Le
Comit� Valmy contribue � la diffusion de ce texte qui converge avec ses propres
analyses.
jeudi 10 mai 2007
Copyright Asia Times
Le cauchemar g�opolitique des
Etats-Unis
En attirant l'attention sur l'Irak et
le r�le �vident jou� par le p�trole dans la politique am�ricaine actuelle,
l'administration de Georges Bush- Dick Cheney a juste fait ceci : il a attir�
l'attention des puissance mondiales d�ficitaires en ressources �nerg�tiques sur
une bataille strat�gique pour l'�nergie et plus particuli�rement le p�trole.
Ceci a d�j� des cons�quences sur l'�conomie mondiale en terme de co�t du baril
de p�trole actuellement � 75 dollars. Maintenant cela prend la dimension de ce
qu'un ex secr�taire � la d�fense am�ricaine a appel� un � cauchemar
g�opolitique � pour les Etats-Unis.
La cr�ation par Bush, Cheney, le secr�taire � la d�fense Donald Rumsfeld et Cie
d'un cauchemar g�opolitique est aussi la toile de fond pour comprendre le
changement politique dramatique au sein de l'administration am�ricaine ces
derniers mois, un �loignement de la pr�sidence de Bush. En deux mots : Bush -
Cheney et leur bande de n�o conservateurs durs pro guerre, qui entretiennent
une relation sp�ciale sur les capacit�s d'Isra�l, en Irak et dans tout le Moyen
Orient, ont eu leur chance.
Cette chance c'�tait de remplir le but strat�gique des Etats-Unis de contr�ler
mondialement les ressources p�troli�res, pour assurer le r�le h�g�monique des
Etats-Unis, pour la prochaine d�cennie et plus. Non seulement ils ont rat� cet
objectif de cette domination strat�gique, ils ont aussi fortement �branl� la
base m�me de l'h�g�monie mondiale continue am�ricaine, ou comme dans le jargon
de Rumsfeld / Pentagon : � full spectrum dominance � de domination totale.
La d�cision du pr�sident bolivien Eva Morales, apr�s avoir rencontr� ses
homologues v�n�zuelien et cubain, Hugo Chavez et Fidel Castro, de nationaliser
les ressources en p�trole et en gaz de son pays, est la derni�re d�monstration
du d�clin de la projection du pouvoir des Etats-Unis.
Alors que la r�alit� de la politique
�trang�re am�ricaine est obscurcie par la rh�torique sans fin de � d�fense de
la d�mocratie �, et ainsi de suite, c'est utile de rappeler que la politique
�trang�re des Etats-Unis depuis l'effondrement de l'Union Sovi�tique �tait
ouverte et explicite. C'�tait de pr�venir � tout prix la concr�tisation d'un
rassemblement potentiel de nations qui pourraient d�fier la domination des
Etats Unis. C'est la politique am�ricaine telle qu'expos�e par Bush dans son
discours de juin 2002 � l'acad�mie militaire am�ricaine � West Point, New York.
L�, le pr�sident a d�crit l'�loignement radical de la politique explicite des
Etats-Unis dans deux domaines vitaux : une politique de guerre pr�ventive, si
les Etats-Unis �taient menac�s par des terroristes ou des �tats voyous, engag�s
dans la fabrication d'ADM, deuxi�mement, le droit � l'auto d�fense autorise les
Etats-Unis a lancer des attaques par pr�emption contre des agresseurs
potentiels, les d�truisant avant qu'ils ne lancent des attaques contre les
Etats-Unis.
La nouvelle doctrine am�ricaine, la doctrine Bush, proclamait aussi, � le
devoir des Etats-Unis c'est de poursuivre des actions militaires unilat�rales
quand il est impossible de trouver des solutions multilat�rales. � Cette
doctrine va plus loin et d�clare que la politique am�ricaine c'est que � les
Etats-Unis ont eu, et ont l'intention de garder, une puissance militaire non
�gal�e �. Les Etats-Unis m�nerait toute action n�cessaire pour continuer � �tre
l'unique super puissance militaire mondiale. Ceci ressemble � la politique de
l'empire britannique avant la premi�re guerre mondiale, plus pr�cis�ment que la
flotte royale britannique doit �tre plus grande que les deux plus grandes
flottes mises ensemble.
La politique am�ricaine comprenait aussi des actions pour des changements de
r�gime dans le monde sous le slogan d'� �tendre la d�mocratie �. Comme Bush l'a
dit � West Point : � l'Am�rique n'a pas d'empire � �tendre ou d'utopie �
�tablir. Nous souhaitons pour les autres ce que nous souhaitons pour nous �
m�mes � s�curit� contre la violence, les r�compenses de la libert�, et l'espoir
d'une vie meilleure. �
Ces fragments d'une politique ont �t� rassembl�s en une politique officielle en
septembre 2002, dans un texte du Conseil de S�curit� National intitul� �
Strat�gie Nationale de S�curit� des Etats Unis �. Ce texte a �t� �crit pour
aval par le pr�sident par la conseill�re � la s�curit� nationale de l'�poque
Condoleezza Rice.
Elle, de son c�t�, s'est servi d'un document pr�par� auparavant en 1992 sous la
pr�sidence de Bush p�re, par le n�o conservateur Paul Wolfowitz. La doctrine de
Bush et de Rice a �t� enti�rement d�limit�e en 1992 dans un guide de
planification de la d�fense intitul� � �bauche finale � r�alis� par le
secr�taire � la d�fense pour la politique Wolfowitz, et connu � Washington sous
le nom de � doctrine de Wolfowitz. �. Wolfowitz d�clare alors que, avec la
disparition de la menace d'une attaque sovi�tique, les Etats-Unis �taient la seule super puissance qui devrait poursuivre son
agenda mondial, inclus la guerre de pr�emption et des actions de politique
�trang�re unilat�rales.
Une fuite interne de l'�bauche au New York Times a conduit � l'�poque Bush p�re
� dire que ce n'�tait � q'une �bauche et non la politique am�ricaine �. en 2002
c'�tait devenu la politique am�ricaine.
La doctrine Bush stipulait que des actions � militaires de pr�emption � �taient
l�gitimes quand la menace � �mergeait � ou �tait � suffisante �, m�me s'il
restait des incertitudes quant au moment, l'endroit, de l'attaque de l'ennemi.
� Ceci laissait un trou suffisamment large pour qu'un tank Abrams puisse s'y
engouffrer, selon des critiques. L'Afghanistan, par exemple, a �t� d�clar� une
cible l�gitime pour un bombardement militaire am�ricain parce que le r�gime des
talibans avait dit qu'il livrerait Osama Ben Laden seulement quand les Etats
Unis auraient apport� la preuve qu'il �tait derri�re les attaques du World
Trade Center et du Pentagon le 11 septembre 2001. Bush n'a pas donn� de preuve.
Il a effectivement lanc� une guerre de pr�emption. A l'�poque, peu ont pris la
peine de se pencher sur les subtilit�s des lois internationales.
La doctrine de Bush �tait et est une doctrine n�o conservatrice de guerres
pr�ventives et de pr�emption. Cela s'est av�r� �tre une catastrophe strat�gique
pour les Etats-Unis pour son r�le d'unique super puissance. Ceci est la toile
de fond pour comprendre tous les �v�nements d'aujourd'hui comme ils se
d�ploient dans et autour de Washington.
Le futur de cette doctrine de politique �trang�re de Bush � et en fait la
future capacit� des Etats-Unis � s'accrocher � cette position d' unique super
puissance ou unique quelque chose � c'est ce qui est actuellement mis en jeu en
ce qui concerne le futur de la pr�sidence de Bush. Il est utile de noter que
Wolfowitz �crivait dans son �bauche de 1992 pour le secr�taire � la d�fense de
l'�poque, Dick Cheney.
Le signe le plus fascinant d'un
changement important au sein de l'administration politique am�ricaine � l'�gard
de la doctrine de Bush et de ceux qui sont derri�re celle-ci, c'est le d�bat
qui se d�veloppe sur le texte de 83 pages d'abord publi� sur le site officiel
de l'universit� d'Harvard, critiquant le r�le dominant d'Isra�l dans la
fabrique de la politique �trang�re des Etats-Unis.
Cependant, ce qui est profond�ment significatif cette fois c'est que les
principaux medias, inclus Richard Cohen dans le Washington Post, ont d�fendu
les auteurs Stephen Walt et John Mearsheimer. M�me une partie de la presse
isra�lienne l'a fait. Le tabou de parler publiquement de l'agenda pro Isra�l
des n�o conservateurs a, apparemment, �t� bris�. Ceci sugg�re que la veille
garde de l'administration de la politique �trang�re, des gens comme Brzezinski
et Brent Scowscroft et leurs alli�s, accroissent leur pression pour reprendre
en main la direction de la politique �trang�re. Les n�o cons ont prouv� �tre un
�chec colossal dans leur d�fense des int�r�ts strat�giques am�ricains tels que
les per�oivent les r�alistes.
Cet article � Le lobby isra�lien et la politique �trang�re am�ricaine �* a �t�
�crit par deux personnes forts respect�es, des r�alistes en mati�re de
politique �trang�re am�ricaine qui conseillent le d�partement d'�tat. Les
auteurs sont ni des skinheads n�onazis, ni antis�mites. Mearsheimer est
professeur de science politique et codirecteur du programme sur la politique de
s�curit� internationale � l'universit� de Chicago. Walt est un recteur
d'acad�mie et a une chaire d'enseignement �
Certaines de leurs conclusions � propos du lobby isra�lien soulignent que :
� aucun lobby n'a r�ussi � autant d�tourner la politique de l'int�r�t
national am�ricain tel qu'on peut l'envisager, tout en convaincant simultan�ment
les am�ricains que les int�r�ts des Etats-Unis et ceux d'Isra�l �taient
essentiellement les m�mes. "
Ceux qui soutiennent Isra�l ont fait la promotion de la guerre contre l'Irak.
Les hauts fonctionnaires de l'administration qui ont conduit la campagne
�taient aussi � l'avant garde du lobby pro isra�lien, comme Wolfowitz ; le sous
secr�taire � la politique de d�fense Douglas Feith ; Elliott Abrams,
responsable �
Un effort similaire est actuellement men� pour bombarder les installations
nucl�aires iraniennes.
L'AIPAC (le Comit� pour les Affaire Publiques Am�ricaines et Isra�liennes) se
bat pour ne pas �tre enregistr� comme groupe d'agents �trangers, parce que cela
mettrait de s�rieuses limites � ses activit�s aupr�s du Congr�s,
particuli�rement dans le domaine des �lections l�gislatives. Les politiciens
am�ricains sont tr�s sensibles aux campagnes de financement et autres formes de
pression politique et les principaux m�dias continueront probablement de
montrer de la sympathie pour Isra�l quoiqu'il fasse.
C'est utile de citer les buts officiels de
"Sur fond d'un conflit de plus en plus meurtrier en Irak, la politique
�trang�re am�ricaine se d�place dans une direction dangereuse, celle d'un
empire. Des tendances imp�rialistes inqui�tantes sont apparentes dans la
strat�gie de S�curit� Nationale Am�ricaine de l'administration Bush. Ce
document plaide pour le maintient de la domination militaire am�ricaine du
monde, et il le fait d'une fa�on qui encourage d'autres nations � former des
coalitions et alliances pour faire contre poids. Nous pouvons nous attendre, et
nous le voyons maintenant, � ce que de multiples contre pouvoirs se forment
contre nous. Les peuples r�pugnent et r�sistent � la domination, aussi b�nigne
soit-elle."
Les auteurs Walt et Mearsheimer notent �galement, que Perle et Feith ont mis
leur nom sur un document de politique en 1996 r�alis� pour le gouvernement de
l'�poque de Benjamin Netanyahu en Isra�l et intitul� � Une rupture nette : une
nouvelle strat�gie pour renforcer la nation �*
Dans ce document, Perle et Feith conseillaient � Netanyahu que pour
reconstruire le sionisme on doit abandonner toute id�e d'�changer la terre pour
la paix avec les palestiniens, et d'abroger les accords d'Oslo. Ensuite, Saddam
Hussein doit �tre renvers�, et la d�mocratie �tablie en Irak, ce qui se
montrerait contagieux ensuite chez les autres voisins arabes d'Isra�l. C'�tait
en 1996, 7 ans avant que Bush ne lance une guerre presque unilat�rale pour un
changement de r�gime en Irak.
Quand Tim Russert, de
Pour que tout cela puisse r�ussir, Perle et Feith ont �crit : � Isra�l aura �
obtenir un soutien am�ricain �tendu. � Pour s'assurer de ce soutien, ils ont
conseill� au premier ministre isra�lien d'utiliser � un langage familier aux
am�ricains, en s'inspirant des th�mes utilis�s par les administrations
am�ricaines pr�c�dentes pendant la guerre froide, et qui s'appliquent aussi �
Isra�l �. Un chroniqueur du journal isra�lien Haaretz a accus� Perle et Feith
de � marcher sur une ligne mince entre leur loyaut� aux gouvernements
am�ricains et les int�r�ts isra�liens. �
Aujourd'hui, Perle a �t� oblig� de faire profil bas � Washington apr�s avoir
initialement �t� � la t�te du directorat de la politique de la d�fense de
Rumsfeld. Feith a �t� oblig� de quitter le d�partement d'�tat, pour le secteur
priv�. Ceci c'�tait il y a plus d'un an.
Le directeur du personnel de
Le d�part de Goss a �t� pr�c�d� d'un scandale qui monte en puissance et qui
implique le N�3 de
Le cas Foggo est li� � l'affaire concernant le membre r�publicain du Congr�s tomb�
en disgr�ce Randall � Duke �. Des procureurs f�d�raux ont accus�, l'un des amis
les plus proches de Foggo, comme co-conspirateur non �crou�, l'homme d'affaires
de San Diego Brent Wilkes, d'avoir particip� � un plan pour faire chanter
Cunningham, l'ex repr�sentant au congres de San Diego.
Cunningham, lui, est li� au r�publicain condamn� pour blanchiment d'argent Jack
Abramoff. Foggo supervisait des contrats dont l'un d'entre eux au moins avait
�t� pass� avec la soci�t� accus�e de payer des pots de vin au membre du Congres
Cunningham. Le Wall Street Journal, rapporte que Foggo �tait un ami proche
depuis le ly��e avec le sous traitant pour
Wilkes a �t� impliqu� dans les accusations contre Cunningham co-conspirateur
non inculp�, qui aurait pay� 630 000 dollars en pots de vin � Cunningham pour
aider � obtenir des contrats de la d�fense f�d�rale et autres. Aucune plainte
n'a �t� d�pos�e contre Wilkes, bien que les procureurs f�d�raux travaillent au
montage d'un dossier contre lui et Foggo.
Le FBI et les procureurs f�d�raux, enqu�tent sur des preuves que Wilkes a
offert des cadeaux � Foggo, et a pay� pour diff�rents services, notamment des
orgies � Watergate ( maintenant Westin) tandis que Foggo �tait dans une
position de l'aider � obtenir certains contrats de
Derni�re p�rip�tie dans ce processus de sape du r�gime de Bush, un incident �
Atlanta jeudi dernier devant une audience suppos�e favorable � la politique
�trang�re et o� Rumsfeld a pris la parole. Pendant le temps des questions, il
s'est trouv� confront� � ses mensonges concernant les raisons s'entrer en
guerre contre l'Irak.
Ray Mac Govern, un v�t�ran ayant pass� 27 ans �
� Etait ce un mensonge, Mr Rumsfeld, ou �tait ce une production venant
d'ailleurs ? Parce que tous mes coll�gues de
Ce qui suit est significatif des changements op�r�s dans les m�dias influents
concernant leur approche actuelle de Rumsfeld, Cheney et Bush. Le Los Angeles
Times rapporte:
� Au d�but de la discussion, Rumsfeld est rest� imperturbable comme d'habitude
: � je n'ai pas menti ; je n'ai pas menti � cette �poque ; � avant de se lancer
dans une d�fense vigoureuse des d�clarations de l'administration avant la
guerre sur les ADM.
Mais Rumsfeld s'est inhabituellement tu quand Mc Govern l'a press� sur des
affirmations faites qu'il savait ou se trouvait ces armes non conventionnelles.
� Vous avez dit que vous saviez o� elles �taient �, a dit Mc Govern.
� Je ne l'ai pas dit. J'ai dit que je savais o� se trouvaient des sites
suspects � a r�torqu� Rumsfeld.
Mc Govern a alors lu des d�clarations que le secr�taire � la d�fense avaient faites
que les armes �taient situ�es pr�s de Tikrit, Iraq et Bagdad� �
Rumsfeld est rest� plong� dans un silence tombal. La totalit� de cette
discussion a �t� film�e et retransmise � la t�l�vision.
Il est clair que les jours de Rumsfeld sont compt�s. Karl Rove devrait �tre
co-inculp� avec l'aide de Cheney, Lewis � Scooter �, pour l'affaire des fuites
concernant Val�rie Plame. Rappelons que cette affaire portait sur des suppos�es
preuves concernant de l'uranium achet� par Saddam Hussein, et qui ont servi � persuader
le Congr�s � renoncer � une d�claration de guerre et � donner carte blanche �
Bush.
Tous ses fils sont entrain d'�tre prudemment rassembl�s par une faction
r�aliste r� -�mergeante, en une tapisserie qui peut conduire � une mise en
accusation en temps voulu, peut �tre aussi du vice pr�sident, le vrai pouvoir
derri�re la pr�sidence.
Dans ce contexte, l'insulte
diplomatique de Bush au pr�sident chinois Hu Jintao venu en visite, est
d�sastreuse pour les Etats-Unis sur la sc�ne internationale. Bush a agi selon
un script �crit par des n�o conservateurs anti Chine, d�lib�r�ment r�dig� pour
insulter et humilier Hu � la Maison Blanche.
D'abord, il y a eu l'incident au cours duquel un journaliste de Taiwan, un
membre du Falungong, pr�sent dans une salle de conf�rence de
Puis, l'hymne national chinois a �t� jou� pour Hu, pr�sent�
comme l'hymne national de
Le probl�me, c'est que l'�conomie am�ricaine est devenue d�pendante des
importations chinoises, �galement du fait que les chinois d�tiennent des bons
du tr�sor am�ricains.
Hu, n'a cependant pas perdu son temps � d�plorer les affronts faits par Bush.
Il est all� imm�diatement en Arabie Saoudite, pour une visite d'�tat de 3
jours, pour signer des accords commerciaux, de d�fense, et de s�curit�. Ceci
n'est pas une petite claque � la figure de Washington lanc�e par la famille
royale saoudienne traditionnellement � loyale � aux USA.
Hu a sign� un accord pour que
Depuis l'accord pass� entre la maison des Saud et l'administration am�ricaine
sous F. Roosevelt offrant une concession exclusive � Aramco, entreprise
am�ricaine, et non aux anglais, pour d�velopper le p�trole saoudien en
Puis Hu est all� au Maroc, au Niger, et au Kenya, tous vus comme des � sph�res
d'int�r�ts am�ricains �. Il y a seulement 2 mois, Rumsfeld �tait au Maroc pour
offrir des armes. Hu offre de financer l'exploration de sources d'�nergie dans
ces pays.
Les derniers d�veloppements
concernant l'Organisation de Coop�ration de Shanghai (Shanghai Coop�ration
D�veloppement, SCO) et l'Iran, montre une fois de plus les changements
dramatiques concernant la position g�opolitique des Etats-Unis.
Le SCO a �t� cr�e � Shanghai en juin 2001, par
Aujourd'hui, le SCO, dont �vitent de parler les medias influents am�ricain, est
entrain de d�finir une nouvelle politique de contrepoids � l'h�g�monie
am�ricaine et son monde � unipolaire �. Au prochain rendez vous du SCO, le 15
juin, l'Iran sera invit� � devenir un membre � part enti�re.
Et le mois dernier � T�h�ran, l'ambassadeur chinois Lio G Tan a annonc� qu'un
accord p�trolier et sur le gaz �tait en voie d'�tre sign� entre
Cet accord porte sur 100 billions de dollars, et comprend le d�veloppement du
vaste champ p�trolif�re de Yadavaran. La compagnie chinoise Sinopec serait
d'accord pour acheter 250 millions de tonnes de gaz naturel liqu�fi� pendant 25
ans. Pas �tonnant que
L'Iran avance aussi d'autres plans pour d�livrer du gaz naturel via un pipeline
au Pakistan et � l'Inde. Les ministres de l'�nergie des trois pays se sont
rencontr� � Doha r�cemment et on pr�vu de se revoir ce mois ci au Pakistan.
Les progr�s concernant le pipeline est un mauvais coup contre les efforts de
Washington d'�carter les investisseurs de l'Iran. Ironiquement, l'opposition
am�ricaine poussent ces pays dans les bras les uns des autres, � un cauchemar
g�opolitique pour Washington �.
A la r�union du SCO le mois prochain, l'Inde, que Bush essaie personnellement
de booster comme un � contre poids � �
Le d�put� ministre des affaires �trang�res iranien Manouchehr Mohammadi a dit �
Itar �Tass (agence de presse russe ndt) � Moscou le mois dernier que la
position de membre du SCO de l'Iran pourrait � faire que le monde soit plus
juste �. Il a aussi parl� de la construction d'un arc p�trole gaz Iran Russie,
dans lequel les deux grands producteurs d'�nergie pourraient coordonner leurs
activit�s.
L'admission de l'Iran au sein du SCO
ouvre beaucoup d'options pour l'Iran et la r�gion. Du fait d'�tre membre du
SCO, l'Iran pourra participer aux projets de celui-ci, ce qui veut dire en
retour avoir acc�s � une technologie tr�s recherch�e, aux investissements, au
d�veloppement du commerce et des infrastructures. Ceci aura des implications
majeures pour la s�curit� �nerg�tique mondiale.
Le SCO a mis sur pied une commission de travail comprenant des experts avant la
r�union au sommet de juin pour d�velopper une strat�gie commune du SCO en Asie,
discuter des projets de pipelines, d'exploration p�troli�re et d'activit�s
li�es. L'Iran se trouve sur la deuxi�me plus importante r�serve de gaz du
monde, et
L'Inde a d�sesp�r�ment besoin d'un accord avec l'Iran pour son
approvisionnement en �nergie, mais est aussi sous pression de Washington de ne
pas le faire.
L'ann�e derni�re, l'administration Bush a essay� d'obtenir le � statut
d'observateur � au SCO mais sa demande a �t� repouss�e. Ceci, avec les demandes
du SCO que Washington r�duisent sa pr�sence militaire en Asie Centrale, la
coop�ration plus profonde entre
Apres son tour en Asie centrale en octobre 2005, Rice a annonc� une
r�organisation du bureau de l'Asie du sud du d�partement d'�tat, pour inclure
les �tats d'Asie centrale, et un nouveau plan am�ricain d' � Asie centrale
�largie �.
Washington essaie d'�loigner les �tats d'Asie centrale de
Gennady Yefstafiyev, un ancien g�n�ral des services secrets russes a dit : �
les objectifs � long terme am�ricains en Iran sont �vidents : de provoquer la
chute du r�gime actuel, d'�tablir son contr�le sur le p�trole et le gaz, et
d'utiliser le territoire iranien comme la route la plus courte pour le
transport des hydrocarbures sous contr�le am�ricain des r�gions d'Asie centrale
et de la mer caspienne, en contournant
Washington a bas� sa strat�gie sur le fait que le Kazakhstan soit son
partenaire cl� en Asie centrale. Les Etats-Unis veulent �tendre leur contr�le
physique sur les r�serves en p�trole de ce pays, et concr�tiser le transport du
p�trole Kazakh via le pipeline Baku-Ceyhan, de m�me que se cr�er un r�le
dominant dans la s�curit� de la mer Caspienne. . Mais le Kazakhstan ne joue pas
le jeu. Le pr�sident Nursultan Nazarbayev s'est rendu � Moscou le 3 avril pour
r�affirmer sa d�pendance continue aux pipelines russes. De m�me,
Pour rendre pire les probl�mes g�opolitiques de Washington, bien que s'�tant
assur� d'un accord militaire d'utilisation d'une base en Uzbekistan apr�s
septembre 2001, les relations de Washington avec l'Uzbekistan sont
d�sastreuses. Les efforts de Washington pour isoler le pr�sident Islam Karimov,
en utilisant les m�mes tactiques de la � r�volution orange � ukrainienne, ne
fonctionnent pas. Le premier ministre indou Manmohan Singh s'est rendu �
Tashkent le mois dernier.
De m�me, le Tajikistan d�pend �troitement du soutien de
En l'espace de 12 mois,
C'est potentiellement la plus grande d�faite strat�gique de projection de la
puissance des Etats-Unis de la p�riode post seconde guerre mondiale. C'est
aussi la toile de fond de la r�-�mergence de cette soi disante faction r�aliste
dans la politique US.
F. William Engdahl
Article paru le 9 mai 2006
sous le titre � The US's g�opolitical nightmare � sur la site Asia times on
line www.atimes.com. Copyright Asia Times traduction b�n�vole pour information
� caract�re non commercial par MD pour Plan�te Non Violence.
F.William
Engdahl est auteur de � A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the
New World Order, Pluto Press Ltd.
Pour le contacter : www.engdahl.oilgeopolitics.net.
Source : http://sensio18.blogspot.com/2007/05/le-cauchemar-gopolitique-des-etats-unis.html