte tenu de
l'importance de leur groupe ethnique -, par rapport aux autres groupes
qui en font également commerce. L'immense fortune de ces marchands,
ainsi que ceux qui font de l'esclavagisme leur commerce, est obtenue par
la «traite des Noirs», du fait de leur couleur de peau, ce qui est
aujourd'hui considéré comme un acte violemment raciste.
On peut se poser en effet la question «pourquoi les Noirs» ?
La raison en est fort simple. Au début de l'invasion de l'Amérique du
Sud, les Indiens sont initialement pris comme esclaves. Mais ils se
rebellent, ce qui évidemment pas bon pour les affaires, et meurent
lorsqu'ils sont détenus, hors de leur environnement.
C'est alors que les commerçants, jamais à court d'inspiration, voient
dans les Noirs d'Afrique un excellent «produit», docile et robuste [les
théories de Darwin s'appliquent durant le transport et il ne reste que
les meilleurs à l'arrivée...].

2.1- Retour Historique
Mais on retrouve des traces de l'esclavagisme par les «Négriers» juifs
qui en sont les précurseurs, déjà à la fin du 6ème siècle. Lady Magnus
écrit qu'au Moyen-âge, les principaux acheteurs d'esclaves se trouvent
parmi les Juifs. Elle écrit «A l'époque du pape Grégoire le Grand,
[590-604], les Juifs deviennent les plus grands négociants dans ce genre
de trafic» [source : Lady Magnus, Esquisses d'histoire juive, Outlines
of Jewish History, revues par M. Friedlander Philadelphie : Jewish
Publication Society of Amenca, 1890, p. 107 ; Jewish Encyclopaedia, New
York & London : Funk and Wagnalls Company, 1905 -1916), vol. 11, p. 402].
L'auteur juif (et sioniste) Julius Brutzkus indique «déjà au 10ème
siècle, les Juifs possèdent des mines de sel à Nuremberg. Ils font du
négoce d'armes et exploitent les trésors des églises. Mais leur grande
spécialité est... l'esclavagisme». L'encyclopédie juive indique «les
premiers Juifs que rencontrent les Polonais sont certainement des
négociants, probablement des marchands d'esclaves, appelés au 12ème
siècle les Holekhei Rusyah (Voyageurs vers la Russie) ». Enfin, Israël
Abrahams note qu'au 12ème siècle «les Juifs espagnols [Marranes] doivent
leur fortune au négoce d'esclaves».
Mais Henry L. Feingold note qu'en 1460, lorsque les Juifs deviennent les
Maîtres des sciences nautiques au Portugal, l'Etat ibérique importe
entre 700 et 800 esclaves par an [source : Henry L. Feingold, Le
Sionisme en Amérique : L'expérience juive du temps des colonies jusqu'à
ce jour - Zion in America : The Jewish Experience from Colonial Times to
the Present (New York: Twayne Publishing, Inc., 1974), pp. 42-3].
Le succès de ces marchands médiévaux est accru par leurs talents
linguistiques. Ils parlent l'arabe, le persan, le romain, le français,
l'espagnol et le slave. Par ailleurs, ils possèdent une vue des affaires
toujours en avance sur leur époque qu'il faut leur reconnaître.. Marcus
Arkin, l'auteur des Aspects de l'économique historique juive - Aspects
of Jewish Economic History (Jewish Publication Society of America, 1975,
pp. 44-5), nous révèle que les négociants juifs, dans certaines pays
européens «ont un monopole du commerce international», tant et si bien
que les termes «Juif» et «marchand» apparaissent comme des synonymes
dans les documents carolingiens, ce que confirme également Lady Magnus
dans son livre, p. 152.

2.2- Christophe Colomb ouvre la voie
Le 2 août 1492, plus de 300.000 Juifs sont expulsés d'Espagne, mettant
également fin à leurs cinq siècles d'implication dans l'esclavagisme
dans cette région. En fait, les documents historiques prouvent que
certains d'entre eux amassent des fortunes considérables avec des
esclaves chrétiens et occupent des postes de premier plan dans la
hiérarchie espagnole.
Les circonstances économiques les réunifient au sein d'une coalition de
ravisseurs d'esclaves. Peu de temps après l'expulsion des Juifs
d'Espagne, Christophe Colomb, dont le nom est en réalité Cristobol
Colon, embarque un groupe de réfugiés juifs avec lui vers le nouveau
monde (source : Max J. Kohler, Luis De Santangel and Columbus, PAJHS,
vol. 10 (1902), p. 162). Dans son journal, Colomb lui-même attire
l'attention sur la coïncidence de ce premier voyage avec l'expulsion des
Juifs d'Espagne dans le passage suivant : «Après avoir expulsé les Juifs
de son Empire, son Altesse, le même mois de janvier m'ordonne de voguer
vers les dits territoires des Indes».
La reine Isabelle signe le décret quasiment le même jour que Colomb
commence son voyage. George Cohen, parmi les nombreux historiens juifs,
précise que de nombreux Juifs fortunés financent l'expédition de Colomb.
L'histoire des bijoux d'Isabelle n'est fondée sur aucun fait, mais
relève plus du mythe destiné à glorifier la reine.

Trois marranes participent financièrement à cette aventure :
- Luis de Santagel (ou Santangelo) [le premier décret royal pour
exporter du grain et des chevaux vers l'Amérique est accordé à Luis de
Santangel qui est reconnu comme étant le fondateur des plus grandes
industries américaines (source : Cecil Roth, L'histoire des Marranes -
History of the Marranos, Jewish Publication Society of America, 1932,
pp. 272-73)]. L'historien Kohler, dans son livre «Colomb», p. 159, nous
cite une anecdote croustillante : «c'est un fait historique qu'un jour
Ferdinand V, souhaitant de l'argent, s'arrête à la maison de Santangelo
à Calatayud, pour y obtenir une somme considérable». «A cette époque, ni
Ferdinand, ni Isabelle, n'ont à leur disposition suffisamment d'argent
pour armer une flotte» (p. 75).
- Gabriel Sanchez, également cité par Kohler dans son livre ci-dessus,
p. 160, nous indique «c'est un négociant aisé».
- Le trésorier royal et son assistant Juan Cabrero influencent la reine
Isabelle pour les aider à financer le voyage de Colomb.
Cabrero et Santangel investissent 17.000 Ducats [soit certainement plus
que 150.000 Euros de nos jours]. De même qu'Alfonso de la Caballeria et
Diego de Deza fournissent également des fonds. Abraham Ben Samuel Zacuto
fournit, quant à lui, les équipements d'astronomie et de navigation et
Isaac Abravanel l'assiste.
Six Juifs en vue accompagnent Colomb dans son périple, parmi lesquels on
retrouve : Mastre Bernal, un scientifique ; Marco, a chirurgien ;
Roderigo Sanchez, un inspecteur ; Luis de Torres, un interprète ; et
Alfonso de la Calle comme marin.
Torres s'installe à Cuba et il devient celui qui introduit le tabac en
Europe, exporté de ses vastes plantations.
La relation entre les Juifs et la découverte de l'Amérique n'est pas une
coïncidence fortuite. L'expédition de 1492 n'est que le résultat d'une
entreprise essentiellement juive ou marrane.

2.3- Colomb est-il un marchand d'esclaves ?
Sir Arthur Helps écrit que dans ses lettres, Colomb parle «de ses
habitudes de pratiquer la traite d'esclaves».
En 1498, ses cinq navires ramènent 600 Indiens en Espagne comme
esclaves. 200 sont donnés aux capitaines des navires et 400 sont vendus.
Colomb emploie également la main-d'oeuvre des esclaves avant même de
s'embarquer vers le nouveau monde. Il participe à la création d'une
colonie à San Jorge El Mina, située au Ghana, en Afrique de l'ouest.
Au nouveau monde, Colomb force les Indiens en esclavage pour trouver de
l'or qui est son objectif. Il n'en ramène que l'équivalent de 6 millions
d'Euros en 20 ans, au prix de la vie d'un million et demi d'Indiens,
soit très exactement 4 Euros par vie humaine !
Que Christophe Colomb soit Juif ou pas, comme le proclame de nombreux
historiens juifs, il n'en demeure pas moins que ses expéditions sont
financées par des investisseurs juifs. Les joyaux de la reine Isabelle
ne sont qu'un mythe, mais les Marranes sont bien réels !


3- L'esclavagisme des colonies d'Amérique du Sud et des Caraïbes

Les négociants d'esclaves juifs fournissent des Noirs par dizaines de
milliers vers les plantations d'Amérique du sud et des Caraïbes. On ne
retrouve plus aujourd'hui de trace écrite de protestation contre ce
comportement. C'est alors une affaire purement commerciale dans laquelle
la religion n'intervient nullement. Daniel M. Swetschinski estime que la
part des négociants juifs dans les affaires internationales est alors
disproportionnée. Ils représentent 75% des affaires mercantiles alors
qu'ils ne constituent que 10% de la population. Cette domination du
marché des esclaves les met en position d'équilibre avec les autres
communautés.
Les planteurs de sucre au Brésil utilisent abondamment cette main
d'oeuvre d'esclaves d'Indiens et de Noirs, fournie par les négociants
juifs. Dans les années 1600, les plantations qui constituent la majeure
partie du réservoir d'esclaves avec quasiment 10.000 Africains et
l'exportation du sucre raffiné est dans les mains des négociants juifs.
La compagnie hollandaise d'Inde de l'ouest est créée en 1621 dans le
seul but de gagner de l'argent. Les Juifs investissent massivement dans
l'entreprise qui se destine à toute forme de commerce, y compris
l'esclavagisme. Les dirigeants hollandais, en faisant la promotion du
développement économique, encouragent ainsi les Juifs à émigrer [très
astucieux...] et la Hollande devient très rapidement le centre du
pouvoir et de la fortune juive. Marcus Arkin écrit «depuis le
développement des industries dans lesquels les Juifs investissent :
tailleurs de diamants, sucre, soie, textiles, le mélange du tabac,
denrées alimentaires,...) sont dépendantes des colonies, il n'est
nullement surprenant que de retrouver les Juifs d'Amsterdam concernés
par le commerce vers l'Asie et le nouveau monde. Au 18ème siècle,
environ un quart des participations dans les compagnies internationales
hollandaises sont détenues par des Juifs et son déclin amène ensuite la
ruine de la plupart des familles aisées».
Le chercheur juif Arnold Wiznitzer est beaucoup plus explicite
concernant l'implication des Juifs au Brésil : «A part leur position
importante dans l'industrie sucrière, ils dominent le négoce des
esclaves. De 1636 à 1645, un total de 23.163 Nègres [dans le texte]
arrivent d'Afrique et sont vendus pour 6.714.423 Florins [soit environ
290 Florins par individu, tel est le prix de la vie humaine d'un Noir à
l'époque...], Les acheteurs, lors des ventes aux enchères étaient tous
Juifs et du fait de ce manque de compétition dans le négoce d'esclaves,
ils étaient achetés à vil prix. Par ailleurs, il n'existait pas non plus
de compétition pour l'achat des esclaves qui étaient payés à crédit
jusqu'à la prochaine saison de vente du sucre. Si les enchères avaient
lieu un jour de fête juive, elles étaient automatiquement reportées. »
Moshe Kahan déclare sans ménagements qu'en 1653-1658, «les négociants
Juifs-Marranes possédaient le contrôle du commerce espagnol et
portugais, donc détenaient quasiment le contrôle du commerce
levantin...avaient d'importantes sommes d'argent à leur disposition».
Seymour B. Liebman dans le New World Jewry (Nouveau Monde Juif), indique
clairement que «les navires n'appartiennent pas seulement aux Juifs,
mais sont commandés par des capitaines juifs avec des équipages composés
de Juifs».


4- L'esclavagisme aux Etats-Unis

L'esclavagisme aux Etats-Unis commence avec la conquête du nouveau
monde. Les navires effectuent alors un triangle entre l'Europe,
l'Afrique et les Amériques. Ils vendent des produits manufacturés en
Afrique, prennent des esclaves à destination du Brésil, des Caraïbes ou
des Etats-Unis et reviennent en Europe avec du sucre et d'autres
matières premières. C'est l'art de l'optimisation des investissements
dans lequel on peut rendre hommage au génie créatif en affaires des
Juifs. Durant quasiment 4 siècles des millions d'Africains sont
«exportés» vers les Amériques.
Durant le 18ème siècle, les Juifs participent activement dans le négoce
d'esclaves. Certains Juifs contrôlent même les marchés où sont fixés les
prix, telle une denrée !
Mais on assiste également à des histoires émouvantes de romantisme.
C'est ainsi que Aaron Levy, le fondateur de Aaronsburg en Pennsylvanie,
achète Rachel, une esclave noire, dans le milieu des années 1780 et
l'emmène à Philadelphie. Il la libère, l'éduque et l'épouse. Elle repose
désormais dans le cimetière Mikve Israël, à proximité de la tombe de
Hayim Salomon, le financier de la Révolution américaine (cf 1776).

En 1793, Eli Whitney invente le fil à coton et c'est l'envol des
plantations de cette matière première consommatrice de main d'oeuvre,
plus particulièrement d'esclaves bon marché qui fait exploser le marché.
L'un des nombreuses études effectuées par Ira Rosenwaike, publiée par
l'American Jewish Historical Society (Société d'histoire juive
américaine), montre que 75% des Juifs du sud des Etats-Unis possèdent
des esclaves noirs [avant l'élection de Lincoln], alors que seuls 36%
des Blancs en ont.

Le Rabbin Isaac Meyer Wise, l'un des champions de la réforme libérale
juive et le plus actif de tous les Rabbins aux Etats-Unis au 19ème
siècle, soutient activement l'esclavagisme des Noirs, appelle Abraham
Lincoln un «imbécile» et argumente que les Noirs sont des «bêtes
accablantes» [Rappelons que Lincoln est l'un des rares présidents
américains qui n'est pas élu avec les voix des Juifs, car il s'oppose à
l'esclavagisme et lorsqu'il est élu en 1860, il l'abolit immédiatement,
ce qui déclenche la guerre de sécession].

En 1896, un éditorial dans le Jewish South de Richmond, en Virginie,
argumente que les «Nègres [dans le texte] sont intellectuellement,
moralement et physiquement une race inférieure - un fait que personne ne
peut dénier» et, lors de la mort du sénateur [Juif] du Maryland, Isador
Rayner, un journaliste noir écrit que Rayner «évoque auprès de ses
voisins de couleur les terreurs des pogroms».

Lorsque le B'nai B'rith et l'ADL (Ligue anti-diffamation) - organisme
contrôlé par les «lobbies qui n'existent pas», l'équivalent de la LICRA
(Ligue Internationale contre le racisme et l´antisémitisme) en France -
publient leur pamphlet, en 1976, intitulé «Les Juifs américains : leur
histoire», sur les 13 pionniers juifs américains, 10 d'entre eux sont
liés au négoce de l'esclavagisme... [comme quoi, plus vous êtes
esclavagiste, raciste et antisémite et mieux il est préférable d'adhérer
à ce genre d'organisation pour vous donner bonne conscience...]
Du reste, les quotidiens suivants : The San Francisco Chronicle, The San
Francisco Examiner, The Los Angeles Times et d'autres encore, révèlent
depuis de nombreuses années qu'aux Etats-Unis, l'ADL pratique
l'espionnage et constitue des dossiers sur 950 organisations et 10.000
individus dont la plupart sont des groupes de Noirs, y compris la
célèbre NAACP (National Association for the Advancement of Coloured
People ou Association nationale pour l'avancement des personnes de
couleur), fondée en 1909 par des groupes de militants multiraciaux.
Le Général israélien Moshe Dayan ne dit-il, voici quelques années, pas
que les forces militaires américaines se dégradent parce qu'elles sont
composées de Noirs «avec peu d'intelligence et aucune éducation». Il
insiste alors pour que les Etats-Unis recrutent «du sang neuf et de
meilleurs cerveaux».
Il est considéré comme un héros dans son pays !

Lorsqu'on leur relate ces faits, certains contradicteurs argumentent sur
des points qui prêtent volontiers à sourire. En voici deux :
- le premier, que les négociants juifs sont contraints par les Chrétiens
de devenir des marchands d'esclaves et effectuer le «sale boulot» pour
leur compte ;
- le second, que sans ces marchands, le nombre de victimes, en
particulier de la faim, serait encore plus catastrophique !
J'en oublie un dernier, qui correspond à celui qu'ils utilisent en
dernier ressort, lorsqu'ils ne trouvent plus d'arguments solides : c'est
faire preuve d'antisémitisme que de relater ces faits, car ils ne sont
pas représentatifs de la religion juive [nous sommes bien d'accord sur
ce point, il ne faut pas généraliser] et ils ne sont pas les seuls à
faire ce genre de commerce [nous sommes également bien d'accord sur ce
point aussi, ce qui n'exonèrent pas les autres !]. Il n'en demeure pas
moins que le mot magique «antisémitisme» est lâché, celui qui fait taire
tous les journalistes et ramènent dans le rang de la «pensée unique»
tous les Présidents et membres des gouvernements.

Est-ce de la diffamation que de dénoncer ce génocide afin qu'il ne se
renouvelle plus ?
Non ! C'est une définition.
Source : www .mercure5s5i.com/lenouveaumonde/article.php?art=353